Occupez-vous de vous











« Qui s'impose une ascèse sévère mais non conforme à l'agya
Est guidé par l'ego-spirituel et torture l'âme comme le malin fait »
Bhaktimàrga 2-2-23


En spiritualité, dans votre relation à Dieu, dans l'accomplissement du but de la vie, dans l'Observance (Des trois piliers) il y a deux façons de faire : la bonne et la mauvaise. La mauvaise façon c'est de faire comme certains qui veulent tout faire comme Jésus et qui vont travailler à montrer les mêmes qualités, les mêmes vertus que lui pour mériter d'entrer au Royaume. A en croire les autorités religieuses, Jésus aurait dit qu'il fallait, pour mériter d'entrer au Royaume, partager du pain et boire du vin, son corps et son sang, qu'il fallait dire le « Notre père » et ne pas voler, ne pas désirer la femme de son voisin et toutes ces choses.

Mais c'est parce que Jésus était le Christ, l'oing, celui qui avait reçu le baptême dans l'Esprit-Saint et dans le feu, et qui l'administrait à son tour, qu'il était comme il était, qu'il avait ces qualités de clairvoyance qu'on lui connaissait. Pour ce qui est de son caractère, empli de compassion et de pardon, mais un peu strict, susceptible et parfois vif, sa qualité d'éveillé, de Messie n'avait rien à y voir. C'était son caractère, son tempérament avant d'être devenu le Christ, dans sa jeunesse. Un éveillé n'a pas de comportement particulier et avant d'être un éveillé il est humain. L'éveil n'enlève pas son humanité.

La Voie que je vous enseigne, c'est de vous placer en ce centre de vous, par la conscience, le plus souvent et le plus longtemps possible en observant les trois piliers et l'agya. Ainsi, avec le temps vous développez des qualités spirituelles. Vous êtes allé vous baigner dans la paix-intérieure et en êtes ressorti un peu plus en paix. Vous devez partir du bon point. Il n'y a pas d'autre but fondamental à l'existence, à la vie que de réaliser la paix, la vraie paix. A chaque vie suffit sa peine, dans le sens de travail à faire. Vous n'avez pas à devenir quelqu'un d'autre, vous n'avez pas à acquérir des qualités, des vertus qui ne sont pas les vôtres. Vous avez juste à observer les trois piliers chaque jour un peu mieux, un peu plus que la veille et tout le reste viendra éventuellement en plus.

« Cherchez premièrement le Royaume et la justice de Dieu
Et toutes ces choses vous seront données par-dessus »
Matthieu 6/33

Celui, celle que vous êtes vraiment est la bonne personne pour aller sur La Voie de Dieu, pour lui plaire. Vous en êtes capable, n'est-ce pas Lui qui vous a conçu ? Croyez-vous qu'il aurait donné plus à l'un qu'à l'autre, qu'il aurait traité ses créatures différemment ? Vous n'avez pas le même point de vue en rampant qu'en volant, alors quand votre point de vue change, par l'Observance, vous changez aussi et ça c'est le bon ordre. Dans la méditation, même si parfois vous avez l'impression qu'il ne s'est pas passé grand-chose, un chemin a été parcouru, dans la profondeur de votre conscience. Le résultat se voit toujours après, dans l'existence de tous les jours, et dans le service la compréhension remonte à la surface.


Toutes les réponses sont en vous



Méditez, pas forcément beaucoup de temps à chaque fois mais régulièrement. Dans le calme de la méditation, quelle que soit l'expérience que vous y vivez, les graines de la compréhension sont semées en vous et germent, poussent et fleurissent dans le service. Vous avez toutes les réponses en vous. L'Observance est comme le soleil et la pluie, elle fait germer et pousser ces réponses. Pour comprendre il est inutile de lire des explications si vous ne méditez pas. A propos de La Voie, les seules phrases utiles sont celles données dans le satsang, non pas parce qu’elles expliquent les choses, mais parce qu'elles inspirent à l'Observance. Des questions il y en aura toujours, elles n'auront jamais de fin. La réponse il n'y en a qu'une : la béatitude. Pour accepter cette réponse vous devez la désirer. Ceux qui désirent des concepts sont déçus si vous ne leur en donnez pas. Que ceux qui ont de l'entendement entendent.


Vous n'avez pas à changer



Vous n'avez pas à devenir meilleur, plus gentil, plus altruiste, plus généreux, plus compatissant, plus sage, etc. La seule chose de bonne, de vraiment utile, à la Réalisation, c'est le désir de Sa Grâce. Vous savez comment faire, alors faites-le ! C'est bien d'être gentil mais l'enfer est bien souvent pavé de bonnes intentions. Quand je lis des textes bouddhistes, par exemple, qui disent qu'ils travaillent à se préparer un bon karma pour atteindre l'éveil dans une autre incarnation, je me demande s'ils ont entendu parler du non-agir, de la Libération ?

Il y a des sages respectables qui ont étudié vingt ans les écrits sacrés, pleins de mantras, de mandalas, de concepts et disent qu'il faut se faire un bon karma pour la vie d'après. Sans doute que ces sages sont éminemment respectables, en tant qu'hommes et que femmes, sans doute qu'ils et qu'elles sont d'excellentes personnes, capables de donner des leçons de vie, mais à propos de spiritualité, telle qu'entendue par La Voie, ils sont sur un chemin qui est une fausse piste.

Dire que l'on peut, grâce au bon karma, arriver à l'éveil est une erreur et le sage qui pense et enseigne ce concept, même s'il a une bonne tête de lama tibétain et trente ou quarante ans de pratique, se trompe. Vous devez être dans le service ou, pour dire la chose à l'aide d'un mot plus utilisé, dans le non-agir si cher à Lao-Tse et ainsi vous vous placez hors du karma. "Qui cherche ce qu'il ne doit pas chercher finit par trouver ce qu'il ne cherchait pas".


Les sages se trompent



Ils se tricotent un karma pour une prochaine incarnation, mais ce karma ne les suivra pas dans l'autre vie : l'ardoise se remet à zéro à chaque désincarnation, c'est bien là tout l’intérêt ! L'âme se raffine, vie après vie, sa conscience augmente, mais le karma s'efface avec le corps, le compteur se remet à zéro. Ces bouddhistes qui se tricotent un karma pour la vie d'après, que comptent-ils faire dans cette prochaine vie ? Continuer à se tricoter un karma pour encore après ? Ce n'est pas ça qui va les sortir du cycle des réincarnations. S'ils ne pensent qu'à se réincarner quand vont-ils se libérer ?

Pratiquez les trois piliers et l'agya sans vous occuper du karma ni de la prochaine vie. Pratiquez simplement et là vous comprendrez et des qualités spirituelles vous viendront sans même que vous vous en préoccupiez. Il n'y a rien d'autre à faire. Soyez contemplatif : contemplez la musique si vous l'entendez, contemplez la lumière, si vous la voyez, contemplez le vide intérieur, l'absence de pensée si pleine de paix...et laissez la Grâce de L'Un s'occuper du reste.

Sur un réseau social j'ai lu une prière qui disait : « Ô Seigneur faite qu'au travers de ma méditation toutes les forces de l'univers passent pour éclairer ceux qui sont dans les ténèbres et ceux qui souffrent » Tout l'univers ! Vous rendez-vous compte ? Cette personne veut aider les gens en laissant passer toute l'énergie de l'univers ! Rien que ça. Quand je vous dis que l'ego-spirituel existe ! Soyez humbles et doux, contemplez la Grâce de L'Un, en vous et aimez-Le. C'est tout ce que vous pouvez faire et ce n'est pas si mal, déjà. Que chacun s'occupe d'aller chercher sa propre lumière, ce sera déjà bien. Ce n'est pas à quelqu'un d'aller chercher la lumière pour les autres. Nous sommes petits, faibles et impermanents. Cessons de nous prendre pour ce que nous ne sommes pas !


Les miracles






Les miracles sont des faits extraordinaires que la science ne peut expliquer et qui sont considérés comme surnaturels, souvent d'origine divine, soit directement provoqués par Dieu soit par l'intermédiaire d'un de ses serviteurs.



Les juifs considéraient, et considèrent encore, les miracles comme des signes que Dieu adresse à ses créatures. Le mot miracle et étendard sont les mêmes en hébreu biblique, parce que ces signes de Dieu devaient se voir de loin, comme un étendard.



Chez les chrétiens les miracles sont d'abord ceux que Jésus aurait fait, d'après les évangiles canoniques. En général Jésus guérissait les malades, il aurait fait revivre une personne décédée, Lazare, multiplié les pains, transformé l'eau en vin, marché sur l'eau et chassé les démons de personnes envoûtées, redonné la vue à un aveugle, etc.



Croire que Jésus était capable de faire des miracles, croire en ces miracles ou non est une affaire de foi, pour ma part je ne me prononce pas à propos de la foi. La foi est une affaire personnelle qui ne se discute pas. J'ai pourtant des choses à dire, à propos des miracles, des pouvoirs particuliers d'un point de vue de La Voie, pour les personnes qui ont eu la Révélation, qui pratiquent les trois piliers et observent l'agya.



Dans un satsang, « Il y a but et buts » j'explique que La Voie a un but spirituel, qui est le même pour tous les êtres-humains mais que chaque être humain a un but qui lui est propre. Aussi vous pouvez pratiquer les trois piliers et observer l'agya pour atteindre le but de La Voie, qui est sa réalisation et, en même temps, poursuivre des objectifs personnels. L'important est que ces buts, ces objectifs personnels ne vous gênent pas dans la pratique de La Voie. Vous verrez plus loin pourquoi je vous parle de ça.





Les petits miracles ou pouvoirs






A côté de ces miracles bibliques extraordinaires il y a aussi des petits miracles, dans la vie, comme de rendre l'existence d'une personne meilleure en agissant sur elle afin d'éloigner d'elle d'éventuels esprits malfaisants ou encore de la guérir d'un mal chronique en opérant un rituel particulier ou en lui faisant garder une amulette sur son corps ou encore en absorbant telle ou telle substance. Ces « miracles » sont plus du désenvoûtement et de la guérison que des miracles.



La question que certains se posent et me posent est : « Est-ce que la pratique de La Voie donne certaines capacités, certains pouvoirs et est-ce qu'elle favorise le bonheur dans la vie ». Pour ce qui est du bonheur, encore faut-il s'entendre sur le sens que vous donnez au mot bonheur. Si on parle du bonheur spirituel, celui de sentir le regard bienveillant de Dieu sur nous, alors il est certain que la pratique de La Voie donne ce bonheur. Pour ce qui est du bonheur matériel, de connaître l'amour d'une ou de plusieurs personnes, le succès dans les affaires, de l'argent en quantité suffisante et même un peu plus, c'est une autre affaire.



Il y a aussi cette histoire de désenvoûtement...je ne me prononcerai pas à propos de la véracité de l'envoûtement et du désenvoûtement, car ici aussi il s'agit de foi. Si un sorcier, un prêtre vaudou, pour se venger d'une personne, lui dit qu'il l'a envoûté, qu'il lui a jeté un sort, il est absolument certain que la « victime » ne tardera pas à sentir les effets négatifs, sur sa vie, de ce sort, de cet envoûtement. Il ira alors voir un autre sorcier, un autre prêtre pour se faire désenvoûter, enlever le sort. Si cet intervenant a une bonne réputation, qu'il prend cher d'argent, alors la victime, après l'opération, se sentira mieux et verra sa vie s'améliorer. Il pensera alors que le désenvoûtement a fonctionné.





L'auto-envoûtement






Sans donner mon avis personnel à ce propos, car la liberté de croire est essentielle chez l'Homme, je veux vous dire une chose que vous ne savez peut-être pas : Il existe de l'auto-envoûtement. Quelqu'un peut se croire envoûté et le croire si fort qu'il finit par avoir tous les signes d'un envoûtement dans son existence : manque de chance, ennuis à répétitions, grande fatigue, troubles du sommeil et disputes dans son couple et au travail, etc.



C'est en fait la croyance qui fait tout : si vous vous croyez envoûté, ou victime d'un sort, que quelqu'un vous ait dit vous avoir jeté un sort ou que personne ne vous l'ait dit ne change rien. C'est la même chose pour la guérison : si vous croyez fort aux pouvoirs du guérisseur, après qu'il a opéré ses rituels sur vous, vous vous sentez mieux. En médecine on nomme ce phénomène l'effet placebo. Un médicament placebo est un médicament qui ne comprend aucune substance active, c'est souvent un cachet de sucre ou une fiole d'infusion supposée être un médicament. Ces traitements placebos sont donnés en cas de maladies psychosomatiques.



Une maladie psychosomatique n'est pas une maladie imaginaire, c'est une vraie maladie et ses symptômes peuvent être très dérangeants dans la vie quotidienne. Cette maladie n'a pas comme origine un microbe, un virus ou le mauvais fonctionnement d'un organe mais l'esprit. Un esprit fatigué, déprimé, qui a peur d'avoir été envoûté ou d'avoir reçu un mauvais sort déréglera le corps de telle sorte qu'il deviendra malade vraiment. En donnant un médicament placebo, l'esprit croira avoir avalé un vrai médicament et, rassuré, guérira le corps.



Je ne veux pas dire que l'envoûtement, les mauvais sorts sont tous des choses de l'imaginaire mais que de croire être envoûté à tort ça existe aussi. Alors, imaginaire ou vrai, ce qui vous arrive ? Qu'importe, l'important est l'état où ça vous met et que vous en sortiez pour retrouver une vie normale. Pour un disciple, qu'il se croit envoûté ou non, il se doit de pratiquer les trois piliers et d'observer l'agya.



La Voie et les pouvoirs






Maintenant, est-ce que la pratique de La Voie donne, ou non, des capacités exceptionnelles, des pouvoirs ? Oui et non. L'important n'est pas tant si vous gagnez en puissance, des pouvoirs, des capacités, comme celle de guérir, par exemple...l'important est ce que vous ferez de ces pouvoirs, de ces capacités. Faire le mal est exclu de La Voie qui serait plutôt du côté du bien. Pour le mal, il faut voir ailleurs. Ce qu'il y a, ensuite, c'est est-ce que ces pouvoirs, ces capacités ne risquent pas de vous faire chuter du mauvais côté ?



Une personne engagée sur une puissante voie spirituelle doit se méfier de l'ego-spirituel. Le faux-ego, que d'autres nomment le diable, quand il voit que la personne où il a mis sa graine ne s'intéresse pas aux choses matérielles autant qu'il le voudrait, fait semblant d'être d'accord avec son projet spirituel, alors il se met, dans l'esprit du disciple, à dire du bien de Dieu, à dire du mal du diable. Le dévot, charmé par ces paroles, tend l'oreille et c'est là qu'il est piégé. Le faux-ego se transforme en ego-spirituel et finit pas tirer par le bout de l'oreille le disciple là où il veut. Où le diable veut-il amener le disciple ? A l'arrêt de la pratique, à la confusion, à l'orgueil, à la vanité.





Le Yogasûtra






Les pouvoirs que l'on peut acquérir à force de pratique régulière des trois piliers vont gonfler celui qui les a d'un sentiment de supériorité et, sous prétexte de faire le bien autour de lui, il cultivera sa vanité, perdra son humilité et se retrouvera du mauvais côté. Dans les livres anciens, auxquels La Voie se réfère, il est question de ça, voici un exemple, dans le livre intitulé le Yogasûtra de Patanjali, au livre trois :



3.25



Se projeter, par la méditation, dans la lumière intérieure

Donne la Connaissance des subtilités

Cachées, proches et distantes



3.26



La méditation profonde, sur la source de vie,

Donne la compréhension des mondes

Subtils comme du monde physique



3.27



Par la méditation profonde sur la Lumière,

Vient la Connaissance de son éclat



3.28



Restez avec le flot de la Connaissance



3.29



La maîtrise exercée sur le centre d'énergie

Donne la connaissance qui protège les corps



3.30



La méditation sur le Nectar fait cesser la faim et la soif



3.31



Sur le sourire-intérieur elle soumet les sens



3.32



Méditer sur la Lumière-intérieure

fait connaître la perfection



3.33



Méditer ainsi donne La Connaissance parfaite



3.34



La méditation sur l'essence donne la vraie compréhension



3.35



Par la concentration sur la véritable nature de l'âme,

Distincte de toutes expériences, détachée des choses matérielles

Dissociée de l'intellect, le yogi parvient à la Connaissance



3.36



Par conséquence cette Connaissance

Donne des facultés de perceptions

mentales et sensorielles augmentées,



3.37



Ces facultés ressenties comme des pouvoirs,

Par celui qui est tourné au dehors,

Sont des obstacles sur la voie du samadhi



Comme vous voyez, il n'est pas exclu de dire que la pratique donne des pouvoirs ; mais il est dit que ces pouvoirs seront perçus comme des obstacles sur la voie du samadhi...le nom samadhi signifie fusion avec Dieu, ce qui est le but spirituel de la vie humaine.



Par contre si vous voulez avoir une existence heureuse matériellement, socialement ce n'est pas interdit. C'est ce que je vous disais plus haut, quand j'expliquais que la vie avait un but spirituel mais que ça n'interdisait pas d'avoir des objectifs personnels...des objectifs en plus, pas qui remplacent le but de la vie.





L'argent






La pratique de La Voie favorise le bonheur matériel car la vie est comme une grande musique, celle d'un grand orchestre où chaque instrument, chaque musicien joue sa partie dans l'harmonie générale. La Voie que Dieu nous donne est une grande harmonie. Si vous la vivez dans l'harmonie vous êtes en phase avec l'harmonie générale, celle de la Grâce de Dieu. Quand vous êtes en phase, en harmonie avec la Grâce de Dieu les choses vont mieux dans votre vie et le bonheur pousse sur cette terre fertile et donne ses fruits.



Pour vivre dans l'harmonie de Dieu il faut pratiquer les trois piliers et observer l'agya. Il faut faire ce que vous avez à faire, comme vous devez le faire et quand vous devez le faire. C'est ainsi que les mauvais sorts, les envoûtements, réels ou imaginaires, n'auront pas de prise sur vous : la pratique de La Voie empêche les mauvais sorts, les envoûtements de vous atteindre. C'est déjà un grand pouvoir ! Ensuite c'est à vous de jouer.



Jésus disait : « Occupez-vous en premier du Royaume et tout le reste vous sera donné en plus ». C'est ce que je dis aussi : occupez-vous en premier de la pratique et tout le reste vous sera donné en plus. S'occuper en premier ne signifie pas que vous ne faites que ça, ça veut dire qu'il faut toujours mettre en premier la marche vers l'amour de Dieu. Vous savez, la vie est pleine de zéros...vous avez des milliers de zéros les uns derrière les autres et ça ne vous rapporte rien, mais si vous mettez, devant cette file de zéros, le chiffre un, ça change tout ! Le chiffre un, ici, c'est votre pratique, vos efforts, votre foi.



Ensuite si vous voulez guérir les gens, les aider, c'est bien, c'est ce que je dis dans le satsang « Il y a but et buts », que l'esprit humain a besoin de se dévouer au bien d'autrui, parfois. Si c'est votre cas, et si vous considérez que vous avez les capacités à le faire, alors faites-le mais n'oubliez pas le Saint-Nom, la technique dans vos rituels ! Et surtout laissez passer le Saint-Nom à travers vous, comme si vous n'étiez qu'un canal. Ne vous appropriez pas le mérite de vos succès mais rendez-les à Dieu en pratiquant le Saint-Nom. Faut-il recevoir de l'argent ? Tout dépend si vous faites ça pour gagner votre vie ou pas. Si c'est pour gagner votre vie, et celle de votre famille, alors oui, acceptez de l'argent. Ce n'est pas mal, d'accepter de l'argent. Ce qui est mal c'est de tromper les gens mais si vous êtes sincère, alors faites-vous payer, en fonction du revenu de la personne qui s'adresse à vous et si votre pouvoir de guérison vient de la personne, de la confiance qu'elle vous porte, alors tant mieux, l'important c'est que ça lui fasse du bien !



N'oubliez pas le Saint-Nom et l'humilité, c'est tout.


Il y a But et buts


 

 Le but suprême



Vous savez, quand vous recevez la Révélation, que je vous montre la technique de la lumière, que vous la voyiez bien ou moins bien, ça débloque quelque chose en vous et ça accélère votre évolution spirituelle, l'approfondissement de votre conscience. Déjà d'avoir reconnu le satsang, la première fois que vous l'avez rencontré, comme la vérité, d'être entré en résonance avec lui signifie que votre âme était arrivée à une certaine évolution. Combien lisent le satsang et se disent : « C'est vrai, je vais en demander plus, poser des questions ! » et combien le font ? Chez tous les êtres vivants l'évolution spirituelle est en mouvement et plus vous vous rapprochez de la Libération et plus cette évolution s'accélère. C'est pour cela, entre autres choses, que vous passez d'incarnation en incarnation, à travers des espèces de plus en plus évoluées et que, devenu être-humain, vous continuez d'évoluer à chaque réincarnation.

Quand vous êtes initié votre évolution spirituelle s'accélère encore et que vous en ayez conscience ou pas, que vous pratiquiez ou pas, n'y change rien. La chose est que si vous pratiquez, si vous observez l'agya et pratiquez les trois piliers, vous êtes soumis au regard de Dieu qui vous protège et vous donne de la force et c'est agréable...si vous ne pratiquez pas c'est comme si vous marchiez en aveugle, vous souffrez. Détendez-vous, laissez-vous faire. Sachez que le vent de la Grâce souffle constamment mais que si vous ne déployez pas vos voiles, vous irez moins vite. Pour déployer vos voiles, vous savez ce qu'il faut faire.


Le but suprême n'est pas suffisant



Le mot but parle de nombreuses choses : il y a le but suprême, qui est la Libération de l'âme, mais franchement...qui d'entre vous est motivé par lui ? A moins d'être tibétain ou indien hindouiste qui est véritablement motivé, à se débarrasser, par la Libération de l'âme, des chaînes du samsàra (Le cycle des incarnations) ? C'est un concept spirituel, comme le paradis et notre esprit ne peut l'envisager de façon concrète. Ce but suprême n'est pas suffisant pour vous rendre heureux de pratiquer, heureux de vivre ! Il y a aussi le but de « Réaliser-La-Voie », alors ? Qu'est-ce que ça veut dire, réaliser La Voie ? ça signifie que cent pour cent du temps que vous passez éveillé est dans l'Observance...pas forcément dans la pleine conscience de la béatitude, d'ailleurs !

Mais ce but ne s'atteint pas ; il demande à être reconduit tout le temps ! Vous savez que vous avez « définitivement » atteint la Réalisation au moment de votre désincarnation ! C'est bien comme but, chercher à ce que chaque jour soit un peu mieux que celui qui l'a précédé. Mais un moment donné, après un certain temps passé à marcher sur cette voie, vous comprenez que la Réalisation peut ne pas suffire à combler les aspirations du mental et que toutes les aspirations du mental ne sont pas à ignorer, autrement dit : que le mental a des aspirations légitimes que la simple Observance, que même la dévotion et le bonheur de Sa conscience ne peuvent satisfaire.


Parfois vous êtes en paix et pas comblé



Parfois vous êtes dans le Saint-Nom, avec un sourire-intérieur qui vous comble l'âme et pourtant, malgré ça vous vous sentez...insatisfait, frustré sans savoir pourquoi. Il y a une raison à cela : quelque chose, en l'homme et la femme veut plus que d'être sauvé. Ce qu'il y a c'est que chacun a des objectifs qui lui sont propres. L'Observance est identique pour tous, le dharma (Ou devoir sacré) est individuel. Il y a un but suprême, la Libération, il y a un but intermédiaire, la Réalisation et il y a aussi des objectifs individuels qui sont...individuels, c'est-à-dire propres à chacun. Si, à cause de l'Observance, vous niez ces objectifs individuels, vous les sous-estimez et que vous ne cherchez pas à les atteindre, alors votre mental en sera frustré, légitimement.

J'ai des objectifs personnels, comme de m'occuper de mes enfants, de vous, aspirants et disciples, de rester en bonne santé, épanoui pour servir. Il se trouve que j'ai plutôt des objectifs pour les autres, c'est comme ça, je n'aime pas m'occuper de moi, même si j'aime que l'on s'occupe de moi. C'est la même chose pour chacun, chacune d'entre-vous. Vous avez des objectifs que vous devez atteindre et ils ne sont pas obligatoirement pour les autres, vous pouvez avoir envie de réussir socialement, de gagner de l'argent, de l'influence, une réputation et ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas spirituels qu'il vous faut les ignorer, les mépriser !


La Voie n'empêche pas de vivre sa vie



L'Observance n'empêche pas de vivre ses objectifs personnels même si, parfois, vos objectifs personnels peuvent ne pas être très favorables à l'Observance. Vous pouvez avoir un objectif professionnel, amoureux, familial ou encore associatif, culturel etc...le mental humain a besoin, chez certains, de se dédier à des causes altruistes, solidaires. Vous pouvez avoir des objectifs personnels et marcher sur La Voie. Vous pouvez poursuivre des objectifs existentiels d'humanité, ou de réussite sociale, mais que ce ne soit pas en allant contre votre pratique des trois piliers, contre l'agya.

C'est comme sur un PC : il y a l'antivirus qui fonctionne en fond, mais vous pouvez faire autre chose pendant que l'antivirus fonctionne. Occupez votre vie mais n'oubliez pas l'application « La Voie » qui tourne en même temps. Ne vous écartez pas, ou pas trop ni trop longtemps du Saint-Nom. Donner d'autres justifications à votre existence, que de rester assis dans la béatitude, est un besoin fondamental de votre mental. Vous avez besoin de savoir que votre existence n'est pas utile seulement à vous. C'est un instinct.

Parfois vous êtes pratiquant et pensez ne pas avoir d'utilité sociale, parce que vous n'avez pas de travail, parce que vous êtes handicapé, malade, empêché, etc. La béatitude, si elle vous apporte la paix intérieure, ne vous empêche pas d'éprouver une insatisfaction à cause de ça. Ne cherchez pas, ça vient de là, vous avez besoin d'être utile. Cherchez-bien, tout le monde peut-être utile ! Allez voir les associations, des clubs, etc . Mais si vous n'avez pas besoin de ça et que l'Observance vous comble, rassurez-vous aussi : on n'est pas obligé d'être utile ni à quelque chose ni à quelqu'un !

Gardez en point de mire le Saint-Nom, les trois piliers et l'agya, mais si vous désirez vous dédier socialement, réussir dans la vie, c'est bien aussi.

« Le disciple a l'agya, son respect est Dharma, le Dharma est agya »
Bhaktimàrga 1-5-11



Le faux-ego











Télécharger le fichier audio






Le faux-ego ne changera pas, il ne deviendra pas une aide à la vie spirituelle. Il est une création de l'ignorance, de la confusion, comme un égrégore est la création d'une foule. Tant que l'on n'est pas tout le temps conscient de la béatitude, conscient du Saint-Nom (Pratiquant la technique), ce qui est la Réalisation, on expérimente le faux-ego, ses conséquences, la vanité, la dispersion, les désirs, la frustration, la jalousie, la méchanceté, la souffrance, la peine, les concepts, les idées toutes faites, etc.

Le moyen de ne pas être sous l'emprise du faux-ego c'est la pratique, celle des trois piliers de La Voie, celle du Saint-Nom. Le résultat de cette pratique, quand elle est régulière, assidue, c'est que la conscience, notre conscience se rend compte qu'elle n'est pas les délires du faux-ego, qu'elle n'est pas le faux-ego pas plus que le mental. Le mental nous appartient, est un de nos outils pour vivre en ce monde mais l'outil n'est pas le pilote, ce n'est pas lui qui commande. Le pilote c'est l'Esprit (Ou âme).

Une fois que l'on s'est rendu compte que l'on n'est pas le faux-ego, nos souvenirs, nos sentiments, nos connaissances apprises, ce que l'on pense de soi, ce que les autres pensent de nous, nos sentiments, nos ressentis, une fois que l'on s'est rendu compte que l'on est l'esprit on ne se laisse plus berner par les sirènes de la vanité blessée. On tombe encore dans ses pièges mais vite on s'en aperçoit et on sort de la confusion pour retourner à la conscience par la pratique du Saint-Nom (La technique).


Le mauvais conseiller



Le faux-ego me fait penser au serpent, le conseiller malfaisant du roi Théoden, dans « Le seigneur des anneaux », de J.R.R Tolkien. Vous savez, cet espion de Saroumane qui induit en erreur le Roi des Rohiriims. Il lui chuchote des choses à l'oreille pour l'abuser. N'écoutez jamais ce que vous dit le faux-ego. Si vous avez un doute, quand une pensée vous vient et vous occupe, fermez les yeux et pratiquez le Saint-Nom quelques dizaines de secondes. Si vous ne connaissez pas cette technique, demandez qu'on vous la révèle, demandez sur la page de contact du blog. Mais ne vous étonnez pas s'il ne vous est pas adressé, en retour, un lien vers un PDF expliquant la technique. Il est nécessaire d'avoir quelques échanges de courriels avec celui qui peut vous la révéler afin de vous préparer.

Mais pour ceux qui connaissent cette technique, pratiquez-la, quand il vous vient un doute sur l'origine d'une pensée, d'un sentiment, d'un ressenti, avant de tomber dans son piège, la confusion. Être la victime du faux-ego, (Ce que la plupart des gens nomment l'ego) c'est de ne pas s’apercevoir qu'il cherche à nous abuser en nous chuchotant, à l'oreille, des choses perverses se faisant passer pour notre pensée ou notre intuition. Nombreux sont ceux qui l'écoutent, qui lui obéissent en croyant suivre leur intuition et qui, quand on les met en garde contre ça, nous rient au nez, nous traitant d'ignorants.

Si vous dites à quelqu'un se trompant qu'il se trompe et qu'il répond, vexé, agressivement c'est qu'il est sous l'emprise du faux-ego, de sa vanité. Il n'y a alors plus rien à lui dire, ce serait vain d'essayer de le sauver malgré lui. Le détachement c'est aussi de ne pas tenir à « sauver » les autres. Parlez de La Voie à ceux qui vous le demandent, pas à tout le monde.


La motivation



Vous savez, quand vous êtes dans la sérénité du Saint-Nom vous en avez parfois assez et voulez revenir à un état de conscience moins parfait, être un humain et un peu de confusion ne fait pas de mal de temps à autre...bien mais ne vous installez pas dans la confusion trop longtemps. Gardez l'habitude de revenir au Saint-Nom, ne serait-ce que par les « pauses Saint-Nom » et ces très brefs instants, dans la journée, où en changeant d'activité vous fermez quelques secondes les yeux, pour vous concentrer sur la technique du Saint-Nom. Cette pratique vous sauvera du faux-ego !

Si vous aimez plus être en conscience dans la paix du Saint-Nom que dans la confusion d'un mental sous la mauvaise influence du faux-ego, et que vous avez eu la Révélation, alors vous pouvez quitter la confusion et revenir à la paix du dedans, ça ne dépend que de vous ! C'est juste une question de motivation. Mais de pratiquer la technique du Saint-Nom ne suffit pas. Si vous ne lâchez pas vos rancœurs, votre colère, votre frustration, si vous ne changez pas de posture-intérieure de « pomper » le Saint-Nom ne vous sera pas aussi utile que si vous lâchez prise de votre vanité. C'est l'agya qui vous permet d'avoir une bonne posture intérieure, et le satsang.

Ne cherchez pas à changer...vous êtes celui que vous êtes et rien ne changera plus. Si vous avez des travers, des défauts, des faiblesses qui vous dérangent qu'allez-vous faire ? Passer votre vie à les pointer du doigt et à tenter de les éradiquer un par un ? Ne vous regardez pas, regardez la Grâce du Seigneur, regardez sa lumière, la beauté de Sa création, la paix du dedans. En cessant de vous regarder le nombril vous ouvrez les yeux sur autre chose de plus grand, de plus beau et de plus durable.

Améliorer la profondeur, la qualité de votre conscience ça prend toute la vie...même plusieurs, paraît-il ! Alors faites ce que vous avez à faire, quand vous avez à le faire et comme ça doit être fait et laisser la Grâce agir dans votre vie, laissez son harmonie harmoniser votre vie. C'est à la Grâce que vous devez vous soumettre, pas aux mauvaises pensées du faux-ego !

Ne cherchez pas à changer les choses une par une...changez votre regard, votre conscience, alors tout changera d'un seul coup !