Rester entier








La novice



C'est l'histoire d'une femme qui décide d'offrir sa vie à Dieu et qui se dit que le meilleur moyen de le faire c'est de devenir moniale (Bonne sœur). Elle va dans une abbaye et demande à y vivre. Elle y est reçue comme novice et son cœur est plein de bonheur. Elle vit la vie de nonne, fait ses prières, accomplit les tâches qu'on lui confie, lit des livres sur la vie des saints et sa soif de se donner est satisfaite. Spirituellement elle est heureuse et ne regrette pas sa décision.

Au fur et à mesure que le temps passe, cette femme devient nerveuse, frustrée, mal à l'aise et pourtant sa vie au monastère continue de lui plaire mais quelque chose en elle se met à tourner mal. Elle a l'impression d'être incomprise, traitée sans compréhension par les autres moniales, de subir une injustice. Elle en conçoit de l'incompréhension et de la rancœur.

Pourtant sa communion avec Le Seigneur s'approfondit de jour en jour en même temps que son mal-être mental. C'est étrange, sa béatitude augmente en même temps que son mal-être mental. Plus elle se rapproche de Dieu, à l'intérieur de son cœur, et plus elle s'éloigne de la communauté des sœurs de cette abbaye. Elle finit par devoir quitter cet endroit et par revenir à une vie laïque où elle retrouve le bonheur, son mental ne la faisant plus souffrir. Son âme continue son histoire d'amour avec son créateur. Elle n'a plus de rancune et se trouve libérée d'un poids qu'elle ne comprenait pas.


La cause de sa souffrance



Je sais ce qui est arrivé à cette femme dévote, je connais la raison de ce qu'elle a vécu. Elle ressentait un grand bonheur avec son créateur et son existence, dans cette maison de Dieu, se faisait de plus en plus lourde. Il y a quelque chose qui souvent n'est pas bien assimilé chez les pratiquants sincères de La Voie, c'est la notion de « Mourir en esprit » à la vieille personne pour « Renaître, en esprit » à la nouvelle afin d'entrer au Royaume. C'est ce que le Christ a dit à Nicodème ! « En vérité, en vérité je te le dis, si un homme ne naît de nouveau il ne peut voir le Royaume de Dieu » . Alors que Nicodème, étonné, lui demanda : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? », Jésus répondit : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît dans l'esprit il ne peut entrer dans le Royaume. Ce qui est né de la chair est chair et ce qui est né de l'Esprit est Esprit. Ne t'étonne pas que je t'aie dit il faut que vous naissiez de nouveau ». (Jean 3/3-4-5-6-7-8)

Il faut bien comprendre quelque chose : c'est sûr qu'il faut mourir à la vieille personne pour renaître à la nouvelle mais ce n'est pas à vous de la tuer, cette vieille personne ! Vous n'êtes pas chargé de le faire. Tuer la vieille personne, ce n'est pas du « Non-agir » ! Pourtant vous le savez à quel point le non-agir est essentiel en spiritualité. C'est quoi la vieille personne qui doit mourir ? Croyez-vous réellement avoir le discernement suffisant pour faire le tri entre ce qui doit mourir et ce qui doit rester, entre ce qui appartient à la vieille personne et ce qui appartient à la nouvelle ? Croyez-vous être capable de tuer la vieille personne ? Comment ?


Petit à petit



Il n'est pas question de ça et de toute façon il ne s'agit pas d'une mort brutale, vous ne passerez pas de la vieille personne à la nouvelle brutalement, sauf nirvikalpa-samadhi (L'extase la plus profonde). Ce n'est pas à vous de le faire ! C'est étrange, parce que vous voudriez faire ce que le Christ a demandé mais vous ne discernez pas encore ce qu'est cette vieille personne et qu'est-ce qui doit rester et partir, mourir et renaître. Comment, en ce cas, voudriez-vous tuer la vieille personne ? Bien sûr, vous avez des idées, des concepts, une compréhension mais êtes-vous sûr de la vérité de vos idées  ? Êtes-vous capable de jouer votre salut sur ces idées? Vous oubliez une chose, c'est que ce n'est pas à vous de tuer la vieille personne, vous ne pouvez pas en être le tueur.

La seule chose que vous pouvez faire c'est de pratiquer les trois piliers, d'observer l'agya, de vous tourner vers le Saint-Nom et Sa Grâce pour qu'il s'en charge. Remettez-vous-en à Dieu. C'est grâce à cette démarche que petit à petit la vieille personne que vous croyez être s'éteindra, remplacée, petit à petit, par la vraie personne que vous êtes. Cette transformation se fait sans doute sur plusieurs vies et, dans cette vie, dure toute la vie. C'est le but de La Voie. C'est le Saint-Nom qui opère en vous, à chaque fois que vous vous en remettez à lui (Pratique de la technique).

Devez-vous vous donner à Dieu de toute votre âme, en laissant le mental de côté ? Non, vous ne pouvez pas vous donner à Dieu sans que le mental soit de la partie, sans qu'il l'accepte, sans qu'il participe. C'est ce problème que notre femme novice a eu : son âme aspirait à la vie monastique tandis que son mental voulait s'épanouir. Elle n'a pas écouté son mental, désireuse de mourir à la vieille personne et en négligeant son mental elle pensait tuer la vieille personne.

Mais votre mental, votre intelligence, votre personnalité c'est vous ! C'est vous avec l'âme et le corps, durant cette incarnation. Si vous voulez vous donner à Dieu, donnez-vous à lui en entier, pas qu'une seule partie de vous. Il s'agit de faire accepter au mental le bonheur de la Grâce. C'est ça qui prend du temps. Cette femme était coupée en deux et c'est pourquoi elle souffrait. Elle s'est niée, sous prétexte de se donner, de laisser mourir la vieille personne. Mais le mental ne doit pas être tué, ce n'est pas lui la vieille personne. C'est la Grâce qui effacera petit à petit les attachements, les concepts, les idées contenues dans le mental et la renaissance de la nouvelle personne se fera ainsi et cette nouvelle personne aura aussi un mental et ce sera le même, mais refait à neuf !

Le mental de cette femme avait besoin d'être bien traité, que l'on tienne compte de lui, et elle l'étouffait pour le tuer, le prenant pour la vieille personne, c'est ainsi qu'il se débattait et qu'elle souffrait. Plus son âme s'élevait vers Dieu, contre son mental, et plus son mental souffrait. En quittant le monastère elle a donné au mental ce dont il avait besoin. Ainsi elle peut continuer à se donner à Dieu mais toute entière : son âme, son mental et son corps. On va à Dieu en entier.


Soif de paix









Quand votre soif de paix, de conscience, du regard de Dieu est définitivement installée en vous, que rien ne peut venir l'ébranler, la plus grande partie du défi, pour cette existence, est remportée. Quelle que soit la profondeur de votre conscience dans cette vie, quelle que soit votre pratique, vos croyances, vos actes, la fin sera la même, pour ce corps et cette personnalité que vous croyez être. Le corps sera vidé de l'âme, il mourra et ce qui fut votre personnalité mourra avec lui.

Ce qui se passera après est une autre histoire. C'est tellement théorique cette histoire d'après que ça ne peut pas être une motivation pour aujourd'hui. Vous ne devriez pas baser votre existence sur des théories. Ce serait comme de bâtir un gratte-ciel sur du sable !

« La mort a deux chemins, l'un est lumineux l'autre plein de ténèbres,
L'un est retour l'autre non-retour »
Bhaktimàrga 1-3-22

Le principal c'est vraiment d'avoir la paix-intérieure comme motivation. Rien n'est jamais joué tant que l'on est vivant. Il suffit de fermer les yeux, d'aller suffisamment profond pour retrouver cette paix. Il suffit d'avoir soif de cette paix plus que de la confusion, plus que d'assouvir vos désirs.

La personne que vous êtes est soumise aux critiques des autres et ces critiques ne sont pas toutes positives ! Ce que vous avez de plus intéressant ne vous appartient pas, vous en êtes les bénéficiaires. Que l'on soit maître-spirituel, aspirant, nouveau pratiquant ou ancien pratiquant, quand on est plus dans son mental que dans la pleine conscience nous nous ressemblons. Comme les idées restent toujours les idées (Concepts), même si certains concepts nous semblent mieux que d'autres, le mental reste le mental. Spirituellement, ce qui vous donne le plus de valeur ne vient pas du mental.

Alors si vous êtes, dans l'instant, au rendez-vous du Saint-Nom, vous êtes un amoureux de Dieu parfait et qu'importe ce que vous étiez une seconde avant, qu'importe aussi ce que vous serez quelques minutes après : vous êtes dans la conscience...profitez-en. Personne ne peut savoir l'intensité de votre conscience. Qu'importent les appréciations, les jugements d'autrui.


Dans le Saint-Nom vous êtes toujours en sécurité



A partir du moment où vous avez cette ligne de conduite qui vous garde dans l'agya, qu'importent les petites aventures du voyage. L'essentiel est d'avancer vers Dieu. Même si vous tombez, eh bien vous vous relevez et de tomber ne fait pas reculer ! Seule compte votre aspiration à cette paix. Hors du Saint-Nom il n'y a pas de salut. Une vraie et profonde motivation est plus puissante que toutes vos faiblesses. Vous vous êtes écarté du Saint-Nom ? Qu'importe la raison, la cause : maladie, fatigue, inquiétude à propos d'un de vos proches, accident, bref ! Qu'importe, vous n'êtes pas condamné à rester loin du Saint-Nom, revenez-y .

Ce qui doit compter, dans votre vie, ce n'est pas le temps que vous passez hors de la conscience du Saint-Nom mais plutôt celui que vous passez à observer l'agya et à pratiquer les trois piliers. Ce qui fait ce que vous êtes vraiment c'est de pratiquer le Saint-Nom. Faites ce que vous avez à faire et si vous êtes dans l'Observance, alors c'est parfait. Mais faites avant tout ce que vous devez faire. La Grâce est là, elle sera toujours là.

C'est tellement mieux quand l'existence est plus simple ! Pour atteindre le cœur du palmier il y a beaucoup de feuilles à retirer, mais ça vaut le coup. Surtout si ce qui compte, dans votre vie, c'est la paix-intérieure, le regard de Dieu posé sur vous. Ce n'est pas donné à tout le monde, c'est déjà une Grâce d'aimer son regard. Chaque feuille du palmier est un attachement que vous abandonnez sans même vous en rendre compte, naturellement. Il ne s'agit pas de jeter des choses nécessaires, juste de jeter ce qui ne l'est pas et vous gêne. Plus léger vous avancerez toujours plus facilement.

Quand on a une existence calme et bien réglée on se rend compte à quel point c'est bon d'avoir une existence calme quand l'existence se fait plus agitée. Assumez vos obligations, ce ne sera jamais perdu. Mais revenez au calme dès que possible. C'est dans le calme que vous entendez le mieux le Saint-Nom.

La force du mal












« Toute parole prononcée en esprit est celle du malin
Même si elle loue le Seigneur »

Bhaktimàrga 1-4-33


Un pc c'est très compliqué, instable, vulnérable et si on n'est pas un spécialiste on a du mal à s'en sortir quand quelque chose commence à aller de travers. On sait utiliser le système d'exploitation pour nos besoins habituels mais dès qu'il s'agit de corriger un problème il faut entreprendre une véritable enquête policière ou s'adresser à un spécialiste qui a lui-même du mal.


Espérer un abri



Au bout d'un moment il n'est plus possible d'utiliser normalement son pc, il faut absolument le réinitialiser, restaurer Windows. C'est ça aussi en spiritualité, avec le mental. Il arrive un moment où le contrôle du mental vous échappe et où vous vous enfoncez dans la confusion, petit à petit, sans vous en rendre compte. Alors vous avez la pratique de la technique du Saint-Nom pour réparer votre conscience.

Quand vous êtes bien vous oubliez que vous pouvez vous sentir moins bien, alors vous ne faites plus attention et la confusion revient. La béatitude ne se garde pas de côté comme on économise de l'argent pour les jours où on n'en aura pas. La société des humains, ses tentations, son agitation sont plus fortes que vous et seulement si vous gardez la conscience du Saint-Nom vous pouvez être à l'abri de la confusion, de la souffrance qu'elle provoque.


L'ardoise magique



Vous savez, les relations humaines demandent tant d'efforts pour s'intégrer. Il faut toujours faire attention à ce que l'on dit, à ce que l'on fait sous peine d'attirer l'incompréhension, les critiques négatives, sous peine de blesser quelqu'un. Au bout d'un moment ces relations vous plongent dans la confusion. Pour en sortir il est nécessaire de pratiquer le Saint-Nom !

La technique du Saint-Nom c'est l'ardoise magique : toute la confusion s'efface et il reste la paix du dedans. Quand ça vous arrive, d'être dans la confusion pour une raison ou une autre la solution c'est s'arrêter, fermer les yeux quelques instants et méditer plus profondément sur le Saint-Nom jusqu'à ce que vous retrouviez un rythme plus paisible et ce sourire-intérieur ressenti au niveau de la poitrine. C'est ça la pause Saint-Nom que je vous recommande de faire cinq fois par jour. Une pause Saint-Nom peut se faire facilement quand on a une existence un peu calme et régulière mais elle peut aussi se faire quand vous êtes très énervé.


Le faux-ego ne s'améliore pas



Être parfois énervé, confus ce n'est pas étonnant, vous êtes des êtres humains. Ce qui serait dommage ce serait de ne pas se calmer dès que possible quand on connaît le moyen de le faire. Vous savez, sur La Voie, quand on a reçu la Révélation, le mental, le faux-ego ne changent pas. C'est la qualité de votre conscience qui change en mieux. Ce sera ainsi toute votre vie. Qui dit humanité dit faux-ego et plus vous vous « élevez » plus le faux-ego se fait malin.


Profitez de la moindre accalmie



Tout n'est pas toujours parfait, dans l'existence. Quand les choses vont bien, profitez-en et n'oubliez pas : vous avez toujours ce centre de calme en vous et il est facile d'y aller. A chaque fois que vous faites une pause Saint-Nom un peu profonde, c'est l'occasion de lâcher-prise, de laisser l'énervement de côté.

Dieu est infiniment puissant, mais son contraire est presque aussi puissant. Alors ne vous étonnez pas de votre faiblesse, rabattez votre fierté et remettez votre salut entre les mains de Dieu par l'Observance attentive et têtue de l'agya et des trois piliers. S'étonner ou déplorer votre faiblesse est une preuve de vanité, ça signifie que vous estimez pouvoir être fort ! Mais souvent l'existence vient vous prouver que vous êtes faibles. Sans Lui vous êtes si faibles !


Le diable vous pousse à vous battre contre le mal



Il y a quelque chose en vous qui vante le courage, la volonté, la force face au côté obscure. Ce même côté vous pousse à vous battre contre les démons intérieurs et à les vaincre. N'êtes-vous pas un guerrier, une guerrière de lumière ? Inutile de vous dire qui est ce quelque chose. Ne l'écoutez pas. La seule façon d'être à l'abri des ténèbres c'est l'Observance, le lâcher-prise, l'humilité et la constance.

Vouloir lutter contre le diable c'est comme si un agriculteur voulait lutter contre une tornade, ou un marin contre une tempête. C'est tellement plus grand et plus puissant que vous, le mal, comment voulez-vous lutter ? Quand, en Europe au Moyen-âge, les paysans voyaient venir les Huns ou les Normands, ils couraient se réfugier à l'abri du château-fort. Votre château-fort c'est le Saint-Nom. Allez vous y abriter.

freine







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On dit souvent que la pédale la plus importante dans une voiture c'est la pédale de frein, eh bien c'est la même chose pour votre vie spirituelle : la pédale la plus importante c'est la pédale de frein ! Il arrive que vous soyez énervé, que vous vous laissiez emporter par la colère, par l'agitation qui vous entoure. Il vous est possible de freiner. Dès que vous commencez à vous poser des questions sur votre état, à ne pas le trouver normal, freinez. Vous savez, vous les pratiquants, qui avez reçu la Révélation ce que signifie freiner : pratiquer le Saint-Nom.

Les personnes qui liront ce satsang et qui n'ont pas reçu la Révélation se demanderont comment on peut méditer, dans la journée, aussitôt que l'on s’aperçoit que l'on est dans la confusion, dans la vanité, l'agressivité. Sur La Voie, une des quatre techniques révélées, celle dite du Saint-Nom, peut être pratiquée tout au long de la journée quoi que l'on fasse et sans que ça se remarque de l'extérieur. C'est une méditation que vous pouvez pratiquer en conduisant votre auto, en marchant dans la rue, en faisant votre vaisselle et en regardant la télévision. Ce n'est pas utile de réfléchir à l'état dans lequel vous êtes ou si vous êtes dans l'état qu'il faut, ou si vous n'y êtes pas pourquoi vous n'y êtes pas. L'important c'est de freiner tout de suite.

Même en ayant la technique du Saint-Nom, en observant l'agya et les trois piliers, vous n'êtes pas à l’abri de l'influence négative, parfois, de la société humaine, de la vanité, de la fatigue mais ce qui compte c'est de freiner. Lorsque vous méditez, ça s'arrête quel que soit l'état dans lequel vous étiez...si vous étiez dans un bon état, vous le faites durer encore plus car méditer, pratiquer le Saint-Nom dans la journée c'est quand même ça le but, d'être toujours dans cet état de méditation.

« Celui qui reste dans le Saint-Nom connaît sa vraie nature »
Bhaktimàrga 2-3-27


Vous pensez toujours trop



Vous pensez toujours trop, ce n'est pas utile et il y a des choses qui sont plus subtiles et difficiles à combattre, ce sont les sensations, les sentiments, les impressions. Si vous vous sentez dans un état de fatigue, d'énervement, de confusion, de doute, de frustration, de colère, de révolte, la solution est la même. Bon ; vous avez le droit d'être révolté, vous n'êtes pas des robots ! Vous êtes des êtres humains et c'est bien, il faut rester humain, ce n'est pas un souci, mais gardez en tête que vous avez une pédale de frein. La pédale de frein c'est le Saint-Nom (La technique de méditation). Quand vous fermez les yeux et que vous la pratiquez, vous avez la réponse et cette réponse c'est toujours la bonne, quelle que soit la question. Parce que si la question est inutile, le fait de méditer l'efface.

Il est bon de freiner, c'est ça qui compte quand vous sentez que le contrôle vous échappe et si vous vous demandez : « Est-ce que je pratique bien ? » « Suis-je bien dans La Voie ? » Méditez ! La Voie n'est pas un sujet de réflexion. C'est quand vous êtes dans l'Observance, dans le service, le satsang et la méditation que vous êtes sur La Voie. « Est-ce que je ressens ? est-ce que je ne ressens pas ? » A force de penser à ce que vous ressentez et à ce que vous ne ressentez pas, vous ne ressentez rien !


L'évidence



Quand vous retrouvez la paix de l'intérieur, à chaque fois vous y êtes bien, c'est là que vous êtes le mieux. On ne se trompe jamais lorsqu'on y revient. On ne peut pas se tromper quand on revient à cette méditation. Si vous vous demandez si vous méditez bien ou pas, eh bien cessez d'y penser et méditez.

« Celui qui convoite les fruits de son labeur s'enlise dans l'illusion.
L'initié trouve dans le service une paix sans mélange »
Bhaktimàrga  2-3-40

Quand vous pratiquez le Saint-Nom vous avez toujours raison, on ne perd jamais son temps à pratiquer. Quand vous avez une question, qu'elle soit juste ou fausse, méditez toujours...parce que quoi qu'il arrive, quoi que vous pensiez, quelle que soit la question que vous vous posez, passez tout ça dans la méditation. Si la question reste, c'est qu'elle est importante, si elle ne reste pas c'est qu'elle ne l'était pas.

Les choses profondes, le Saint-Nom ne les efface pas. Revenez au centre. Les choses se détendent et vous retrouvez le goût de l'innocence, le goût de Son amour. Vous êtes de nouveau à l'abri des doutes, des questions et de la souffrance. Quand vous êtes dans le Saint-Nom vous êtes sûr d'être là où vous devez être, sous le regard de Dieu.

le sel de la Terre





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Dans la bible il y a une expression plusieurs fois utilisée, c'est « Le sel de la Terre ». Pas de la terre qu'il y a sur le sol mais la planète. Qu'est-ce que ça veut dire, « Le sel de la Terre » ? Il est question de ce qui donne plus de saveur à la vie. Qu'est-ce qui fait que notre existence ici-bas a plus ou moins de goût ? Pour ceux qui ont reçue la Révélation et qui pratiquent les trois piliers, qui font régulièrement la technique du Saint-Nom, ce qui donne du goût à l'existence c'est justement ce Saint-Nom.



Alors on se rend compte que la vie prend tout son goût. Elle a sa vraie dimension. Hors de cette pratique la vie devient, redevient sans goût, sans relief, sans couleurs. La vie sans la pratique n'est pas toujours sombre ni malheureuse et tant mieux pour ceux qui ne connaissent pas La Voie, mais avec elle c'est tellement mieux...plus vrai, plus profond. Seulement ceux qui ont la connaissance que donne la Révélation et la pratique régulière savent, font la différence entre avant et après.



La vie dans ce monde peut-être passionnante, ce n'est pas la question. Un livre, un roman peut être passionnant ça n'en fait tout de même pas une réalité. Une existence sans une conscience entière est pareille à un rêve. Tous les rêves ne sont pas pénibles ni des cauchemars mais en vérité la vraie vie est toujours mieux que le plus beau des rêves. Tout dépend de ce qui vous attire, le rêve ou la réalité ? Vous avez le droit de préférer le rêve.



Un initié à La Voie, qui a pratiqué déjà plusieurs années, sait qu'il peut cesser de pratiquer subitement mais il sait aussi ce qui arriverait s'il cessait totalement la pratique : il retomberait dans l'état d'esprit où il était avant de demander à recevoir la Révélation et justement, à l'époque, s'il avait demandé à recevoir la Révélation c'est que son état d'âme ne le satisfaisait pas. Alors ? Y revenir ? Non, certainement pas et même s'il n'arrive pas à pratiquer comme il l'aimerait, il sait qu'il doit toujours tenir le petit doigt de son père et il ne le lâche pas. Ce n'est pas parfait mais ainsi il ne peut pas se perdre. Parfois le petit doigt c'est la pratique du Nectar (Une des quatre techniques), d'autres fois c'est lire un satsang et d'autres fois encore c'est de se rendre compte que l'on respire et d'avoir conscience que c'est une Grâce, un cadeau de Dieu.





Le meilleur aliment





Un amoureux de la vérité, un amoureux de Dieu veut se donner sans tous ces accessoires qu'il traîne avec lui, comme sa vanité, ses idées, ses souvenirs, ses attachements, ses désirs sans fin, ses sentiments, etc. On ne peut pas facilement effacer toutes ces choses bien installées dans notre esprit mais on peut au moins ne pas se laisser tromper par elles. On peut ne pas en tenir compte dans notre pratique des trois piliers. Voulez-vous aller vers Dieu, sous son regard comme le personnage social que vous êtes aussi, en apparence ou comme l'âme assoiffée que vous êtes profondément  ? Le choix vous appartient.



Sans être parfait, ne vous trompez pas, vous n'êtes profondément pas la personne que les autres croient que vous êtes, vous n'êtes pas non plus celui ou celle que vous croyez être quand vous n'avez pas conscience de sa Grâce. Vous êtes, au fond, l'âme amoureuse de Dieu, de son amour, de la paix qu'il met en vous. Apprenez à faire la différence. Venez à lui comme un petit enfant. Avec cette vérité, avec cette pratique on prend un supplément d'enfance que le temps qui passe et nous use ne peut pas ternir. Si le contenant rouille son contenu reste frais !



On nous parle de régimes d'aliments qui nous feront vivre vieux, mais en vérité le meilleur régime qui existe c'est de manger le plus souvent possible du présent. Le présent est toujours frais et vous ne risquez pas d'être malade. Le présent est comme le coca cola : il a toujours le même goût mais on ne se lasse jamais de son goût. C'est le goût de la vérité, de l'éternité, de l'enfance (Si on a eu une enfance heureuse), du bonheur simple et vrai.




Les petits chemins du bonheur









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Dans une spiritualité comme La Voie il est bon de prendre les choses dans l'ordre, par exemple, vous ne pouvez pas décider d'être humble. L'humilité est une des conséquences de sa conscience qui s'approfondit. Il est possible de travailler à être modeste mais pas à être humble. Je vous ai souvent dit, aussi, que vous ne pouviez pas vous détacher sans avoir lâché prise préalablement, que vous ne pouviez pas comprendre par la réflexion intellectuelle, que la compréhension arrivait à l'intelligence, venue de profond, par l’expérience vécue en pleine conscience.





Des détails






Il y a tout de même des petits détails qui contredisent un peu ce que je viens de vous dire, par exemple, quand nous vivons dans le monde, tel qu'il est aujourd'hui, les choses se passent et nous avons différentes façons de voir et de réagir à ce qui se passe: il y a réagir positivement, réagir négativement et simplement être dans le Saint-Nom. Évidemment, l'idéal est d'être, de rester dans le Saint-Nom mais qui le fait sans arrêt ? Rester dans le Saint-Nom ça veut simplement dire pratiquer la technique du même nom. C'est l'Observance et l'Observance donne la conscience de Sa Grâce.



Vous pouvez ressentir comme un chatouillis agréable dans le haut de la poitrine, cette sensation que nous ressentons parfois quand nous regardons dormir quelqu'un que l'on aime, ou nos enfants se régaler à manger ce que nous leur avons cuisiné. Sans doute que notre côté animal, nos instincts jouent un grand rôle dans cette sensation délicieuse, mais le corps n'est-il pas le temple de Dieu ?



Le Saint-Nom ce n'est pas la technique qui porte le même nom, ce n'est pas non plus cette sensation dont je viens de vous parler...le Saint-Nom c'est la force active de Dieu, cette force que l'on peut connaître par notre conscience, quand elle est profonde. La sensation ressentie quand on a conscience du Saint-Nom, c'est une sensation de joie, d'amour et de paix mélangés mais ce n'est pas le Saint-Nom. On dit : « Je ressens le Saint-Nom », c'est beau de dire ça mais ce que l'on ressent c'est l'état de satisfaction que nous procure la conscience de l'instant, du Saint-Nom qu'il contient, du regard de Dieu posé sur nous quand on s'en aperçoit.





La braise de votre conscience






Votre conscience est souvent comme une braise sur le point de s'éteindre et la pratique de la technique du Saint-Nom, c'est comme souffler doucement pour qu'elle se ranime, comme faisaient les femmes sur les braises aux débuts de l'ère du feu. La sensation du Saint-Nom c'est pareil : quand vous la ressentez vous pouvez la couver, en prendre soin pour qu'elle ne s'éteigne pas. C'est la technique du Saint-Nom qui soufflera sur cette braise. Si on ressent cette sensation c'est bien mais ce n'est pas indispensable pour pratiquer la technique. La technique a avant tout l'utilité de vous permettre de maîtriser vos pensées et vos sentiments.



Ce qui est important c'est l'Observance, je ne le vous dirai jamais assez ! L'Observance c'est le don de soi et vous recevez comme vous donnez. Pratiquez honnêtement. Si vous pouvez et que vous désirez le faire, alors faites-le. Si vous ne pouvez pas, pour une bonne raison indépendante de votre volonté, alors mettez l'Observance entre parenthèses mais surtout, surtout ne culpabilisez pas ! Ce n'est pas parce que vous mettez l'Observance entre parenthèses que vous abandonnez La Voie. Dès que possible recommencez.





Bhakti, pour les amoureux de Dieu






Personne ne peut faire l'impossible et Dieu ne nous demande pas l'impossible. L'Observance c'est tous les jours, pas forcément parfaitement mais si vous faites comme vous pouvez, sincèrement, alors vous restez sous le regard de Dieu. L'Observance, la constance, l'humilité, la simplicité, le lâcher-prise, c'est cet ensemble de vertus conjuguées qui ouvre les portes du Royaume. A l'intention des amoureux de Dieu, cet ensemble peut se dire « dévotion » ou « Bhakti ». Si le livre de La Voie se nomme « Bhaktimàrga », ce qui signifie « Chemin de la dévotion », c'est que la dévotion est importante. Il ne faut pas confondre la dévotion et l'admiration folle des fans pour leur idole ! Être dévot n'est pas collectionner les brins du vêtement de son idole. Être dévot c'est cette posture intérieure expliquée plus haut, quand plaire à Dieu est la principale motivation du pratiquant.



« Rechercher la perfection dans chaque geste,

Simplement pour plaire au Regard de L'Un

Mène au bonheur de Bhakti »






Il n'y a pas seulement la bonne façon de voir, de comprendre et de réagir aux choses et aux événements, ni simplement rester dans le Saint-Nom : il y a aussi la mauvaise façon. Par exemple, quand quelqu'un, qui est devant vous, ne retient pas la porte qu'il vient d'ouvrir, et qu'elle se referme brutalement sur vous, la mauvaise façon de réagir est de se dire : « Il l'a fait exprès, pour que je prenne la porte sur le nez ». Qu'allez-vous faire ? Aller à sa rencontre et le lui demander ? La bonne façon est de se dire : « Il ne m'a pas vu ». Pourquoi est-ce la bonne façon ? Parce que ça vous évite bien des problèmes ! Ça n'a l'air de rien mais ce n'est pas du tout le même monde ni la même vie selon que l'on voit les choses de façon positive ou de façon négative. Souvent, sinon toujours, le monde n'est pas tel qu'il est vraiment mais tel que vous le percevez.





Votre vision dépend de votre regard






Donc votre existence, dans ce monde, cette société des hommes, dépend de votre vision, de votre interprétation. Quand vous n'êtes pas toujours dans le Saint-Nom, il est mieux d'être dans des pensées positives...ça rend la vie, l'existence plus tranquille et vous met dans une énergie positive et savez-vous ce qui se passe quand vous vous mettez dans une énergie positive ? Vous rencontrez le Saint-Nom et restez sous le regard de Dieu.



Tout est bon pour revenir sous le regard de Dieu. Si vous n'arrivez pas à vous asseoir en méditation, parce que vous êtes trop énervé, fatigué, eh bien il vous est possible de retrouver le Saint-Nom dans les belles choses de l'existence ! Que ce soit dans un film sentimental, ou dans des regards tendres partagés avec une personne qui vous est chère. La tendresse, l'amour viennent du Saint-Nom.





Les ambassadeurs du Saint-Nom





Le monde, l'existence sont pleins d’ambassadeurs du Saint-Nom ! A vous de les voir, de les reconnaître et d'en tenir compte si votre désir de paix est profond et vrai. Si vous êtes confus, loin de l'Observance, et qu'une simple joie vient à votre esprit, profitez-en pour renouer avec le Saint-Nom. Dans le monde il y a plein de petits chemins pour revenir à l'Observance : c'est un de vos enfants qui vous fait un sourire, c'est quelqu'un qui vous dit quelque chose de gentil...si vous en loupez quelques-uns, de ces petits chemins, il y en a et il y en aura d'autres, ne vous inquiétez pas !



L'harmonie, la satisfaction, le don de soi, l'accomplissement, l'amour sont des liens vers la béatitude. Leurs formes sont différentes mais l'endroit où ils mènent est le même. Qu'importe la forme, c'est le fond qui compte. Pour le pratiquant assidu ce sont tous des chemins vers la conscience du Saint-Nom, le Royaume.



Ces trésors de la Grâce sont là pour vous renvoyer à elle en toute conscience. Profitez de ces moments, s'il vous plaît. C'est aussi ça la vie, l'existence d'un pratiquant. Nous avons tous un faux-ego, une vanité et nous sommes tous susceptibles de tomber dans ses pièges, il est si fort ! Ce qui compte c'est de revenir au centre, de profiter des occasions que vous avez de le faire chaque fois que possible.







La vacuité



Votre vision change quand votre regard change, par exemple si vous vous approchez très près d'une grande affiche imprimée, avec un fond bleu, vous verrez que dans ce bleu il n'y a pas que du bleu mais tout un ensemble de points de différentes couleurs, comme des pixels. La vacuité (Le vide), si chère aux bouddhistes, est comme cette image bleue : le premier regard n'y voit que du vide et si vous concentrez votre attention vous verrez que ce vide est plein de l'amour de Dieu. La vacuité n'est pas un vide, c'est une dimension de la pleine conscience.



Quand votre regard est incapable de voir le contenu du vide, il vous fait peur. Le faux-ego, la vanité a horreur du vide, du silence, du recueillement, du « Rien-faire », du « Lâcher-prise ». Alors votre regard se contente de voir ce qui est le plus facile à voir : l'agitation, les choses, les amis, les voisins, les collègues ainsi que vos pensées, vos idées.



Le « Monde-extérieur », comme on disait à l'ashram (Monastère) en Inde, vous n'avez pas besoin d'être équipé d'une attention particulière pour le voir : il est évident, facile d'accès. L'intérieur demande une démarche volontaire, particulière pour être perçu. Cette démarche c'est, si vous avez reçu la Révélation, l'Observance de l'agya et la pratique régulière des trois piliers. L'Observance aiguise vos sens intérieurs et plus vous pratiquez, dans la durée, plus vos sens intérieurs sont aiguisés et perçoivent ce que contient la vacuité, le Royaume.





Affûté






Je vous ai dit que l'important, dans la pratique de La Voie, était la constance. C'est comme pour un sport de haut niveau, le tennis ou la natation, par exemple : si vous cessez de pratiquer une année et que vous reprenez les compétitions vous verrez que votre niveau a diminué. Bon, La Voie n'est pas une compétition mais vous comprenez l'esprit. La constance permet de tenir les sens intérieurs affûtés.



En méditation formelle, plus vos sens intérieurs seront affûtés et votre attention dédiée, et plus vous verrez, entendrez, percevrez le Royaume (La béatitude). Sauf maladie particulière, bien sûr ! Car l'état du corps a une influence sur la méditation parce que le corps est le temple de Dieu. C'est pour ça que l'agya demande d'y faire attention.



Le faux-ego, qui est ce que d'habitude les gens appellent l'ego, qui est la vanité quand le mental est inconscient du regard de Dieu, le faux-ego a horreur des réponses qui effacent les questions et vous avez reçu quelque chose, la pratique de La Voie, qui a cette tendance. Alors le faux-ego panique, il est en manque, il prend cette absence de questions pour du vide, pour le néant dont il a peur. C'est comme un chien dont on a retiré l'os, alors il ne sait plus quoi ronger. Il a peur de s'ennuyer. Les peuples heureux n'ont pas d'histoire. Le faux-ego adore les histoires, mais vous ?