Soif de paix









Quand votre soif de paix, de conscience, du regard de Dieu est définitivement installée en vous, que rien ne peut venir l'ébranler, la plus grande partie du défi, pour cette existence, est remportée. Quelle que soit la profondeur de votre conscience dans cette vie, quelle que soit votre pratique, vos croyances, vos actes, la fin sera la même, pour ce corps et cette personnalité que vous croyez être. Le corps sera vidé de l'âme, il mourra et ce qui fut votre personnalité mourra avec lui.

Ce qui se passera après est une autre histoire. C'est tellement théorique cette histoire d'après que ça ne peut pas être une motivation pour aujourd'hui. Vous ne devriez pas baser votre existence sur des théories. Ce serait comme de bâtir un gratte-ciel sur du sable !

« La mort a deux chemins, l'un est lumineux l'autre plein de ténèbres,
L'un est retour l'autre non-retour »
Bhaktimàrga 1-3-22

Le principal c'est vraiment d'avoir la paix-intérieure comme motivation. Rien n'est jamais joué tant que l'on est vivant. Il suffit de fermer les yeux, d'aller suffisamment profond pour retrouver cette paix. Il suffit d'avoir soif de cette paix plus que de la confusion, plus que d'assouvir vos désirs.

La personne que vous êtes est soumise aux critiques des autres et ces critiques ne sont pas toutes positives ! Ce que vous avez de plus intéressant ne vous appartient pas, vous en êtes les bénéficiaires. Que l'on soit maître-spirituel, aspirant, nouveau pratiquant ou ancien pratiquant, quand on est plus dans son mental que dans la pleine conscience nous nous ressemblons. Comme les idées restent toujours les idées (Concepts), même si certains concepts nous semblent mieux que d'autres, le mental reste le mental. Spirituellement, ce qui vous donne le plus de valeur ne vient pas du mental.

Alors si vous êtes, dans l'instant, au rendez-vous du Saint-Nom, vous êtes un amoureux de Dieu parfait et qu'importe ce que vous étiez une seconde avant, qu'importe aussi ce que vous serez quelques minutes après : vous êtes dans la conscience...profitez-en. Personne ne peut savoir l'intensité de votre conscience. Qu'importent les appréciations, les jugements d'autrui.


Dans le Saint-Nom vous êtes toujours en sécurité



A partir du moment où vous avez cette ligne de conduite qui vous garde dans l'agya, qu'importent les petites aventures du voyage. L'essentiel est d'avancer vers Dieu. Même si vous tombez, eh bien vous vous relevez et de tomber ne fait pas reculer ! Seule compte votre aspiration à cette paix. Hors du Saint-Nom il n'y a pas de salut. Une vraie et profonde motivation est plus puissante que toutes vos faiblesses. Vous vous êtes écarté du Saint-Nom ? Qu'importe la raison, la cause : maladie, fatigue, inquiétude à propos d'un de vos proches, accident, bref ! Qu'importe, vous n'êtes pas condamné à rester loin du Saint-Nom, revenez-y .

Ce qui doit compter, dans votre vie, ce n'est pas le temps que vous passez hors de la conscience du Saint-Nom mais plutôt celui que vous passez à observer l'agya et à pratiquer les trois piliers. Ce qui fait ce que vous êtes vraiment c'est de pratiquer le Saint-Nom. Faites ce que vous avez à faire et si vous êtes dans l'Observance, alors c'est parfait. Mais faites avant tout ce que vous devez faire. La Grâce est là, elle sera toujours là.

C'est tellement mieux quand l'existence est plus simple ! Pour atteindre le cœur du palmier il y a beaucoup de feuilles à retirer, mais ça vaut le coup. Surtout si ce qui compte, dans votre vie, c'est la paix-intérieure, le regard de Dieu posé sur vous. Ce n'est pas donné à tout le monde, c'est déjà une Grâce d'aimer son regard. Chaque feuille du palmier est un attachement que vous abandonnez sans même vous en rendre compte, naturellement. Il ne s'agit pas de jeter des choses nécessaires, juste de jeter ce qui ne l'est pas et vous gêne. Plus léger vous avancerez toujours plus facilement.

Quand on a une existence calme et bien réglée on se rend compte à quel point c'est bon d'avoir une existence calme quand l'existence se fait plus agitée. Assumez vos obligations, ce ne sera jamais perdu. Mais revenez au calme dès que possible. C'est dans le calme que vous entendez le mieux le Saint-Nom.