Un maître vivant





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En spiritualité le mot maître ne parle pas de ce fameux « Maître-intérieur » ni de ces « Maîtres ascensionnés » dont parlent beaucoup de gens sur internet. Le maître spirituel est une personne humaine vivante en même temps que ses disciples. Un maître mort ne peut pas être un maître, pour un disciple vivant. Je sais que beaucoup de gens ne sont pas de cet avis, et que si on leur pose la question : « Quel est ton maître » ? Ils répondent, par exemple, Jésus, ou Bouddha ou autre...mais c'est impossible ! Si vous allez à l'école, à l'université vos maîtres sont vivants ! En spiritualité aussi, il est nécessaire que le maître soit vivant. Comment une personne ayant vécu il y a trois mille ans pourrait-elle vous enseigner quoi que ce soit ? Tout au plus peut-elle vous inspirer.


Les différents maîtres



Pour ce qui est d'un « Maître-intérieur » méfiez-vous : de quoi voulez-vous parler ? De quelle façon ce maître-intérieur vous enseigne-t-il ? Certains parlent de l'intuition, ils disent : « Mon maître-intérieur me parle par mon intuition ». Mais qu'est-ce que l'intuition sinon le faux-ego qui parle à voix basse ? Comment voulez-vous faire la différence entre le bon et le mauvais à partir du mental ? C'est toute l'utilité d'un maître vivant et vivant à l'extérieur de vous : vous pouvez vous adresser à lui et il peut vous répondre.

Il y a le Saint-Nom, qui est à l'intérieur de vous. Il est capable de vous enseigner mais le Saint-Nom ne parle pas, à part grâce au satsang du maître vivant. Le maître vivant est comme un médium du Saint-Nom...de la même façon que le vrai poète est le médium de la poésie, que le musicien est celui de la musique. Le Saint-Nom, en vous, cultive votre conscience pour que le satsang vous éclaire. Celui qui n'a pas sa conscience au niveau nécessaire peut écouter, lire le satsang du maître vivant et rester froid, qu'il ne l'inspire pas, pire même ; il peut trouver ce satsang simpliste.

Le maître est un maître comme un enseignant est un maître, pas comme un chef tout puissant à qui il faut obéir aveuglément ! Pour qu'une personne humaine puisse être un vrai maître spirituel, il faut qu'elle sache s’effacer pour laisser passer le Saint-Nom. Pour guider les autres sur le bon chemin il faut qu'elle connaisse le bon chemin, qu'elle l'ait déjà parcouru. Un aveugle ne peut pas guider un autre aveugle !


Le Saint-Nom



Le Saint-Nom, par la méditation et le service ne donne pas les réponses aux questions, il efface les questions en apportant la réponse à toutes les questions. Quand vous avez soif, soif à en mourir de soif, qu'est-ce qui peut vous sauver la vie ? Ce qui vous sauve la vie, quand vous avez soif à en mourir, c'est de boire...ce n'est pas l'eau. S'il y a une source d'eau qui coule devant vous mais que vous ne vous mettez pas à genoux pour boire, vous ne serez pas sauvé !

Une théorie scientifique sur l'eau, une discussion sur sa composition, son origine, sa répartition sur Terre ne vous désaltérera pas...les concepts ne répondent pas aux questions. Ils répondent à la curiosité intellectuelle, et pourquoi pas ? Mais ils ne répondent pas aux questions. Si votre intelligence veut de ces sortes de réponses intellectuelles, donnez-lui en, mais ne soyez pas dupe, la vraie réponse vient de l'intérieur et les mots, pour l'habiller, viennent des satsang du maître. Mais le maître ne peut pas boire à votre place pas plus qu'il ne peut vous obliger à boire. L'eau de la source ne va pas sauter dans votre gorge ! C'est à vous de boire.

Quand vous avez bu de l'eau de la source vous êtes satisfait, de cette satisfaction qui dure. Bien sûr que vous continuez d'avoir faim, de devoir mettre du carburant dans votre auto, de payer votre loyer, etc. Mais vous n'avez plus besoin d'être satisfait parce que vous l'êtes déjà. Alors vous cessez de courir partout pour rechercher la satisfaction en assouvissant des désirs qui ne vous satisfont jamais. Cette satisfaction qui dure peut être considérée comme le bonheur qu'aiment tant les Hommes des pays riches. Dans une majorité de pays pauvres beaucoup de gens ne cherchent pas le bonheur mais simplement à survivre.


Le bonheur



Pour ma part je ne cherche pas le bonheur...s'il vient je ne le refuse pas mais je ne le cherche pas. Ce que je cherche c'est le regard de Dieu posé sur moi, c'est la conscience de Sa Grâce dans ma vie, c'est la conscience de la béatitude. Ceux qui cherchent le bonheur se trompent de quête, ils ne le trouveront jamais parce que l'âme ne cherche pas le bonheur mais Dieu et les êtres-humains sont leur âme, en vérité. Si vous donnez une belle maison à l'âme, que lui importe, si vous lui donnez l'amour d'une autre personne, que lui importe, si vous lui donnez de l'or, que lui importe...ce qu'elle veut, l'âme, c'est la conscience de l'amour de Dieu.

Quand vous avez cette conscience, la conscience de l'amour de Dieu, de Sa Grâce et que vos besoins vitaux, essentiels sont satisfaits, vous n'avez plus besoin de rien. De n'avoir plus besoin de rien ça laisse du temps car courir après les plaisirs, l'assouvissement c'est fatigant et ça ne laisse que des frustrations, car les désirs vont plus vite que leurs satisfactions. Que faire de tout ce temps libéré par la satisfaction de l'âme ? En profiter ! Vivre simplement au jour le jour, hors du temps.

Les fondations de la vie humaine c'est d'aller puiser la satisfaction dans ce qui ne dépend de rien, ni des événements ni des gens et qui dure, qui est inépuisable. Ce qui n'empêche pas de profiter des petits bonheurs de la vie, de l'amour entre personnes, de la joie de partager un bon repas entre amis et en famille, etc. Quand vous avez la satisfaction de l'âme tous ces bonheurs sont comme des cerises sur le gâteau. Le but de la vie n'est pas d'être heureux même si c'est mieux d'être heureux que malheureux. Le but de la vie est de retourner chez notre père, le Seigneur, en toute conscience et liberté.