La vérité ou les vérités





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L'existence est si absurde sans la conscience que donne la pratique régulière du Saint-Nom (technique de méditation). Que l'existence soit absurde ne signifie pas forcément qu'elle soit désagréable. Vous pouvez avoir beaucoup de chance, et que la vie soit, pour vous, agréable, douce, épanouissante, pleine d'affection et de plaisirs, il n'empêche que sans la conscience que donne la pratique du Saint-Nom elle est absurde...elle n'a pas de sens. Le bonheur n'est pas le but de la vie.

Je sais qu'en chacun d'entre nous se trouve une source inépuisable de joie sans objet, de paix profonde, de réalisation et d'amour vrai et je trouve ça si bête, si dommage de ne pas en profiter ! C'est bien de profiter des bonheurs de l'existence, d'une tendresse partagée, d'un confort agréable mais l'un n'empêche pas l'autre ! Avancer sur un plan matériel et sentimental sans spiritualité vraie c'est aller à cloche-pied.


L'existence absurde


Passer son enfance à l'école, son âge adulte d'emplois en chômage, de mariages en divorces, d'enfant en adolescent jusqu'à la retraite et puis mourir ce n'est pas une vie ! Toute ton enfance on te dit : « Travaille à l'école pour être heureux plus tard, pour avoir du travail ». Adulte on te dit : « Travaille, achète une maison, épargne pour avoir une bonne retraite » et à la retraite ? On peut commencer à vivre ! N'est-ce pas absurde ?

C'est pour ça que les chercheurs de vérité cherchent ; pour trouver le sens de leur vie. Aujourd'hui il y a de moins en moins de chercheurs de vérité et de plus en plus d'éveillés (qui se croient éveillés) ! Depuis que l'on a tué la vérité universelle, pour cause de « chacun son avis », chacun se fabrique sa mystique perso et se déclare éveillé. Mais avant ce triomphe de l'individualité, on parlait de chercheur de vérité. Les chercheurs avaient au moins l'espoir de trouver, mais celui qui se dit éveillé, quel est son espoir ?

Si notre mental ne sait pas qu'existe une vérité universelle, notre âme s'en souvient, c'est de la vérité qu'elle vient, c'est son pays d'origine. Jésus désignait cette vérité, ce pays du nom de « Royaume » et disait qu'il était à l'intérieur de nous, comme au dehors. (évangile selon Thomas loggion 3). Si vous avez conscience d'être l'âme, alors sa mémoire devient la vôtre et vous êtes chercheur de vérité. Si vous croyez être exclusivement votre personnalité, vos souvenirs, vos émotions, vos connaissances et l'image sociale que les autres vous renvoient, alors vous n'avez pas ce souvenir d'avant, avant l'incarnation, du Royaume.

Quand on n'a pas une existence de souffrances on peut se satisfaire des années de son existence sans plus se poser de questions, mais en vieillissant, sentant la mort prochaine, on trouve l'existence absurde, plus rien n'a de sens, ni nos connaissances que l'on a oubliées, ni notre métier, que l'on n'exerce plus, ni nos enfants, qui ne donnent plus de leurs nouvelles, ni nos petits enfants, que l'on ne voit que très rarement. Alors ? Quand plus rien n'a de sens, où trouver du sens ?


Cohérence et vérité


Parfois l'existence ne nous semble pas absurde...elle a un sens mais ça ne veut rien dire : le « monde du milieu » (de J.R.R Tolkien) est cohérent, surtout quand on a lu le « Silmarillion », ça ne signifie pas pour autant qu'il ait un sens, qu'il soit vrai. La vie en ce monde c'est la même chose. L'apparente cohérence du monde des hommes ne veut pas dire qu'il ne soit pas absurde. Pour commencer à chercher la vérité il y a un préalable incontournable : se rendre compte de l'absurdité de la vie sans une conscience bien placée.

Tout ce qui n'est pas la vérité est faux et de vérité universelle il n'y en a qu'une. Des théories cohérentes il y en a des milliards mais ça n'en fait pas des vérités. Que vous croyiez en une théorie n'en fait pas une vérité. Ce n'est pas votre avis qui fait la vérité. La vérité n'a pas besoin de vous pour être la vérité mais vous avez besoin de la vérité pour ne pas mourir. C'est la vérité qui vous fait vivre. Évidemment cette vérité dont je parle n'est pas le contraire du mensonge, elle est le principe fondamental de la vie.


Se fabriquer sa vérité


Quand on ne connaît pas la vérité universelle, on prend des petits morceaux de concepts un peu partout et on se fabrique sa vérité, et on base son existence sur cette vérité que l'on s'est fabriquée. Mais une existence basée sur ce genre de vérité est une existence basée sur une absurdité, est une existence qui n'a pas de sens, sinon celui de ne pas mourir et d'être aussi bien que possible, épargné par les souffrances, qui ne manquent jamais de survenir.

Personne n'admettra que sa vérité est fausse, c'est ainsi que cette vérité personnelle cache la vérité universelle, celle dont l'âme a le souvenir, qu'elle recherche désespérément. Le début de la recherche fructueuse c'est d'accepter que nos croyances soient fausses et d'en chercher qui soient vraies. Avant de se dire éveillé il faut déjà lâcher-prise. Jésus disait, à Nicodème, que pour renaître, en esprit, au Royaume il fallait mourir (en esprit) au vieil homme (Jean 3/3-4-5-6-7-8 ).

Les vérités individuelles mettent en valeur l'individu, la vérité universelle met en valeur la vie. Selon ce qui vous attirera le plus, la vie ou vous-même, vous serez attiré par l'une ou l'autre. Les coachs de vie, à qui les DRH des grandes entreprises font appel pour motiver leurs troupes, mettent en valeur la gagne, pas la vérité et beaucoup de coachs de vie, se targuant de spiritualité, utilisent les mêmes logiciels que les coachs d'entreprises et mettent en avant l'individu. Mais la vérité universelle, dont l'âme a le souvenir, va bien au-delà de l'individu ! Pour renaître en esprit il s'agit de laisser mourir le vieil homme, pas de le mettre en avant !

Une autre chose encore : c'est impossible de comprendre quelque chose d'infini...la vérité a tout créé, elle n'est jamais née, qui l'aurait fait naître ? Alors, pourquoi chercher à comprendre la vérité ? Ceux qui cherchent à la comprendre sont sur une fausse piste, dans un cul-de-sac. Contentez-vous d'en profiter, de la vivre, quand vous la connaissez. Vous les disciples, vous avez les trois piliers, pratiquez les le mieux possible, sans plus vous poser de questions. Tout le monde arrivera au but, en attendant profitez de la vie comme elle a été prévue, en toute conscience.



Le savoir et la connaissance






Souvent les personnes qui sont sur une voie qu'ils estiment spirituelle pensent qu'il faut se comporter de telle façon ou de telle autre quand on est spirituel...bien sûr que vous savez qu'il s'agit de concepts : toute parole à propos de la spiritualité, qui n'est pas du satsang, est un concept. Que le concept soit juste ou pas, logique ou pas n'est pas la question. Un concept est un concept. La relation intime à L'Un ne l'est pas. Tout ce qui est dit depuis le mental, pour le mental est de l'ordre du concept. Quand c'est l'inspiration venue de la méditation qui parle à l'âme, alors c'est du satsang. Si le satsang est le contenu, le contenant, les mots sont ; de toute façon, des concepts. Quand nous sommes dans la méditation profonde, nous ne pensons pas, il n'y a pas de mot, pas de pensées, pas de concepts.

Ceux qui parlent, qui écrivent en définissant qu'en spiritualité tels comportements, tels discours sont bons et que tels autres ne le sont pas font une sorte de portrait robot de l'être spirituel auquel il suffirait de ressembler. Évidemment, en parlant, en écrivant de la sorte ils sous-entendent qu'ils en sont, eux, des êtres spirituels, et qu'ils parlent en connaissance de cause, d'autorité. Il faut, il faut, yaka, yaka...comment être heureux, élevé spirituellement ? « Yaka être en Dieu ». Vous parlez d'une affaire ! Rien que ça !? Je ne le savais pas, vous m'apprenez de ces choses ! Ah c'est ça le secret ? « Oui : il faut être en Dieu ». Mais comment fait-on pratiquement ? C'est quoi la méthode ? « Il ne faut plus être en dehors de Lui »...ah, d'accord !

C'est prendre la chose à l'envers. L'état dans lequel nous devons être, l'état dans lequel nous sommes, l'état d'être quand nous sommes obsédés par Lui et marchant sur sa voie...on ne le connaît que lorsque l'on est dedans ; on ne le sait pas avant ! Quand on est un pratiquant assidu, tout occupé de Lui, on sait bien ce que c'est, on connaît cet état : on est en plein dedans, mais avant d'être dans cet état on ne le connaît pas. Tout ce que l'on peut dire, écrire à ce sujet, sans le connaître, n'est que concepts et jus de mental destiné à permettre à l'ego-spirituel de se mettre en avant.

C'est possible d'exprimer cet état où l'on est, quand on est amoureux de la paix de L'Un, on peut l'exprimer par des mots, des phrases, des concepts mais seulement si on le vit profondément, intimement et seuls ceux qui vivent la même chose peuvent comprendre. Pour les autres, ceux qui ne vivent pas cette obsession du divin et cette conscience de Lui, ce que nous disons n'est que concepts, des concepts parmi d'autres ! Mais cet état où nous sommes, quand nous le reconnaissons en nous, cet état-là n'est pas prévisible, on ne peut pas le provoquer de façon fiable et satisfaisante sans connaître la méthode. C'est l'état de conscience de la béatitude, mais cet état n'est qu'un concept, sauf pour celui, celle qui le vit et ne peut rien en dire, car il est inexprimable.

Une fois que l'on est passé par cet état de conscience, qu'on le connaît, quand quelqu'un qui le connaît aussi en parle on reconnaît la véracité de ses propos, on comprend ce qu'il décrit. Quand, a contrario, quelqu'un ne le connaît pas et en parle on reconnaît aussi le manque de vérité de ses propos. Pas besoin d'être éveillé pour ça. Alors, cet état de conscience de la béatitude, à 0,5 %, à 3%, à 10%, qu'elle que soit son intensité, sa profondeur, c'est l'état dans lequel nous sommes le mieux, c'est l'état d'être dans lequel nous sommes vraiment nous et dans lequel nous avons le plus de valeur parce que là nous sommes vraiment un être entier.


Se croire puissant



A propos, je voulais vous parler de ces gens qui passent des années à chercher à manipuler leurs chakras, les êtres invisibles...mais comment peut-on s'imaginer que l'on est maître de ses chakras, des êtres invisibles ? Il y en a qui essaient même d'avoir la maîtrise de leur cœur, d'en ralentir le rythme ! D'où, à votre avis, peut venir ce désir de maîtrise ? Devinez ! Que l'on puisse penser que nous sommes maîtres de quoi que ce soit, c'est fou ! C'est mal estimer notre importance, vraiment. Ils ne se rendent pas compte, ceux qui se croient les maîtres de quelque chose, en spiritualité, qu'ils peuvent mourir subitement, à n'importe quel moment et qu'ils seront incapables de retenir leur vie !

Vous êtes assis sur une bombe volcanique en chemin entre le cratère et le bas du cône volcanique et pendant ce temps vous tirez des plans sur la comète ! C'est de la folie et cette folie, que chaque être humain porte en lui, cette folie qui fait que l'on détruit notre environnement, cette folie humaine est puissante et c'est elle qui dirige la société des hommes, même si l'homme ne fait pas que de mauvaises choses, loin de là. Mais ce que l'on fait de mal, pris par la folie de la confusion, a un impact plus fort sur la planète que le bien. Ceci dit je ne suis pas inquiet, à moyen et long terme, car le Patron ne laissera pas démolir sa création.


La spiritualité n'est pas déposée



La folie des gens de peu de conscience se mêle de spiritualité et la dénature. La vraie spiritualité n'est pas de la magie. Le mot « spiritualité » est comme le nom « savon-de-Marseille » ; il n'est pas déposé ! Chacun peut apposer le mot spiritualité sur sa petite cuisine et même sur le satanisme et conceptuellement, ça se défend : comme il y aurait la magie blanche et la magie noire, il y aurait une spiritualité blanche et une noire...dans le monde des concepts tout, et son contraire, se défendent. Chacun a sa vérité et que dire ? À quelqu'un qui dit : « C'est ma vérité et c'est pour moi la vérité, parce qu'elle est la mienne » que voulez-vous répondre ? Mais il existe bien une vérité universelle, qui concerne tout le monde. Nous la connaissons intimement dans la méditation et nous la savons vraie sans qu'il ne soit besoin de l'expliquer intellectuellement.


Le non-agir par l'Observance



Il vous reste à lâcher-prise, à accepter que votre existence soit dirigée, au fond, par la Grâce en action, la Guidance. Par l'Observance vous êtes dans le non-agir : vous agissez en observant les trois piliers et l'agya. L'Observance transforme vos actes en non-agir. C'est comme ces voitures qui disposent du système de parking automatique : on lâche le volant et elles se garent toutes seules, mais il faut accepter de lâcher le volant. Comment accepter de lâcher le volant ? Vous le faites dans l'Observance : vous lâchez le volant. Si vous ne le vivez pas, vous ne pouvez pas le comprendre, mais au moins vous pourriez accepter d'envisager que ce soit vrai, si ce qui vous est dit vous paraît censé, en attendant. Le seul moyen d'être vraiment sur cette voie, vers la pleine conscience c'est de soumettre votre mental et il y a l'agya et les trois piliers pour ça.

Il n'y a pas autant de vérités que d'individus, de vérité universelle il n'y en a qu'une. Sans doute y a-t-il plusieurs chemins vers elle. Le zen est une voie, le soufisme aussi, le christianisme en est une autre. Mais vous avez La Voie, vous avez eu la Révélation, alors profitez-en ! Elle n'est pas le moins bon chemin et je suis là, vivant, pour vous guider : « Faites demi-tour dès que possible ! ». La Voie elle n'est pas que l'agya et les trois piliers, elle est aussi le guide vivant, sinon les livres suffiraient. Pour beaucoup de gens les livres suffisent, les livres et leurs concepts, c'est le principe des religions.

Le monde visible et l'invisible












Les êtres humains vivent dans le monde, qui est la création de Dieu, ils vivent aussi au sein de sociétés qui sont les créations des Hommes. Les sociétés humaines répondent à une logique économique, d'organisation n'ayant rien à voir avec la création de Dieu. Les sociétés humaines sont du domaine mental, tandis que la perception de la création, de ce qui sous-tend la création divine, relève de l'âme. Les sociétés humaines sont matérialistes, la perception des marques de Dieu dans sa création est le domaine de la spiritualité.

Le monde des Hommes est le monde des phénomènes, c'est-à-dire du concret, de ce que l'on peut quantifier, peser, mesurer, toucher avec les sens tournés vers le dehors, le dehors qui est ce sur quoi les actions des hommes ont des conséquences tangibles, bonnes ou mauvaises. Le monde de Dieu est aussi le monde des phénomènes, des phénomènes naturels, comme le vent, la neige, les rivières, la sécheresse, la pluie, les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, les marées, etc. Mais le monde de Dieu est aussi le monde de ce que l'on ne peut pas toucher, voir, sentir, mesurer avec nos sens tournés vers le dehors.

La perception de nos sens


Dans le monde de Dieu, c'est-à-dire sa création, celle dans laquelle nous passons notre vie, il y a ce qui est visible et ce qui est invisible. Par exemple la lumière du soleil est visible mais nos yeux peuvent-ils voir les rayons infrarouges et ultra-violets ? Non, ces rayonnements sont invisibles. Nous pouvons voir les conséquences de la vie qui nous anime et qui anime tout ce qui est vivant sur terre, et même ce qui ne nous apparaît non vivant, comme les pierres des montagnes, le sable des déserts et des plages. Ces conséquences nous les connaissons, nous les voyons comme les formes et les mouvements du vivant...en voyant une personne marcher, se tourner et nous regarder, nous voyons les conséquences du fait qu'elle est vivante. Mais la vie elle-même, est-ce que nous la voyons ? Non, elle fait partie du monde invisible.

La vie est du monde invisible, ses conséquences sont souvent du monde visible. Le monde visible est visible parce que nous avons des yeux pour le voir. Mais nos yeux ne peuvent pas tout voir. Les rayonnements infra-rouges comme ultra-violets leur sont invisibles et pourtant ils existent ! Les serpents voient les infrarouges, pour eux ils n'appartiennent pas au monde invisible. Il y a ainsi une infinité de choses qui sont pour nous invisibles parce que nos yeux n'ont pas été prévus pour les voir, alors, en parlant de ces choses nous parlons du monde invisible. Mais invisible ne signifie pas que ça n'existe pas !

De la même façon le Saint-Nom est invisible, la lumière-intérieure aussi, comme la musique-intérieure ne s'entend pas, habituellement et le nectar n'a pas de parfum...mais le Saint-Nom peut être ressenti, la lumière-intérieure peut être vue, comme la musique-intérieure peut être entendue et le nectar senti, goûté à condition de retourner nos sens vers le dedans.

Il n'y a qu'un monde


En vérité il n'y a qu'un monde, le monde de Dieu et ce qui est visible comme ce qui est invisible fait partie du même monde, de la même harmonie. L'Homme, la nature et Dieu s’interpénètrent pour ne former qu'une unité. A force de considérer le monde du visible et le monde des invisibles, de ce que l'on ne voit pas comme des mondes différents, la conscience de l'être-humain est coupée en deux et une des deux parties est endormie, comme morte. La partie de l'Homme qui voit le monde des apparences, le monde du visible est éveillée mais la partie de sa conscience qui peut voir l'invisible est endormie, comme morte.

L'Observance et la pratique des quatre techniques de méditation permet de tourner ses sens vers l'invisible, l'inaudible et de le voir, de l'entendre. Ainsi les deux dimensions de l'Homme sont réunies et il peut enfin vivre sur les deux plans. Réconcilier le monde de ce qui est visible avec le monde des invisibles c'est retrouver l'harmonie divine et la restaurer dans les relations des Hommes. L'Observance des trois piliers, la méditation permettent ce retour à la pleine conscience et à une vie harmonieuse où le monde visible et les invisibles sont réconciliés.

Il n'y a qu'un Dieu


Il n'est pas utile de chercher à voir les invisibles, les anciens, les esprits de l'eau, des arbres, du vent pas plus qu'il n'est nécessaire d'en référer à Amma ou Ngala ou Klé, ou Brahma car il n'y a qu'un seul Dieu, et les noms qu'on lui donne ne sont pas Dieu mais de simples noms que les humains ont inventés. Le Saint-Nom de Dieu on peut le voir à cause de la lumière qu'il produit, en fermant les yeux et en pratiquant la technique de méditation dite « de la lumière ». Le Saint-Nom de Dieu on peut l'écouter, il est contenu dans chacun de nos souffles, on peut aussi l'entendre dans les sons qu'il produit à l'intérieur de nous, quand on ferme ses oreilles aux bruits du monde visible. On peut sentir le parfum du Saint-Nom par la pratique du nectar mais ce nom de Dieu on ne peut ni le dire ni l'écrire : il est du monde invisible et visible en même temps.

Jésus disait : « Si ceux qui vous guident vous disent : '' Voici, le Royaume est dans le ciel '', alors les oiseaux du ciel vous précéderont ; s’ils vous disent qu’il est dans la mer, alors les poissons vous précéderont. Mais le Royaume est à l’intérieur de vous, et il est à l’extérieur de vous ».

Mais de quel Royaume parlait Jésus ? Il parlait de cette dimension où le visible et l'invisible sont unis en toute conscience, il parlait du Saint-Nom de Dieu, aussi nommé le Verbe et la Parole. Jean, l'apôtre, en a parlé au début de son évangile en disant : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes ». Cette parole c'est le Saint-Nom.

Ce qui unit


Inutile de chercher à voir, à invoquer les nombreuses choses et êtres de l'invisible quand on connaît ce qui les réunit tous, le Saint-Nom, la Parole, le Verbe. Jésus a dit aussi « Préoccupez-vous en premier du Royaume et tout le reste vous sera donné en plus ». (Matthieu 6:33). Le Royaume c'est la Parole, le Saint-Nom et en pratiquant la technique du Saint-Nom tout au long de chaque journée vous faites ça, vous vous occupez en premier du Royaume, alors tout le reste vous est donné en plus, par Sa Grâce.

Le visible et l'invisible ne font qu'un, ne forment qu'un tout fait de l'harmonie de Dieu. Au quotidien, pour vivre l'harmonie, unissez votre esprit au Saint-Nom, par la pratique de la technique. Alors vous serez dans l'harmonie de Dieu, vous en ferez partie et les invisibles seront vos alliés, vous n'aurez rien à craindre d'eux. "L'homme qui fait du bruit doit craindre le lion mais celui qui se tient immobile et silencieux n'a rien à craindre de lui ".


Amusez-vous mais...







Quand vous vous êtes engagé sur La Voie il vous reste à observer l'agya et les trois piliers. C'est comme de la magie, lorsque vous le faites , vous vous trouvez dans le flot de la Grâce, dans sa Guidance. Que vous en ayez conscience ou pas, le courant de la Grâce coule, il n'a pas besoin de votre conscience pour couler ; il coule tout le temps. Il est un peu comme un grand fleuve. Un fleuve n'a pas besoin de bateau, flottant à sa surface, et se laissant emporter vers l'océan, pour couler. Placez-vous dans le courant de la Grâce et vous serez emporté...emporté, mais emporté où ? Emporté vers votre accomplissement.

Comment faire autrement, lorsque l'on est dans le courant, que d'aller où il va ? Vous ne pouvez pas faire autrement que d'aller où il va. Quand vous êtes dans un train en route pour quelque part, vous arriverez quoique vous fassiez dans ce train. Même si vous ne vous en rendez pas compte, en vous déplaçant dans le train, vous avancez à la vitesse du train, pas à celle de vos pas.

La Grâce vous mène au meilleur

Quand vous êtes dans la Grâce vous ne la ressentez pas toujours à sa juste mesure. Lorsque vous observez les trois piliers de façon régulière vous êtes emporté par la Grâce et elle vous mène au meilleur. Je le vérifie depuis toujours. Même enfant j'étais poussé par son souffle. Dans ce train il est possible de regarder par la fenêtre, de se rendre compte de sa vitesse et il est aussi possible de lire un livre ou de jouer à un jeu sur son smartphone. Dans un cas comme dans l'autre on avance et on arrive, c'est l'expérience, la perception du voyage qui change.

Quelle que soit l'expérience que vous en faites, même si c'est de ne pas l'expérimenter, quoique vous croyiez, si vous êtes dans l'Observance vous êtes destiné à arriver où la Grâce vous mène. Si vous croyez ne pas avancer, parce que vous ne regardez pas par la fenêtre, retournez-vous un peu sur le passé, juste un peu et vous verrez à quel point vous avez avancé. Ne vous inquiétez pas du but : vous l'atteindrez, on l'atteint tous à notre heure, en attendant profitez du voyage, même si parfois vous avez le mal des transports.

Pourquoi êtes-vous dans La Grâce en observant les trois piliers ? Est-ce de la magie ? C'est quoi ce truc mystique ? Et qu'est-ce que ça signifie : ''nous sommes dans l'Observance, nous sommes dans la Grâce'' ?...Le fait d'observer les trois piliers et l'agya ça amène à lâcher prise, ça amène à la disponibilité. La Grâce est là tout le temps, il s'agit juste de vous en rendre compte ! Pour vous laisser emporter par son souffle ouvrez vos ailes. Un navire à voiles, s'il ne déploie pas ses voiles, reste à dériver ou immobile. Ouvrez vos ailes et vous serez sensibles à la Grâce et elle vous emportera là où vous désirez être, dans cette paix que vous connaissiez petit enfant.

Observez les trois piliers et l'agya, simplement, sans vous poser de question, juste faîte-le, régulièrement, simplement, à votre mesure et sans vous prendre la tête, just do it ! Le musulman lambda n'a pas besoin de récompense pour faire ses cinq prières par jour, pour manger halal et pour faire ses ablutions : juste il le fait, pour plaire à Dieu, parce qu'il a la foi. Le fervent catholique observe le dogme de l'église et qu’espère-t-il ? Éventuellement le paradis après sa mort. Faites comme eux et vous serez payé en retour.

De toute façons vous y arriverez

De toute façons, conscient ou pas vous arriverez à destination, impossible de faire demi-tour ! Simplement si vous observez les trois piliers et l'agya vous profiterez du voyage, vous serez conscient de cette Grâce. Imaginez : vous n'êtes pas conscient de cette Grâce parce que vous n'observez pas les trois piliers et l'agya, ce qui est votre droit le plus absolu, où êtes-vous ? Vous êtes dans la confusion et quand vous êtes dans la confusion vous êtes capable de refuser les opportunités que la Grâce vous donne parce que vous estimez qu'elles ne correspondent pas à vos désirs, à vos souhaits.

Vous avez la liberté de réfléchir, de réfléchir et de réfléchir encore et de refuser ce que la Grâce vous donne, parce que vous n'identifiez pas la Grâce, trop occupé à réfléchir et pas suffisamment à méditer et à profiter de l'opportunité offerte, avec reconnaissance et confiance. Que vous acceptiez ou que vous refusiez la Grâce, elle est là, mais si vous la refusez...c'est dommage pour vous ! C'est ainsi, quand vous vous trouvez dans la confusion vous êtes confus ! Tout ce que vous avez à faire c'est de vous laisser faire.

Mais des fois le mieux est l'ennemi du bien et vous avez envie de vacances, de sortir du Saint-Nom pour papoter, dire des bêtises, rire et être superficiel, eh bien faîtes-le, mais n'oubliez pas qu'en moyenne vous avez à observer les trois piliers, même si quelques récréations ne peuvent pas vous faire de mal. Vous n'êtes pas que pur esprit, vous êtes humain et vivant pour vivre, alors vivez et amusez-vous si vous avez le cœur à rire ! Vous êtes composé d'au moins trois parties, le corps, le mental et l'âme et chacune de ces parties doit être considérée. Le corps doit être nourri, soigné, respecté, le mental doit aussi avoir ses plaisirs comme l'âme-incarnée qui a soif de retour.

Le meilleur remerciement

La meilleure façon de remercier L'Un pour sa Grâce c'est d'être heureux de la vie qu'il vous donne, d'en profiter. Simplement, quand le moment est venu, vous vous arrêtez et vous faites une pause Saint-Nom, vous méditez, vous recevez du satsang. Si vous le pouvez, tendez à rester dans le Saint-Nom autant que faire se peut, ça n'en est que mieux ! Parfois vous vous sentez loin de la spiritualité, dans une grande confusion, colère, tristesse...et vous fermez les yeux, méditez quelques instants et vous vous rendez compte, alors, que la spiritualité n'est jamais loin, qu'elle est en vous.

Soyez simples. Tous ces à priori, positifs ou négatifs, que vous pouvez avoir à propos de la spiritualité, ne sont que des concepts : il faut être équanime, souriant, empathique, aimer tout le monde, dire des choses sages et profondes, ne jamais entrer en conflit, etc. Ce n’est pas en mimant ces concepts qu'ils deviendront une vérité ! Chanter des chansons dévotionnelles, faire pranam, faire sonner le bol, brûler de l'encens, tout cela est bien, à condition de ne pas perdre la conscience de l'essentiel. Ça se fait dans des sectes, ça se fait dans des ashrams, ça se fait dans des temples, qu'importe, c'est la vérité qui compte, la conscience, et si vous avez un goût pour les rituels, ils viendront ensuite pour décorer votre pratique. Les rituels ne doivent pas remplacer l'Observance. Si vous pratiquez des rituels sans la conscience du Saint-Nom ça ne mène nulle part.

Ne prenez pas les conséquences, les manifestations pour la cause...si vous cherchez la mer, ne vous arrêtez pas au panneau qui vous en indique sa direction. Quand vous avez faim, ne vous contentez pas de la recette ! Et ne prêtez aucun crédit à l'avis que vous avez à ce propos, juste cherchez Sa présence en vous et juste restez-y chaque fois que vous l'avez trouvée. Menez votre existence, éclatez-vous mais ne lâchez pas le petit doigt de votre père.




Soyez heureux












Vous attendez la pluie alors qu'il a tant plu ! Vous cherchez le Royaume, mais le Royaume est déjà là, c'est ça qui est extraordinaire. Vous attendez un Messie, vous attendez le Mahdi, vous attendez le retour de Jésus, la fin du monde, la Libération des chaînes du samsàra (cycle des incarnations), vous attendez votre prochaine incarnation, vous attendez toujours quelque chose mais le Royaume promis est là ; maintenant ! Pour le voir il suffit de se réveiller, de sortir du rêve. Parfois nous rêvons et ce rêve est difficile, désagréable et si réaliste que nous croyons être dans la réalité. Il est parfois si désagréable que nous nous réveillons pour lui échapper. L'existence avec une conscience insuffisamment profonde est comme un grand rêve. Tout ce que vous croyez être le monde, la réalité est une illusion. Cette illusion, c'est vous qui la produisez. Vous vous auto-illusionnez. Vous êtes dans l'illusion, comme les autres et à chacun son illusion ! Vous pensez qu'il s'agit de la même, parce que c'est le même mot mais chacun a sa propre illusion.


La multitude des illusions



Quand vous, les pratiquants de La Voie dites : « Saint-Nom », vous savez ce que ce mot veut dire mais que signifie-t-il pour les autres ? Ôm ? Allah ? Yahvé ? Tao ? Brahma ? Le Saint-Nom, cette paix en action, la vertu du Tao qui porte toutes les vies, c'est la force de Dieu, pas un mot, ni un nom...c'est le Verbe, La Parole.

'' Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu,
Et la Parole était Dieu...''
Jean 1:1

Au-delà de l'illusion, de l'égrégore d'une multitude d'illusions réunies, le Royaume est là, déjà...cet état de parfaite conscience de la béatitude, de paix. L'expérience que l'on peut faire de cette paix, de notre vivant, dépend des limites de nos capacités. Après, évidemment, quand on est en dans l'extase ou quand on meurt cette béatitude prend une autre dimension ! On est libéré des limites du corps, du mental, de l'espace et du temps. Ceci dit le corps n'est pas un boulet, il a été prévu pour nous permettre de réaliser la raison de notre venue. Le corps est parfaitement conçu pour l'Observance des trois piliers, c'est le parfait véhicule terrestre pour l'âme. La pratique des quatre techniques est possible grâce au corps.


Voir le monde tel qu'il est



En vivant par les trois piliers vous voyez le monde tel qu'il est. Quand vous avez reçu la Révélation,  quand vous êtes suffisamment imprégnés de vérité, à force de vous y plonger, vous finissez par en être imprégné. Alors vous voyez le monde tel qu'il est. Mais ça ne se lit pas sur votre visage, que votre regard s'est ouvert. Certains vous voient avec leurs yeux d'illusion, comme ils voient le monde. Beaucoup ne veulent pas la vérité, ils préfèrent leurs vérités : enfermés dans leurs citadelles intérieures ils ne veulent pas qu'on les dérange. Ils ont tout fait eux-mêmes ! A en croire les évangiles, Jésus aurait dit aux pécheurs du lac de Tibériade : « Jetez vos filets et suivez-moi » et certains l'auraient suivi, c'est normal : avec cette auréole dorée entourant sa tête ! Les gens souvent veulent être confortés dans leurs opinions. Mais si Jésus revenait, aurait-il une auréole autour de la tête et marcherait-il sur l'eau ?


Que faire une fois arrivé



Alors une fois que vous êtes dans la vérité (universelle), que vous voyez le monde tel qu'il est, que voyez-vous ? Que voyez-vous ? Est-ce que vous voyez les choses comme dans l'astral, avec des couleurs inconnues ? Est-ce que vous ressentez les courants d'énergie monter des êtres vivants, comme les thermiques quand on est dans un planeur ? Non, vous voyez le monde tel qu'il est, vraiment, simplement, sans le filtre de vos pensées, de vos idées préconçues, de vos concepts.

Vous voyez le monde tel qu'il est mais avec plus d'intensité, bluffant de beauté. Vous voyez la perfection du monde, de la vie, des arbres, des animaux, des insectes. Je pourrais, si je voulais, écrire des poèmes sur la nature et devenir le chantre druidique, le barde, le griot de cette nature et j'aurai sans doute beaucoup de succès tant les gens adorent ça ! Je ne suis pas barde et je n'écris pas à propos de la nature mais à propos de celui qui l'a créée. Je ne décris pas la forme mais le fond.

Pourquoi je vois le monde tel qu'il est ? Parce que j'ai retiré mes lunettes aux verres teintés. L'illusion c'est comme ces lunettes que l'on fait porter aux gens pour qu'ils voient comme sous l'emprise de l'alcool. Impossible de voir le monde comme il est ! L'inconscience entraîne l'ignorance qui crée l'illusion. En pleine conscience je vois le monde tel qu'il est dans l'instant, comme une photo qui suspend le temps et en mettant ces instants les uns derrière les autres j’obtiens comme un dessin animé : la vie dans un instant qui se reproduit à l'infini. Il n'y a que l'instant présent : chaque instant se succède à lui-même. L'instant présent dure trois secondes, c'est long...et c'est court.

Une fois que vous voyez le monde tel qu'il est ça fait quoi ? Est-ce que ça vous retire vos qualités ? Vos défauts ? Votre personnalité ? Est-ce que ça vous fait aimer ce que vous n'aimiez pas et ne plus aimer ce que vous aimiez ? Est-ce que ça vous rend parfait ? Parfaits nous serions incapables de vivre l'existence des hommes. C'est un travail à plein temps d'être parfait, c'est l'extase, quand on est fondu dans la lumière et le Saint-Nom ! Mais j'ai des choses à faire, je ne peux pas me permettre d'être parfait et vous ? Alors, que peut-on faire une fois que l'on est arrivé au bout de cette voie de son vivant ? Mourir ? C'est là que l'on se rend compte qu'il n'y a pas de but, tant que nous sommes en vie. Arrivé au maximum il n'y a plus de but ! Le but c'est de se lever le matin, de se coucher le soir et entre les deux d'exister, d'accomplir ses devoirs, comme tout le monde. Le but c'est de faire ce que l'on a à faire et de garder la pleine conscience.


Vous êtes pratiquants ? Alors pratiquez !



Un jeune initié, débutant sur La Voie a un but : c'est de voir la lumière, d'entendre la musique, d'identifier le feeling du Saint-Nom de mieux en mieux et puis d'y rester aussi souvent et aussi longtemps que possible durant la journée. Mais après des années on y arrive facilement ! La Voie est en même temps le chemin et le but, installez-vous dans la durée ! Un bouddhiste ne va pas cesser d'être bouddhiste après trente ans en disant : « J'en ai assez, j’arrête, je n'arrive à rien, je ne suis pas Bouddha ! »

Vous êtes pratiquant ? Alors pratiquez...parce que le plaisir, le but quand on « maîtrise La Voie » (ce qui ne signifie pas être en extase tout le temps), le but c'est de vivre, simplement. La vie est belle, surtout en 3D. Dites-vous : « Je suis heureux et c'est bon de vivre », simplement. Maintenant il faut bien remarquer que l'être humain a besoin que son existence serve à quelque chose et vous êtes des êtres humains, vous avez besoin de vous dévouer, pas seulement de vivre, alors dévouez-vous. Il vous faut un but et après des années de pratique, quand La Voie est devenue naturelle, allant de soi, elle n'est plus un but, c'est votre vie. Par exemple quel est mon but ? C'est d'être votre guide et le bonheur de mes enfants.

« Le guide a un Dharma celui de te guider »

C'est ce que je fais tous les jours. D'autres auront d'autres buts, comme tout le monde, suivant en cela la voie du devoir...ce peut être de faire fonctionner une entreprise, d'élever ses enfants, de payer sa maison, de réussir ses vacances. Mais faites-le dans le Saint-Nom. Ayez une existence normale d'homme et de femme en affinant, petit à petit, l’acuité de votre conscience. Alors vous commencerez à apprécier les choses simples, légères, harmonieuses et l'existence vous paraîtra encore plus belle : vous serez dans un cercle vertueux, le cercle de la Grâce, de la Guidance et de son harmonie. Il n'est pas besoin de transformer sa vie pour être pratiquant mais de l'être transforme notre vie. Nos jours deviennent comme des voyages d'exploration où l'on cherche les manifestations de la Grâce et quand on se rend compte (prendre conscience) de la manifestation de la Grâce dans notre vie, on se sent comme un enfant ouvrant ses cadeaux de Noël.

La Grâce c'est comme un iceberg : il y a 99 % sous la surface des apparences ; on n'en voit qu'un morceau. Il y a de quoi chercher, alors faites-le !