Les sens du dedans










Les choses sont claires quand on retire les voiles de confusion, d'illusion qui sont devant nos yeux. On voit les mécanismes de la pensée, des émotions d'une façon évidente, après c'est une autre chose pour les expliquer, mais est-ce vraiment nécessaire ? C'est encore une autre chose de mettre en pratique les conclusions auxquelles on est arrivé après avoir compris les mécanismes du mental. Entre le vouloir et le pouvoir il y a un pas.

Ces histoires d'attachement, de détachement, de pratique du Saint-Nom en continu posent des questions, comme : est-ce que l'on doit s'attacher au Saint-Nom, c'est-à-dire pratiquer la technique pour se détacher du reste ou est-ce que l'on doit se détacher du reste pour réussir à s'attacher au Saint-Nom ? (à sa pratique) C'est flou tout ça pour la plupart des pratiquants. Souvent les choses ne sont pas si nettes et il faut « en même temps » s'attacher au Saint-Nom et s'efforcer à se détacher du reste. Mais qu'est-ce que le détachement ?


Le détachement


Le détachement est-il de l'indifférence ? Non, sûrement que non...si oui ça voudrait dire qu'il suffirait de jeter tous ses biens et d'aller vivre seul dans une grotte pour être détaché. Mais est-ce que, pour autant, si on faisait ça, que le Saint-Nom serait présent à notre conscience en chaque instant de chaque jour ? De quoi doit-on se détacher ? En vérité on ne doit pas se détacher des gens, de l'argent, de nos biens matériels...on doit se détacher de l'attachement. L'attachement est une chose en elle-même qui se colle, se cristallise sur tout. Ce n'est pas en éliminant les supports de l'attachement que l'on élimine l'attachement, c'est en éliminant l'attachement.

On ne peut pas éliminer l'attachement...c'est comme si vous pendiez dans le vide d'une falaise, agrippé à un petit arbre et qu'on vous disait : « Lâche cet arbre, aie confiance ! ». Mais si vous tendez une corde à la personne, une corde solide et bien assurée et que vous demandez à la personne : « Attrape cette corde ! » Vous auriez plus de chance d'être entendu. Cette corde c'est la pratique du Saint-Nom en particulier et celle des trois piliers en général.

Le fait de vous attacher au Saint-Nom suffit...ça ne vous détache pas du reste mais ça vous permet d'avoir des relations normales avec le reste. Ce n'est pas une question d'attachement ou pas, c'est juste une question de vivre son existence de la meilleure façon possible, comme il a été prévu qu'on la vive.

Beaucoup de gens qui ont le désir, la soif d'absolu se méfient de leurs sens et des plaisirs que ces sens procurent, aussi se privent-ils de ces plaisirs en privant leurs sens de belles choses à voir, à entendre, comme la musique, les plaisirs charnels et amoureux, des mets délicieux, le confort, etc. Mais nos sens n'ont rien à voir avec la réalisation spirituelle, ils ne sont pas des pièges capables de nous faire chuter ! Ce n'est pas des plaisirs dont on doit se méfier mais du désir. Quand on a faim, vraiment faim, et que l'on mange, si on y prend du plaisir c'est bien. Ce plaisir du manger est alors comme un remerciement. La faim, la soif, l'amour, la sécurité, le bien-être ne sont pas des désirs mais des besoins fondamentaux, légitimes qu'il est de notre devoir de satisfaire. C'est dans l'agya.


Les sens de l'âme


Mais si vous avez faim, est-ce utile de courir après une boîte de caviar pour satisfaire votre faim ? Si vous avez soif, est-ce vraiment nécessaire de boire un vin prestigieux et cher ? Non, de l'eau suffit à étancher la soif ! Quand on a soif, vraiment soif et que l'on boit de l'eau on y prend plaisir et ce plaisir n'est pas coupable. Vous voyez que les sens ne sont pas les ennemis de la spiritualité ! Au contraire ; saviez-vous que nos sens prennent racine à l'intérieur de nous ? Jusque dans notre âme ? Les sens de la vision, de l'ouïe, du toucher, de l'odorat et du goût existent aussi pour l'âme. Les sens de l'odorat et du goût n'en forment qu'un mais à part ça l'âme possède un sens de la vision, de l'ouïe, du toucher et de l'odorat-goût.

Sur La Voie il est révélé, aux aspirants qui en font la demande, quatre techniques, une qui satisfait le sens de la vision de l'âme, c'est la technique dite « de la lumière », une autre technique satisfait le sens de l'ouïe de l'âme, c'est la technique dite « de la musique », une autre le sens de l'odorat-goût, c'est la technique du nectar et la dernière le sens du toucher, c'est la technique du Saint-Nom. Avec la pratique quotidienne de ces techniques on réveille les sens de l'âme.

Quand on pratique la technique dite « de la lumière » on ferme les yeux et on regarde à l'intérieur. Attention, fermer les yeux n'est pas la technique, même s'il est nécessaire de d'abord fermer les yeux. Quand on pratique la technique de la musique on ferme ses oreilles et on écoute à l'intérieur. Quand on pratique la technique du nectar on sent, on goûte à l'intérieur et quand on pratique la technique du Saint-Nom on touche, en soi, à la paix. C'est ça que symbolisent les trois singes du zen, vous savez, ceux que l'on voit se boucher les oreilles, les yeux et la bouche, en même temps que le nez pour le dernier. Ils symbolisent les techniques de La Voie, celle de la musique, pour le premier, celle de la lumière, pour le second et celles du nectar et du Saint-Nom pour le troisième.


L'intérieur et l'extérieur


La pratique de la méditation, du service sont des pratiques qui vous tournent vers l'intérieur mais ça ne vous isole pas : ce que vous trouvez à l'intérieur se trouve en chaque être vivant comme en toutes choses et vous savez, quand un photographe prend du recul, avant de saisir un instant, une lumière, ce n'est pas pour s'en isoler ! En allant à l'intérieur vous vous unissez à l'Unité et l'Unité est partout, même dans la dualité.

L'amour du Saint-Nom est partout et s'il est partout il est aussi à l'intérieur de moi, mais qu'est-ce qui est le plus proche de moi ? Partout ou à l'intérieur de moi ? Sur quoi je peux compter le plus, durant ma vie dans cette existence ? Sur les autres ou sur moi ? C'est pour ça que je vais chercher l'amour à l'intérieur de moi, plutôt qu'à l'extérieur et si je le trouve aussi à l'extérieur de moi, comme je le fréquente beaucoup à l'intérieur de moi, je sais le reconnaître ! Je sais si cet amour de l'extérieur et le même que celui que j'ai à l'intérieur, si c'est un vrai amour ou un autre amour.

Quand on n'est pas dans une situation matérielle insupportable, comme pour beaucoup de gens dans le monde, qui manquent de nourriture, d'eau, de paix et de droits, quand on est comme beaucoup de gens des pays considérés comme riches, on peut avoir une belle vie, à condition d'avoir un bon regard, un bon point de vue même si le bonheur n'est pas le but de notre venue sur Terre.



Pas besoin d'apprendre











Quand vous abordez un enseignement spirituel nouveau pour vous et dont vous attendez beaucoup, il est vraiment essentiel de vider votre coupe. En effet une coupe pleine ne peut-être emplie. Mais ce n'est pas une chose que vous pouvez faire une fois pour toutes. Il est nécessaire de sans cesse la vider, parce qu'elle se remplit toujours. C'est un peu comme écoper un bateau dont la coque n'est pas étanche. Cette coupe videz-la de vos concepts, de vos avis, de vos convictions, de ce que vous croyez savoir. Videz-la régulièrement.

Certains croient que c'est en ayant de plus en plus de connaissances qu'ils avancent en spiritualité. Ils croient que c'est ça la réalisation (but de La Voie). C'est bien de savoir des choses théoriques mais ça n'a jamais mené à la réalisation, encore moins à l'éveil. Il s'agit avant tout de comprendre. La compréhension c'est se rendre-compte, admettre et intégrer. On se rend compte en pratiquant, en méditant, en observant l'agya

« Je suis (lao-Tse) comme un ignorant sans connaissances savantes. » (Tao-Te-King extrait de livre 1, phrase 20)

« Avec peu de connaissances on gagne la paix du Tao ; avec beaucoup de savoirs on s'égare dans la confusion. » (Tao-Te-King extrait de livre 1, phrase 22)

« Les connaissances apprises et l'intelligence ne sont pour le Tao que des fleurs sans parfum. Elles sont souvent source d'erreurs. C'est pourquoi le sage puise au puits du Tao sans s'arrêter aux apparences. Il contemple le fruit plutôt que la fleur. Il ignore l'une et cueille l'autre. » (Tao-Te-King extrait de livre 2, phrase 38)


Vous êtes mieux là qu'ailleurs



Avec une pratique régulière, après un certain temps, vous prenez conscience de la réalité de la Grâce, de sa densité et de son impact sur votre existence, votre quotidien. Vous vous rendez compte que vous êtes mieux dans l'Observance qu’ailleurs. C'est ça la compréhension ; se rendre compte, que ça devienne évident, accepter...et vous prenez ce terreau pour le mettre dans la terre de votre quotidien, que pousse, grandisse et fleurisse cette graine reçue à la Révélation. La graine pousse chaque jour et c'est l'engrais de votre compréhension qui la fait se développer, qu'elle devienne l'arbre porteur des fruits promis.

Quand je parle de compréhension je veux dire la vraie, pas la compréhension purement intellectuelle ! Cette compréhension mentale doit venir après celle de la conscience. Ne gardez pas ces compréhensions, ne les collectionnez pas. Inutile de les enregistrer sur le disque-dur de votre cerveau. Dans le "cloud" la compréhension est toujours disponible et vous inspire, par l'Observance. Enregistrée dans votre mémoire, devenue concepts, la compréhension se fait religion et nourriture pour l'ego-spirituel.

Allez chercher la compréhension dans le cloud, pas dans le cerveau, allez-y par la méditation, la pratique quotidienne et même si, pendant la méditation, vous croyez qu'il ne se passe pas grand-chose, au regard de vos attentes, ne désespérez pas : il se passe des choses ; votre compréhension s'affine et elle vous sera d'une grande utilité dans votre existence quotidienne même pour ce qui concerne les choses de vos obligations (dharma), celles de la société humaine. Allez au fond rencontrer cette évidence et rendez-vous à cette évidence pour, ensuite exulter et remercier l'Un pour Sa Grâce.


Vous arrivez à bhakti



Vous êtes heureux avec Lui ! Seule compte Sa présence, la conscience que vous en avez. Plus vous allez sur La Voie et plus l'ego-spirituel a les moyens de se renforcer si vous n'y prenez pas garde ! Ne le laissez pas s'exprimer...dans quoi s'exprime-t-il ? Il s'exprime dans la conviction qui vous vient que vous avez une mission particulière, au profit de l'humanité. C'est le faux-ego qui s'exprime en vous caressant dans le sens du poil.

Certains croient pouvoir guérir les autres et leur apporter la lumière, alors qu'ils ne sont pas guéris eux-mêmes et qu'ils sont dans la confusion...c'est bien l'altruisme, ça gomme un peu la sécheresse de la société des hommes, mais commencez par vous sauver vous. Une personne qui se noie ne peut secourir une autre personne. Ce n'est pas en portant secours aux autres que l'on se sauve soi-même mais c'est en se sauvant soi-même qu'on est susceptible d'aider les autres. Mais aider les autres n'est pas le but, même si c'est bien.

C'est bien d'être un saint, un bénévole, une personne généreuse mais ce n'est pas ça qui vous permettra de réaliser le propos de votre venue sur Terre. Il n'est pas interdit d'être altruiste...si vous l'êtes restez-le ! Mais si ce n'est pas contre-indiqué, ce n'est pas utile non plus : faites comme bon vous semble, selon vos inclinations. Personne jamais n'a atteint la Libération par la pratique de la charité.


L'ego-spirituel



L'ego-spirituel est vraiment le principal obstacle sur la voie de la Réalisation. Il n'y a pas de recette autre que l'Observance pour l'éviter. Il vous guette vraiment ! Ne perdez jamais de vue vos limites avant de vous croire supérieur et chargé de mission. Vous n'êtes pas là, en vie sur la Terre, pour devenir des gens bien, même si c'est mieux d'être une belle personne plutôt qu'une mauvaise. Soyez déjà honnête, humble et consciencieux, ça suffira bien. Vous êtes là pour réaliser votre but : redevenir une âme en pleine conscience.

Si vous commencez à penser que votre pratique peut profiter à d'autres, vous êtes mal parti. Ne pensez pas aux autres, pratiquez pour vous et laissez le soin à la Grâce de s'occuper des autres. Je dis ça pour ce qui est de la pratique de La Voie, de ses trois piliers, sur un plan affectif, humain c'est différent. Vos obligations, votre penchant naturel peuvent vous pousser à manifester de la tendresse, de la solidarité, de la générosité, etc...ce que je veux vous dire c'est que si ces qualités, ces vertus sont bonnes d'un point de vue humain, du strict point de vue de votre réalisation spirituelle elles n'ont pas beaucoup d’intérêt.

Si vous êtes généreux, altruiste ne cessez pas de l'être, mais si vous êtes un peu sauvage, solitaire ne vous obligez pas à aller vers les autres. Spirituellement ça ne se justifie pas. Un ermite solitaire peut aussi réaliser ! De ce point de vue la constance, l'humilité et le lâcher-prise sont plus recommandés. Vous ne vivez pas uniquement sur un plan spirituel et je ne veux pas vous inciter à négliger le plan humain.

L'ego-spirituel se sert de votre envie d'aider les autres pour mettre son pied dans l’entrebâillement de la porte et en forcer l’entrée. Je l'ai beaucoup vu dans des ashrams où je suis passé, en Inde, avant de trouver celui où j'ai reçu la Révélation. Les résidents faisaient assaut d'humilité : « Je suis plus humble que toi ! » « Non, moi je suis un serviteur », « Oui mais moi je suis le serviteur des serviteurs. ». C'était à qui était le plus humble ! C'est la même chose que tous les vaniteux, sauf que c'est à l'envers, seuls les mots changent.


Vous pouvez témoigner



Si vous êtes initié à la Voie, vous pouvez témoigner, pas donner de leçons aux gens. Laissez-moi faire ! Je donne les leçons...laissez-moi me débrouiller avec l'ego-spirituel, n'allez pas vous encombrer avec le vôtre ! C'est mon dharma ! Laissez-le-moi ! Gardez l'humilité, c'est tellement mieux ! Attention de ne pas trop entrer dans la volonté d'expliquer et de convaincre...ça vous sort du non-agir. Restez dans le service. Jouissez de Sa Grâce, jouissez de Son Amour, de Sa Présence en vous et remplissez la coupe de votre conscience, après l'avoir vidée...vous n'avez que ça à faire et aucune autre ambition, sur le chemin de l'intérieur, ne mérite l'effort d'être poursuivie. Vous n'aurez pas de promotion.

C'est comme ceux qui sont allés à l'école et qui, adultes se disent : « Mais je ne me suis jamais servi du théorème de Thalès ! »...je ne me suis jamais servi de ce théorème non plus, vous auriez-pu l'oublier ! Pour ma part je l'ai oublié très vite et au cas où j'en aurais besoin j'irais le rechercher dans le cloud ! C'est la même chose pour tous les concepts, surtout les concepts spirituels : ils ne servent à rien. Ce qui compte c'est le contact direct. Maintenant s'il vous plaît de vous en amuser, alors c'est autre chose ! Amusez-vous mais n'en attendez pas plus qu'une récréation intellectuelle.

Vous n'avez rien à apprendre et tout à recevoir, recevoir Sa Grâce qui est là constamment, qu'est-ce qui est mieux que Son Amour ? De se sentir Son enfant ? Après, si le mental réclame, pourquoi ne pas lui donner des occupations, la télé, la lecture, des jeux mais sans autre raison que de se distraire...l'intelligence, comme une machine à vapeur, a besoin de « charbon » pour fonctionner et si nous sommes intelligents ce n'est pas par hasard.


Réinitialiser son mental








Notre pratique de La Voie, de ses trois piliers, plus particulièrement la pratique de la technique du Saint-Nom dans le service (un des trois piliers), permet de simplifier considérablement l'existence. La vie est comme elle est, mais nous la voyons avec notre propre regard et ce regard change avec notre humeur, notre état de conscience. C'est ainsi que certains verront la vie avec optimisme et d'autres la verront avec pessimisme. Je parle de gens comparables. Il arrive aussi que des gens souffrent beaucoup, surtout dans les pays moins bien lotis que nos pays riches. Je sais aussi que dans nos pays considérés comme riches il y a des gens qui souffrent et qui ont des raisons pour ça, par exemple le deuil, la maladie, l'isolement social et la pauvreté.


Le bonheur de l'intérieur



L'existence change, évolue et possède des bons côtés et des moins bons, nous réserve de bonnes et de moins bonnes surprises mais le regard que l'on pose influe beaucoup sur notre ressenti. Dans l'existence nous avons des choses à faire, pour vivre, pour rester en bonne santé et se trouver bien. Avec une conscience claire on voit plus clairement la vie, la chance qu'elle est et le bonheur qu'elle nous propose à condition de ne pas lui demander ce qu'elle ne peut pas nous donner.

Le vrai bonheur ne vient pas des gens ni des choses mais de l'intérieur et c'est là qu'il est bon d'aller le chercher. Sans la pratique de la technique du Saint-Nom, sans l'Observance des trois piliers et de l'agya nous n'avons que le mental, nos pensées, notre réflexion pour juger, pour appréhender notre existence. Quand l'esprit est fatigué, déprimé, confus, alors notre existence nous paraît confuse, grise, sans espoir, pleine d'obstacles insurmontables.

Nous ne savons pas où nous allons, alors nous nous construisons des certitudes pour nous rassurer, sous la forme de concepts, de croyances, mais ces certitudes ne sont pas obligatoirement fiables et nous ne pouvons pas toujours nous appuyer dessus, compter sur elles. Nous nous construisons une réalité personnelle qui ne correspond pas souvent à la réalité et qui peut s'écrouler rapidement et nous laisser dépourvus, désabusés, malheureux.


Confusion et aveuglement 



Quand on a l'esprit confus on ne s'en rend pas compte, car avec la confusion vient l'aveuglement. Pour peu que l'on ait beaucoup de vanité, alors on s'enferme dans ses erreurs, refusant de croire d'autres que soi-même. Les psychiatres disent qu'un malade, à partir du moment où il reconnaît qu'il est malade a déjà commencé à guérir. En spiritualité c'est la même chose : c'est à partir du moment où l'on admet ne rien savoir que l'on peut commencer à apprendre. Il y a besoin d'humilité pour ça. Sans humilité cette démarche ne se peut pas. Comment une personne confuse pourrait-elle admettre qu'elle est confuse ? Il est nécessaire qu'une autre personne, qui n'est pas confuse, le fasse remarquer à celle qui est confuse...le problème c'est la vanité ; si la personne confuse est vaniteuse elle n'écoutera personne.

Une référence


Avec le Saint-Nom on a une base de référence fiable, qui ne dépend de rien et à laquelle on peut se fier pour ré-étalonner son mental. En pratiquant la technique du Saint-Nom, au cours d'une pause par exemple, on ferme les yeux et on voit son esprit revenir à zéro, se réinitialiser. Alors, quand on ouvre les yeux, après quelques minutes de méditation, notre regard a changé et, avec lui, l'image du monde.

Même si le brouillard de notre esprit est provoqué par un dérèglement de la thyroïde, par une forte fatigue, un stress important avec des raisons d'être objectives, de fermer ses yeux quelques minutes, de pratiquer la technique dite du Saint-Nom ne suffit pas, mais nous en retirons toujours un mieux-être qui nous aide à surmonter nos difficultés. S'il est nécessaire de le faire dix fois par jour, alors faisons-le dix fois par jour ! C'est aussi ça le lâcher-prise, accepter d'aller mieux. Si l'illusion, le brouillard reviennent, alors on retourne au Saint-Nom. Les disciples savent aussi que l'idéal est de ne pas le quitter...mais c'est difficile, alors y revenir convient bien.

L'état où nous met la pratique du Saint-Nom, on le sait qu'il est le bon, l'état par défaut du mental, avant qu'on l'empoisonne avec nos fantasmes, nos concepts, nos émotions. Revenir à cet état par défaut, en appuyant sur le bouton « reset » c'est fermer les yeux et pratiquer le Saint-Nom. Le Saint-Nom c'est toujours la solution...parfois ce n'est pas la seule solution mais qu'importe, ça ne vous fera jamais de mal de la pratiquer.


Pèlerinage intérieur




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Comprendre


José s'adresse à une disciple (sourire-intérieur) présente au satsang :


Avant de commencer le satsang, un petit point pour réagir à ce que tu as dit, sourire, à propos du mot comprendre, de son origine. C'est vrai qu'il signifie « prendre-avec », « co-préhende ». Hier matin je traduisais un texte en anglais et j'ai dû traduire : « comprendre vient de co-préhende »...sauf qu'en anglais, il était impossible de traduire « co-préhende » pour expliquer « understand », alors j'ai cherché une équivalence qui avait du sens et voilà ce que j'ai trouvé : understand, « under-stand », autrement dit, « se tenir dessous », se soumettre et ça fonctionnait ! Comprendre c'est admettre, accepter et se soumettre aussi. Se soumettre à une idée qui ne vient pas de soi. Encore le lâcher-prise, l'humilité.

En sanskrit, une langue morte indienne, comprendre se dit : « avagam » et « adhigam ». « Avagam » se décompose en « ava », qui signifie, selon le contexte de la phrase, « aux-pieds-de », « accomplissant-ses-devoirs », et de « gam » qui signifie, selon ce qui le précède, « atteindre », « aller vers », « se soumettre »...donc « avagam » pourrait se traduire par : « être en position de soumission »...encore le fameux : « under-stand ».

« Adhigam » se décompose en « adhi », qui signifie : « supérieur », « au-dessus-de » et de « gam », aussi ce qui donne : « se soumettre à ce qui vient d'en haut, à ce qui est supérieur ». Vous voyez que, de toutes les façons « comprendre » et « apprendre » ont à voir avec la soumission, le lâcher-prise. A l'heure de la liberté à tout prix ce n'est pas étonnant que presque personne n'est intéressé par une spiritualité où il est nécessaire d'apprendre ! Pour comprendre il faut être humble...quelqu'un plein de vanité, plein de lui-même ne comprendra pas, sera fermé à ce qui ne vient pas de lui.


« Sot est celui qui croit être le guide de lui-même
Quand il est le sujet soumis de ses désirs
de sa vanité et de ses concepts »


Certains, peu nombreux, comprennent ce dont parlent les textes du blog et les satsang mais il faut accepter la leçon...et ça n'est pas facile sans humilité. Cette prédisposition dépend sans doute de l'évolution spirituelle de l'âme, du point où elle est arrivée à force d'évoluer. Nous ne sommes pas à une époque de grande lucidité spirituelle, c'est le moins que l'on puisse dire.


Ne pas se prendre au sérieux



La lumière de notre compréhension nous ne devons pas la cacher. Posons-la sur le rebord de notre fenêtre pour qu'une éventuelle personne perdue puisse la voir. Bien sûr que la majorité de l'humanité ne fera pas la queue pour demander la Révélation de La Voie, mais cette lumière ne peut pas être cachée. Ne soyez pas prosélyte, comme un témoin de Jéhovah, mais ne gardez pas pour autant secrète cette connaissance (non-apprise) que vous avez. Pour parler d'autre chose, rien n'interdit la légèreté sur cette voie, c'est une affaire importante mais pas triste ! Je fais parfois de l'humour, ça m'arrive et ça m'arrivera encore. On peut vivre La Voie avec fantaisie, avec un certain recul sur soi-même. Prendre au sérieux la vie ne signifie pas se prendre au sérieux. Alors ne soyez pas étonné de me voir plaisanter souvent.

Nous pouvons dire des phrases en sanskrit, chanter des chansons indiennes et brûler des parfums en faisant briller la flamme du Ghee (beurre clarifié) sans pour autant prendre la tête d'un prêtre plein de sérieux et de recueillement (componction) ! Il est possible de rester soi-même; de ne pas revêtir de vêtements qui ne sont pas les nôtres, comme aime à faire le faux-ego ou ego-spirituel. C'est sûr qu'en vivant à une trentaine, au sein d'un ashram (monastère en Inde), on finit par parler de la même façon et par se comporter comme tous les autres, c'est ainsi dans tous les groupes et même au sein d'une entreprise. Pourquoi s'étonner que les disciples aient un parler commun ? Pour ceux qui voient le mal partout, toutes les occasions sont bonnes de critiquer et d'avoir des soupçons.


Demain je ferai mieux



Vous pouvez vivre La Voie comme un jeu, par exemple, je sais que dans l'absolu il est question d'être et de rester tout le temps dans l'instant présent, par la pratique continue de la technique du Saint-Nom, mais ça, c'est le but ! En attendant vous pouvez jouer à un jeu, manière d'y arriver petit à petit sans vous décourager ! Voilà ce que vous pouvez faire : chaque matin, au lever, vous vous fixez l'objectif de passer la journée plus connecté que la veille, d'être plus souvent et, à chaque fois, plus longtemps dans le Saint-Nom (pratique de la technique). Que chaque journée soit mieux que la veille !

Chaque soir, après la méditation et avant de fermer vos yeux, vous vous dites : « demain je ferai mieux » Faites ainsi : chaque jour revivez la même journée en évitant les erreurs, les approximations de la veille. Soyez, chaque jour un peu plus, dans l'agya et la pratique des trois piliers. Voilà une belle façon d'envisager l'Observance.


Le but de La Voie



Le but de La Voie, en quelques mots, est d'approfondir votre conscience, alors après bien sûr que l'on peut aussi dire que le but de La Voie c'est la Libération des chaînes du samsâra (cycle des réincarnations), pourquoi pas ? Ce ne serait pas faux mais est-ce que ce serait nous ? Nous ne sommes pas hindouistes ! On peut aussi se dire que c'est de s'enraciner, d'ouvrir ses chakras, d'élever son taux vibratoire, de mettre en harmonie ses treize ou sept corps subtils, bref ! On efface tout et on recommence : le but de La Voie est d'approfondir votre conscience, tout simplement. Mais la conscience de quoi ? Votre conscience !

Le but de La Voie, individuellement, est de se recentrer, se rassembler, se retrouver. Cette constance, ce dénominateur commun à tous les « je » que nous sommes, depuis le début, c'est lui qu'il faut retrouver en se rassemblant. Il y a des identités qui changent en fonction des événements et de l'âge et il en est une qui reste inchangeante ; c'est de ce « je » là qu'il s'agit sur La Voie, de votre âme. Il ne s'agit pas de nier, de refuser les autres « je » mais de retrouver l'essence de votre âme.

Pour les initiés à La Voie, retrouver ce véritable « je » passe par l'Observance, par les trois piliers et l'agya Rangez bien le mental entre ces obligations, comme les exigences techniques de la versification libèrent l'inspiration poétique. L'Observance est faîte pour que le mental soit bien contenu et qu'il reste ainsi sous contrôle, servant l'approfondissement de la conscience. Il a son utilité, le mental, pour comprendre, pour transformer en concepts justes ce qui nous vient de l'harmonie du tout, afin de pouvoir en parler et de le comprendre, mais vous devez garder votre mental contenu. Le mental est un convertisseur : il convertit l'inspiration en compréhension.


Un pèlerinage



La Voie est comme un pèlerinage. Vous savez, ceux qui vont à pied vers un lieu saint et qui mettent des mois pour y arriver. Quand ils arrivent à la basilique, ou au temple, ils sont comme transfigurés et disent : « Seigneur ! Tu m'as transfiguré ! » Mais ce n'est pas le lieu saint qui les a transfigurés. C'est eux, c'est leur marche qui les a transfigurés, pas après pas. Tout était déjà en eux, c'est la marche qui a fait remonter cet état à la surface. C'est ainsi pour l'Observance et la pratique du Saint-Nom : chaque pas est un souffle et chaque heure un kilomètre, à chaque jour suffit sa joie.

Aimer la paix














J'ai déjà pris l'exemple de la force centrifuge et de la force centripète, pour expliquer quelque chose qui reste à comprendre...si vous êtes sur un disque qui tourne, vous savez, comme ces jeux qu'il y avait dans les jardins d'enfants, avant, plus près vous êtes du centre et moins la force centrifuge vous entraîne vers l'extérieur, plus la force centripète vous attire vers le centre, a contrario, plus vous vous éloignez du centre, plus près vous êtes du périmètre extérieur et plus la force centrifuge est forte, et vous projette à l'extérieur du plateau tournant. C'est comme une automobile qui prend un virage ; plus vous serrez le bord intérieur du virage et moins la voiture aura tendance à sortir du virage.

C'est pareil dans notre vie, plus nous sommes proches du centre, de notre centre, et plus le centre nous attire, moins nous sommes proches du centre et plus l'extérieur, les apparences nous attirent. Quand on connaît son centre on voit bien qu'il est fait de paix, de satisfaction sereine, de bonheur simple et de conscience profonde. Notre centre est la porte vers la dimension divine, où la mort ni la peine n'existent. Notre centre est comme un trou noir, sauf que là il s'agit d'un trou de lumière.

Pour se rapprocher de son centre il est besoin de coller à la tangente de la trajectoire, comme en voiture...ici il s'agit de coller à l'agya et aux trois piliers. Laissez-vous inspirer par les préconisations de l'agya, gardez sous la main un exemplaire de l'agya imprimé sur papier pour le lire de temps en temps, régulièrement et travaillez à en suivre les préceptes et faites entrer votre existence dans les trois piliers, le service, le satsang et la méditation.


Ne lâchez pas le fil


Plus on est proche de cette pratique et plus on est en paix, en conscience de la Grâce dans sa vie. Que La Voie vous guide et vous serez dans le processus d'accomplissement. L'Observance est votre fil d'Ariane, ne le lâchez pas. Vous pouvez le lâcher, si vous le faites vous serez irrésistiblement attiré vers l'extérieur, le multiple, la confusion, l'ignorance. Ce n'est pas si grave, car vous pouvez toujours revenir au centre ! Le seul moyen de revenir au centre c'est de fermer les yeux et de pratiquer la technique dite du Saint-Nom et puis de lire, d'écouter, de visionner un satsang.

Vous avez toujours le choix de rester proche du centre ou de vous en éloigner, c'est à vous de faire les choses. Le centre ne va pas se désaxer pour vous rejoindre à la périphérie de votre vie ! Au début l'éloignement du centre n'est pas si évident et puis, petit à petit vous vous éloignez et la machine à concepts se met en marche et tourne de plus en plus vite...vient alors la confusion, l'aveuglement et sa suite de souffrances. Revenez vite au centre, fermez les yeux, méditez, écoutez un satsang.

Vous savez, la vie de pratiquant c'est un peu comme si vous étiez sur un vélo: tant que vous pédalez, vous avancez. Le pédalage, dans cet exemple, c'est le fait de pratiquer les trois piliers, c'est-à-dire l'Observance. Quand vous cessez de pédaler vous continuez à avancer, si vous êtes sur du plat, mais au bout d'un moment vous ralentissez et ralentissez encore. Si vous ne recommencez pas à pédaler vous tombez. Bon, vous êtes tombé, ce n'est pas une catastrophe, remontez à vélo et recommencez à pédaler. Vous ne recommencez pas La Voie du début mais de l'endroit où vous êtes tombé.

Le vélo, quand on n'aime pas ça, c'est galère ! Alors l'idéal est d'aimer faire du vélo...c'est pareil pour La Voie, si vous n'aimez pas méditer, si vous n'aimez pas le satsang, si vous n'aimez pas pratiquer le Saint-Nom dans vos activités de chaque jour (le service), alors c'est difficile, donc prenez goût à l'Observance et vous serez sur la bonne voie.


Aimer pratiquer


Je marche tous les jours, quand c'est possible, une quarantaine de minutes mais je n'aime pas ça...je préfère rester à méditer, à faire du service devant mon pc ou la caméra ou les disciples mais je sais que de marcher me fait du bien, alors je marche et j'essaie d'y trouver du plaisir. Je ne marche pas seul, alors ça aide, c'est aussi le cas pour l'Observance : il peut arriver qu'on n'y prenne pas plaisir, est-ce une raison pour arrêter ? Vous avez le choix mais vous savez que l'Observance vous fait du bien, alors n'arrêtez pas ou assumez, si vous ne pratiquez pas, les ennuis que vous rencontrez dans votre vie.

Vous savez, la pratique des trois piliers de La Voie ou Observance, est un peu comme une toiture qui vous protège...elle vous protège si vous allez vous mettre en dessous. Si vous restez au-dehors, et qu'il tombe de la grêle, ne vous étonnez pas d'avoir des bosses ! Au bout d'un moment, quand vous êtes à l'abri sous la toiture, vous ne vous rendez plus vraiment compte que vous êtes à l'abri. Alors vous sortez de l'abri de la Grâce, vous cessez l'Observance et vous retrouvez les intempéries et vous vous rendez compte que le toit, l'Observance vous protégeait, alors vous y revenez. On fait de ces allers-retours régulièrement. L'Homme n'a pas de mémoire, il n'y a qu'à voir ce qu'il fait des leçons de l'histoire. Quand tout va bien on néglige l'abri, c'est quand tout va mal qu'on le retrouve avec bonheur !

Plus on aime la vérité, plus on aime le Saint-Nom, plus on aime l'Observance et moins on sort de l'abri. Cet état de fait vient avec le temps. Patientez, le temps passe toujours et il va à son rythme. Le problème c'est que vous êtes en paix, dans l'Observance, et le faux-ego n'aime pas du tout la paix, il trouve ça monotone ! Ne l'écoutez pas. Si vous avez demandé à recevoir les quatre techniques, si vous avez demandé de pouvoir pratiquer les trois piliers c'est que vous en aviez besoin. Alors n'oubliez pas le besoin où vous étiez quand vous aspiriez à recevoir la Révélation.

Si vous aimez la paix, alors vous ne trouvez pas l'Observance, la paix monotones et vous avez plaisir à y rester. C'est la condition : aimer la paix.


Qui êtes-vous ?






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Je vous ai dit que le but de La Voie, était d'approfondir votre conscience en la plaçant au bon endroit...mais qu'est-ce que la conscience ? La conscience est ce qui permet de voir, d'entendre, de sentir, de toucher, d'être maître du mental, aux commandes de son corps, de sentir le goût de ce que l'on mange, de pouvoir mettre un nom sur ce que l'on voit et de diriger ses yeux où l'on veut regarder. La conscience c'est aussi d'entendre et d'identifier les sons entendus, c'est aussi le fait de pouvoir dire ce que l'on a à dire, de trouver les mots pour le dire, c'est d'être vivant. C'est ça la conscience.

La conscience est comme ce voyant vert allumé qui dit que l'appareil est sous tension, qu'il fonctionne. C'est ça la conscience...cette conscience elle fonctionne parce qu'il y a de l'énergie, la force vitale. Cette force c'est le « Te », celui du « Tao-Te-King » (ou vertu du Tao), le Verbe, la Parole, le Saint-Nom. Elle fait que vous êtes vivant en conscience. Votre cœur bat, vous respirez et votre cerveau fonctionne.


La force de vie



C'est ça la force de la vie, c'est que vous n'êtes pas mort et la conscience est un phénomène, c'est d'avoir conscience...mais qui a conscience ? Quelle partie de vous ? C'est qui vous ? C'est quoi ? Ça dépend : le vous incarné ou le vous désincarné ? Parce que le vous incarné n'est pas fait d'une seule pièce. Vous, c'est aussi votre éducation, la mémoire que vous avez de vos parents, de votre enfance...mais désincarné, vous n'êtes pas cette personne que vous croyez être, vous n'avez pas la mémoire de votre passé, ni votre personnalité. Vous êtes l'âme.

Tant que vous êtes vivant, vous êtes ce vous qui se souvient, qui a ces mains, ce visage, cette voix, ce vous que tout le monde voit et qui change avec le temps. C'est ce vous là que vous êtes quand vous êtes incarné. Il n'y a pas d'autres vous de disponible que celui-là. Celui qui voit, celui qui entend c'est le mental. Le mental peut s'identifier à plusieurs choses, il peut s'identifier au corps, alors vous faites du sport, vous passez votre existence à réfléchir à votre alimentation, vous faites de la chirurgie esthétique, etc. Si, en vérité, vous êtes aussi votre corps et que vous devez vous occuper de lui, comme un automobiliste s'occupe de sa voiture, vous n'êtes pas seulement ce corps. Si vous vous identifiez à votre mental, vous êtes quelqu'un de cérébral et vous négligez votre corps. C'est simpliste ? Oui, je sais, c'est fait exprès.


Dites je de l'âme étant



Si vous vous identifiez à la paix-intérieure, vous êtes quelqu'un de l'intérieur. S'il y avait un but que vous pourriez raisonnablement envisager d'atteindre, de mon point de vue, il ne serait pas la Libération des chaînes des réincarnations. Qu'est-ce que ça veut dire tout ça ? C'est tellement loin, tellement théorique, de l'ordre de la croyance...non, le but le plus raisonnable de la spiritualité serait que quand vous dites « je » ce soit vraiment vous qui le dits et pas l'idée que vous vous faites de vous.

Quand vous dites : « mon âme », quelle personne le dit ? Si vous dites « mon âme » c'est que ce n'est pas votre âme qui parle, sinon vous diriez « je ». C'est bien le mental qui dit ça : s'il dit « mon âme », c'est qu'il la considère comme une autre personne. Le but est qu'un jour, quand vous parlez de lui, vous puissiez dire : « le mental ». Si vous dites « le mental » ça signifie que vous parlez du point de vue de l'âme, que vous êtes l'âme. Mais il ne suffit pas de le dire pour en avoir conscience, ce n'est pas une formule magique !

Vous êtes, durant cette existence, un être composé de plusieurs parties, le corps, le mental et l'âme, qui fonctionnent en synergie mais parfois vous avez conscience d'être vous, l'âme, et d'autres fois vous croyez être vos pensées. C'est toujours vous. Parfois c'est le faux-ego qui s'exprime en se faisant passer pour vous…quand vous vous identifiez au vrai vous, alors vous êtes vous et quand vous croyez être autre chose vous générez ce faux-ego qui vous perd.


L'âme enfermée



Parfois l'âme est déconnectée du mental, comme dans cette maladie, le "syndrome d'enfermement", où le mental est éveillé et totalement conscient, il voit et entend tout, mais ne peut ni faire bouger le corps ni parler. Le mental permet à l'âme de s'exprimer, il lui prête ses mots, ses concepts, ses pensées et sa compréhension. N'oubliez pas : nous sommes faits de trois parties en synergie. Mais ne restez pas à la surface des choses, obnubilé par les charmes de l'apparent, par l'illusion. Si vous êtes ainsi illusionné, si vous restez à la surface des choses, ce bruit de fond que fait le faux-ego, vous finissez par ne plus entendre que lui et par croire que ces bruits sont vos pensées. Changez de place, allez là où il n'est pas, au centre, par l'Observance des trois piliers. Ne vous identifiez pas uniquement à vos pensées, à votre mémoire, à vos souvenirs, à votre personnalité.

Le faux-ego est content quand vous recherchez votre âme, quand vous devenez chaste, que vous faites chanter des cymbales, brûler de l’encens et chanter des hymnes ! Pendant ce temps-là vous cherchez votre âme, vous n'êtes pas conscient qu'elle est votre véritable identité profonde. Les rituels sans la connaissance non apprise sont vains et vous perdent sur une voie sans issue, pleine de belles couleurs, de beaux chants et de bons parfums.

S'il doit se vêtir en moine, pour mieux vous tromper, le faux-ego le fait ! Et vous apprendrez par cœur des livres entiers, et les noms des Dieux, déités et sous-Dieux, des rituels et des paroles de sagesse. Il s'en moque le faux-ego : vous pouvez vous crucifier à Pâque, vous flageller avec des orties en disant beaucoup de mal à son sujet ; tant que vous êtes occupé à autre chose qu'à la vérité. Qu'importe, si c'est Dieu qui vous intéresse, il va vous parler de Dieu ! Et ça fera une religion.

Si vous passez votre vie à penser à Dieu, vous êtes dans la confusion et la dualité, une confusion mystique, une confusion ésotérique mais une confusion quand même ! Le truc c'est de se ré-identifier à soi-même, de se retrouver, de se réunir, d'être un, de revenir à soi et de garder le fil d'or qui est la conscience de soi-même. Vous devez de nouveau être capable de dire : « moi l'âme, je ». Juste pratiquez. Méditer, être dans les trois piliers et l'agya est le seul moyen de garder ce fil d'or et je suis là pour vous le dire et vous le redire.




L'amour-propre

 










Les psychologues et les psychiatres sont sûrement d'accord pour dire que, pour qu'un être-humain soit équilibré il a besoin d'être en paix avec lui-même, d'avoir un amour-propre intact. Il ne s'agit pas de vanité, de manque d'humilité mais simplement d'auto-estime. Un être humain a besoin de savoir qu'elle apporte sa petite contribution à l'humanité, pas forcément grâce à d'éventuels mérites particuliers, de dons, de capacités exceptionnels mais simplement avec ce qu'il est.

C'est vrai que quand on est sur une voie spirituelle on a un peu tendance à mettre de côté ce besoin naturel, ce besoin d'amour-propre le confondant avec de la vanité. Il est vrai que plus on est bien dans la pratique plus on regarde la part de Dieu, qu'il a déposé en nous, et moins on n'accorde d'attention à soi. Plus on se concentre sur soi moins on se concentre sur le Saint-Nom. Ceci dit un mental en déficit d'estime de soi entraîne des dysfonctionnements dommageables et, sous prétexte que notre "soi" profond est l'âme, on ne peut pas maltraiter le mental : il fait partie de l'aventure, avec le corps physique pour la durée de l'existence.


Complexe d'infériorité



Quand on manque d'estime de soi on est malheureux, agressif, asocial, confus. On a l'impression que notre médiocrité se voit comme le nez au milieu de la figure et que tout le monde ne voit qu'elle et nous regarde. Difficile d'avoir une vie pleine de paix si on la construit sur de telles fondations ! Mais comment être en paix avec soi-même ?

Vous savez, je connais le problème car enfant abandonné, je me suis longtemps senti comme de peu d'importance, ressentant que si on m'avait abandonné c'est que je ne méritais pas que l'on s'intéresse à moi. Je souffrais de ce que l'on nommait, à cette époque, un complexe d'infériorité. Paradoxalement on a tendance, pour compenser, à se vanter, à vouloir prouver que l'on a de la valeur, quand on souffre d'un tel complexe et les autres nous voient comme un vantard alors, qu'en fait, c'est soi que l'on essaie de convaincre. Si on n'est pas en paix avec soi-même on ne peut pas être en paix avec les autres, d'où l'importance de l'auto-estime.

J'ai remarqué que j'ai des qualités, en tant qu'humain et que j'ai aussi des défauts, comme tout le monde et si mes qualités sont importantes, mes défauts aussi et vous savez, un défaut suffit à effacer, au regard des autres, dix qualités. Beaucoup de gens voient toujours mieux le négatif, chez les autres, ce qu'ils ne font pas plutôt que ce qu'ils font et pour les autres, l'autre c'est vous !


Ce qu'il y a de bien en soi



Vous savez comment j'ai fini par avoir de l'estime pour moi ? J'ai regardé ce qu'il y avait de bien en moi et ce qu'il y avait de bien en moi c'était le Saint-Nom, l'histoire d'amour que je vis avec lui depuis longtemps. Si on se considère d'un point de vue des défauts et des qualités, si on se voit avec le regard des autres c'est plus difficile de se considérer avec de la considération mais ce qu'il y a de plus beau en nous c'est l'amour de Dieu ! Si vous vous concentrez sur le Saint-Nom vous avez de l'estime pour vous.

Parfois on a des pensées, des émotions, des réactions dont on ne peut pas être particulièrement fier mais si on met les pensées de côté, si on se rend compte que nous ne sommes pas nos pensées, alors ces pensées, ces émotions n'entrent plus en ligne de compte et comment mettre ses pensées, ses émotions de côté ? En pratiquant la technique du Saint-Nom, en pratiquant les trois piliers.

Autant notre âme est belle, altruiste, pleine de compassion, de pondération, d'amour autant le mental peut, quand il est laissé à lui-même, sans maître et que le faux-ego en prend les commandes il peut être mesquin, petit, méchant parfois alors ? A quoi vous identifiez-vous ? Vous avez le choix. Pour s'identifier à l'âme ça demande un travail, ça demande de pratiquer...pour laisser parler le mental, son mauvais côté c'est facile, il suffit de ne plus pratiquer et de laisser le faux-ego, la vanité, la mesquinerie prendre le pouvoir.


Les défauts



Si vous ne pouvez pas vous empêcher de vous juger, faites-le en regardant ce qu'il y a de beau en vous, pas en fonction de vos défauts. Le mot défaut signifie manque : quand quelqu'un vous fait défaut c'est qu'il vous manque, c'est-à-dire qu'il a manqué à sa parole, à ses obligations vis-à-vis de vous. Dans une armure le défaut était l'endroit, l'articulation où la flèche pouvait entrer et toucher la chair. Un défaut est une partie vulnérable. Ce manque, ce défaut est celui de la conscience. Quand votre conscience manque de profondeur vous êtes plein de défauts et si c'est ça que vous considérez comme vous, alors comment voulez-vous avoir de l'estime pour vous ? Concentrez-vous sur le Saint-Nom, en vous, pas sur vos éventuels défauts.

Quand votre attirance pour la paix intérieure sera plus grande que votre attirance pour ce qui est moins profond, pour ce qui est plus évident, alors vous serez en paix avec vous-même. Vous pouvez faire une psychothérapie, si vous en éprouvez le besoin mais ne négligez pas le pouvoir guérisseur de l'Observance (des trois piliers).