-Liberté surveillée








« Absorbe toujours tes pensées dans le Saint-Nom,

Tournant vers L'Un ta conscience,

Sans nul doute tu viendras au Royaume »


Bhaktimàrga 2-3-44


Un effet de l'Observance






Un des effets résultant de l'Observance, de la conscience du Saint-Nom, de la pratique assidue de la technique du même nom, à part ce que vous connaissez déjà, un de ses effets très agréable est la liberté. Curieusement cette liberté a besoin que quelque chose, en nous, soit maîtrisé, perde un peu de sa liberté. La vraie liberté, que la pratique de  La Voie, vous donne, n'est pas l'anarchie, elle n'est pas sans contraintes. Vous êtes, si vous le voulez, libéré des concepts, des idées préconçues, des à priori, des théories, de votre  vanité. Vous êtes ainsi libéré de la dualité et des  souffrances qu'elle provoque, parce qu'en soumettant votre  mental à l'Observance, c'est-à-dire à la pratique des  trois piliers, au rythme du Saint-Nom, vous vous libérez du reste.



Pour qu'une pâte sorte d'un tube il faut la comprimer. C'est la même chose pour la liberté, elle ne s'exprime que lorsque vous comprimez, que vous gardez contenues les pensées et les sentiments. La pensée est un outil qu'il faut maîtriser, forcer, utiliser en veillant à ce que ce ne soit pas elle qui vous force, qui vous utilise. Gardez encadrée la pensée, il n'est pas bon de la laisser seule et souvent vous n'avez pas la conscience à sa place et vous croyez penser, mais ce n'est pas vraiment vous qui pensez et heureusement : parce qu'il y a des pensées dont vous ne pouvez pas être fier !





L’œil de la conscience






La pensée doit toujours être maîtrisée par la conscience, pour elle la liberté est une liberté surveillée. C'est comme le poète qui oblige ses vers à avoir un certain nombre de syllabes et à rimer, cet exercice fait que le poète découvre le poème au fur et à mesure qu'il s'écrit. La discipline de la technique d'écriture bride son mental et c'est l'inspiration qui passe librement. C'est un paradoxe.



C'est la même chose avec votre vie : quand vous obligez votre corps et votre mental à une discipline spirituelle, l'Observance des  trois piliers et de l'agya, cette discipline librement consentie vous libère du reste et l'inspiration vient. C'est une grande liberté. Vous êtes enfin libéré du vieux monde, du passé, du faux « vous » qui vous empêchent d'être heureux. Pourtant ce « vous » là vous avez travaillé pour le construire, depuis tout petit, pour faire plaisir à vos parents, à vos professeurs...vous deviez être comme ça, vous comporter comme ceci, pour être accepté, populaire. Quand j'étais enfant, il y avait un livre qui était à la mode ; « Comment se faire des amis », il dressait une liste de conseils qu'il fallait suivre et on se faisait des amis et je me suis aperçu que je n'avais pas envie, pas besoin d'avoir d'amis, ces conseils ne m'étaient pas d'une grande utilité.



Il n'y a qu'une façon pour se libérer de ce « vous » que vous n'êtes pas vraiment, c'est de vous attacher au vrai soi. C'est un des propos de La Voie ! Vous gardez contenue l'énergie de votre mental par la pratique du Saint-Nom. Vous le tenez en laisse le plus possible.





Libres






Alors vous vous rendez vite compte que vous êtes libre de ne plus croire, libre des apparences, du paraître, des concepts, des idées préconçues, du regard des autres et du désir de leur plaire. Vous êtes qui vous êtes et vivez votre vie. Vous n'avez plus besoin de références pour trouver le bonheur de vivre. Vous percevez le monde, la vie, les événements par vos sens et votre cerveau traite ces informations sans les ralentir ni les déformer par ses idées toutes faites. Le monde est alors bien plus beau ! Il est comme il est. Rendez grâce à Dieu pour votre vie et remettez-vous-en à Lui par la pratique du Saint-Nom. Véritablement le bonheur est toujours là, en vous, alors libre à vous d'aller le visiter.





-S'effacer




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Quand je m'amuse à parler des pouvoirs du maître-parfait (Satguru), je le fais parce que beaucoup de fantasmes circulent à ce propos, on parle de télépathie, de la faculté de se trouver en plusieurs endroits en même temps, comme le Bouddha historique était censé le faire, le pouvoir de lévitation, comme un yogi parfait en est capable (Siddhi), à en croire les mauvaises traductions du Yogasûtra, chapitre trois.

En vérité le plus grand des pouvoirs du maître-parfait est celui de s'effacer et potentiellement tout le monde à ce pouvoir. Il suffit de le développer à force de pratique, de pratique des trois piliers de La Voie. Sans capacité à s'effacer il est impossible de donner satsang. Je sais bien que beaucoup de gens disent donner satsang. Le mot satsang n'est pas déposé et tout le monde peut l'utiliser et affirmer, en toute bonne foi, donner satsang car pour eux le satsang est le fait de discourir à propos de la vérité. Mais le satsang est plus que ça. Dans un vrai satsang c'est le Saint-Nom qui s'exprime à travers la personne qui parle et pour que ce soit possible il faut que la personne, à travers laquelle passe le satsang, puisse s'effacer pour le laisser passer sans y mettre son grain de sel. Voilà le plus grand pouvoir d'un maître-parfait : donner satsang en s'effaçant.

Le fait de s'effacer ne permet pas seulement de donner satsang, il donne aussi la faculté de méditer profondément plus vite. Ce qui gêne, dans la méditation formelle, c'est ce « soi », fait d'idées préconçues, de concepts, d'avis, de souvenirs, de connaissances théoriques, de pensées. Ne plus tenir compte de ce « soi », voilà ce que c'est que de s'effacer !


La Grâce



Une personne proche m'a un jour demandé comment je sélectionnais, parmi tous les satsang qui ont été enregistrés, le satsang que je transcrivais et publiais sur le blog « Compagnie des sages » à un moment donné. Je lui ai répondu que je ne sélectionnais pas, que je les publiais à la file, dans l'ordre où ils ont été enregistrés et cette personne, ainsi que d'autres, s'étonnaient que la plupart du temps, à la lecture d'un nouveau satsang publié elle se disait « Ce satsang tombe pile, il répond exactement à mes préoccupations du moment ! ». Alors ? Comment est-ce possible si je les publie sans les sélectionner ? Et comment se peut-il que les satsang, au fur et à mesure qu'ils sont publiés, répondent aux aspirations du moment des pratiquants qui les lisent ? Je ne me l'explique pas et un mot me vient : « Grâce »...c'est la Grâce.

Une disciple me disait que c'était grâce à la « juste-vue » que je devinais le besoin de son âme et que je publiais et/ou devinais le satsang qui convenait à son âme quand elle en avait besoin. C'est vrai que la juste-vue est un autre pouvoir du maître mais la juste-vue n'est pas le pouvoir de prescience ! La juste-vue c'est simplement le fait de discerner, sans jamais se tromper, ce qui est bon, juste, vrai de ce qui est mauvais, injuste et faux. Quand on connaît intimement la source on peut comparer les choses et discerner ce qui vient de cette source et ce qui vient de l'imagination d'un mental sous mauvaise influence.


Le non-agir



S'effacer ce n'est pas prévoir, organiser les choses mais c'est le non-agir...ce non-agir qui n'est pas le rien faire mais le faire sous l'influence du Saint-Nom, par la pratique de  la technique du même nom. Lao-Tse a beaucoup parlé du non-agir, dans le Tao-Te-King mais pas seulement lui. Tous les maîtres parfaits ont parlé de ce non-agir, pas dans ce terme mais en d'autres. Krishna, dans la Bhagavad-Gîtâ parle du « service de dévotion ». Dans le Bhaktimàrga il est question du service aussi. S'effacer est une démarche active. Comme dans la méditation. Méditer c'est une activité, en même temps on n'y fait pas grand-chose ! Juste attendre la Grâce.

Un chasseur à l’affût, chasseur de palombe ou de canard, quand il est posté, caché et qu'il attend calmement, patiemment que les palombes ou les canards viennent se poser est l'exemple de ce qu'est la méditation. On attend, sans penser, en contemplant la beauté du silence. C'est ça s'effacer. Si les chasseurs aiment ces techniques de chasse à l’affût c'est à cause de cet état de méditation où les met cette longue et silencieuse attente. Ce n'est pas de tuer l'animal qu'ils aiment, c'est la méditation de l'attente. Ces chasseurs n'ont pas forcément la culture de la méditation, alors ils ne savent pas que cette paix qu'ils recherchent, à travers leur activité de chasse, est un besoin spirituel que la méditation peut satisfaire. Les gens qui font de la sophrologie le font pour les même raisons, souvent, cette soif que l'âme a naturellement de revenir à sa source durant son incarnation.

Quand on médite, on reste immobile, complètement, on respire calmement, on utilise la technique apprise (Une des quatre révélées pour les pratiquants de La Voie) et on n'y met pas du sien. On ne pense à rien, on ne désire rien, juste on se tient disponible pour ce qui vient de profond, de l'intérieur. La paix-intérieure existe, vous n'avez pas besoin de l'inventer, il suffit de vous mettre dans la bonne « posture » intérieure, ou état d'esprit, pour vous en rendre compte. C'est la même posture que durant le service, c'est l'essence du non-agir.


La combine



Dans la journée, quand je suis en service, que j'assume mon service de papa, vis-à-vis de mes enfants, de maître spirituel, vis-à-vis des disciples de La Voie, je ne me demande pas si je vais être capable de le faire ou non, juste je fais ce que j'ai à faire, comme il faut le faire et quand il faut le faire. Je n'oublie pas de pratiquer la technique du Saint-Nom, et quand j'oublie j'y reviens à chaque fois, c'est ainsi que je suis ouvert à la conscience de la Grâce.

Je vous donne la combine, faites comme moi ! Pour ceux qui ne connaissent pas la technique du Saint-Nom, demandez à la connaître, ça ne coûte rien. Bien sûr, il y a une petite période d'attente, avant qu'elle ne soit révélée, mais c'est pour que vous puissiez bien pratiquer ensuite. Beaucoup d'aspirants me demandent de leur révéler les quatre techniques et je les fais attendre un peu, je leur pose des questions et la plupart se lassent très vite et cessent de m'écrire. Je ne les relance pas, c'est leur liberté mais tant d'impatience et si peu de persévérance, c'est un signe de la faiblesse de leur motivation et sans une motivation forte il est inutile de recevoir les quatre techniques ! Les techniques demandent à être pratiquées. Il ne suffit pas de les recevoir.


-La vraie illusion











Selon les concepts hindouistes, la Màyà (Ou illusion) est l'ensemble de ce qui est né, car tout ce qui est né mourra. Effectivement tout ce qui est né mourra et que la durée de vie soit de dix ans ou d'un million d'années, quand c'est fini c'est fini et c'est comme si ça n'avait jamais existé, donc ce serait une illusion. Mais la Màyà, l'illusion c'est autre chose. Vous faites tous, en dormant, des rêves agréables ou des rêves pénibles. Parfois les rêves sont très crédibles, très réalistes, mais aussi réalistes soient-ils, ils restent des rêves. C'est rare que vous rêviez en ayant conscience de rêver : vous y croyez ! Et quand le rêve est pénible, une certaine souffrance vous prend et la souffrance est réelle, même si sa cause est une illusion. Quoiqu'il arrive dans le rêve, à un moment donné, vous vous réveillez dans votre lit, chez vous ! Ce n'était qu'un rêve, ça n'existe plus. Aussi pénible, aussi réaliste qu'il ait été, ce rêve n'existe plus, il n'était qu'illusion.

L'existence humaine est la plupart du temps comme un rêve. Vous y avez des angoisses, des souffrances qui reposent souvent sur des illusions. Il y a de vraies souffrances aussi, comme la perte d'un être cher, des maladies, des tortures morales et/ou physiques, une pénibilité imposée par l'injustice d'un système inhumain basé sur l'argent, mais quand vous avez une existence confortable, dans un pays moderne, en paix et relativement démocratique, souvent vos souffrances reposent sur des illusions, des peurs, des angoisses sans vraies raisons.

Dans un rêve pénible, il arrive que vous couriez mais que vous n'avancez pas, comme si vous étiez sur un tapis roulant. Quelle que soit l'allure où vous allez, vous restez sur place ; eh bien dans l'existence c'est souvent ainsi : quoi que vous fassiez vous restez sur place. Vous vous levez le matin, pour aller travailler, et vous faites du sur-place. Votre travail ne vous permet pas d'avancer, à peine vous permet-il de survivre...à peine.

Cette existence engendre une angoisse, comme celle éprouvée dans un rêve pénible. Cette angoisse confuse, qui ne sait pas où se poser précisément, elle paraît solide, comme une plage vue de loin, qui parait dure, lisse, d'un seul bloc. Vous la voyez comme un espace solide, cohérent et quand vous approchez vous commencez à en voir les détails, et plus vous approchez plus vous en voyez les détails jusqu'à ne plus voir qu'eux, des milliards de petits grains de sable qu'on a du mal à garder en main.

C'est comme l'océan : quand vous y plongez de trois mètres, ça va, mais plus vous plongez de haut et plus la surface de l'eau est dure jusqu'à un moment où elle devient aussi dure que du béton. L'angoisse, dans votre existence, est parfois très forte, vous vous fracassez contre elle. Cette angoisse est souvent dispersée dans toutes sortes de choses, l'angoisse de ne pas finir le mois, l'angoisse de ne pas être à la hauteur de votre tâche, de vos devoirs, du lendemain, de la mort, de la maladie, d'être seul, de ne pas être aimé, etc.


Le rêve de l'existence



Votre existence c'est pareil, vous existez dans la société des êtres humains et parfois ça peut être angoissant, inquiétant. Quand vous êtes dans la confusion, vous le voyez bien que l'inquiétude monte et s'installe au point de vous gêner. Cette confusion peut avoir un impact mauvais à tel point que certains se suicident parce que la souffrance est trop forte, insupportable ! Ça va du simple inconfort existentiel à la souffrance chronique dont on ne sait pas la cause.

Certains préfèrent la mort à la vie, pourtant la vie est si belle ! Elle est vraiment une Grâce. A chaque fois que je médite sur le Saint-Nom, assis ou en action (service), je vois bien comme l'existence est douce, belle et pleine de charmes. Une fois que vous avez demandé puis reçu la Révélation, vous pouvez parfois pratiquer la technique du Saint-Nom sans ressentir quoi que ce soit de particulier, qu'importe ; de pratiquer c'est déjà une bouée de sauvetage, ça vous sauve de la confusion. On ressent souvent le Saint-Nom, dans la vie, au détour d'une bonne action, au détour d'un devoir assumé avec dévouement : on donne à manger à ses enfants qui ronronnent en se régalant, une bouffée de Saint-Nom vient nous envahir, véhiculée par un flot d'hormones !

Quand je suis dans le Saint-Nom je me rends compte que tout ce qui se passe dans ma vie, quand je n'y suis pas, est faux ! Ma vie, mon existence, quand je ne suis pas dans le Saint-Nom, est un rêve, un rêve pénible. Souvent quand nous nous réveillons d'un rêve et que nous y réfléchissons, un mot nous vient pour définir ce rêve, ce mot est ''absurde''. Ce rêve était absurde. Souvent l'existence est absurde aussi. Quand nous vivons notre existence sans la conscience du Saint-Nom, nous avons une impression d'absurdité.


Revenir à sa place



A chaque fois que je reviens un peu plus profondément au Saint-Nom, en fermant les yeux à l'occasion d'une ''pause-Saint-Nom'', à chaque fois j'ai l'impression de revenir à ma place et que le reste est absurde. La vie sans le Saint-Nom est absurde, un rêve absurde. Je suis absolument certain que nos ancêtres, ceux qui ont inventé le concept de Màyà, voulaient nommer cet état d'inconscience, d'absurdité. La Màyà c'est ça : de ne pas être conscient du Saint-Nom. Quand on est conscient du Saint-Nom on est toujours dans le monde, le monde n'a pas changé, mais nous ne le voyons plus pareil, nous le voyons tel qu'il est, libéré de nos sentiments, de nos souvenirs, de nos projections.

C'est là, dans cet état d'être, dans cette concentration que la compréhension vient, qu'elle monte du plus profond de vous. Alors vous devenez capable de faire le tri entre ce qui est important et ce qui ne l'est pas, ce qui est urgent et ce qui peut attendre. Vous êtes capable de hiérarchiser les problèmes à résoudre et cette capacité a une influence positive directe sur votre existence. Alors vous parlez de la Grâce qui rend votre existence plus harmonieuse, mais cette Grâce vous êtes allé la chercher ! En vous plaçant, le plus souvent possible, sous l'abri du saint-Nom vous rendez cette Grâce de l'harmonie possible dans votre existence.


« Préoccupe-toi en premier du Royaume
Et tout le reste te sera donné de surcroît »
Matthieu 6,33.


« Le Christ a dit ne te soucie pas d'abord des vêtements que tu porteras
Ni de ce que tu mangeras, soucie-toi en premier de L'Un et de Son Royaume »
Bhaktimàrga  2-3-14


« Si tu œuvres pour le monde, tu recevras ta récompense du monde,
Si tu œuvres en service tu recevras Sa Grâce et Le Royaume »
Bhaktimàrga 2-3-15


L'effet cliquet



Chaque fois que vous pratiquez le Saint-Nom vous gagnez en conscience. Il y a un effet ''cliquet'', vous ne pouvez pas retourner en arrière. Vous pouvez sortir de la conscience élevée en quittant longtemps le Saint-Nom, mais quand vous y revenez, vous revenez à l'état de conscience tel qu'il était quand vous en êtes sorti. Quand vous méditez sur le Saint-Nom c'est comme si vous étiez sur un vélo et que vous avanciez sur le chemin. Vous tombez ? Vous remontez sur le vélo et reprenez le chemin là où vous l'avez laissé. Sur La Voie, plus vous pratiquez et moins vous tombez et plus vous avancez dans la conscience.

C'est pour ça que je vous conseille cinq pauses Saint-Nom par jour. Vous vous arrêtez pour méditer sur le Saint-Nom quelques instants. Parfois il arrive que vous soyez en train de faire quelque chose et que ça vous énerve, que vous n'y arriviez pas...alors vous vous entêtez et plus vous vous entêtez et moins vous y arrivez. Ce serait le moment de lâcher-prise, de fermer les yeux et de faire une pause Saint-Nom ! Mais combien d'entre vous font ça ?

C'est quand ça va mal qu'il faut se mettre dans le Saint-Nom...c'est aussi quand tout va bien mais c'est surtout quand ça ne va pas comme vous voulez ! A chaque fois que je me laisse aller à mon tempérament et que je reviens au Saint-Nom, je retrouve la paix et ce qui m'énervait ne me paraît plus aussi énervant. Ce qui me paraissait important, l'objet de ma mauvaise humeur, ne me paraît plus important. Rien n'est digne de nous faire sortir de notre joie intérieure.

A chaque fois que vous êtes contrarié, que les choses ne se font pas comme vous auriez aimé qu'elles se fassent, vous avez le choix : rester ou sortir de votre joie intérieure. Que voulez-vous être ? Heureux ou malheureux ? Ça ne dépend que de vous. Est-ce que vous permettez à un événement, à une circonstance de vous faire sortir de votre joie ou est-ce que vous ne le lui permettez pas ? C'est facile de le lui permettre : il suffit d'entrer dans son jeu et de sortir du Saint-Nom. Cessez un peu de vous croire important et accordez votre attention à ce vrai bonheur venant de l'intérieur. Allez à l'intérieur le plus souvent possible, c'est tout.

-L'accomplissement











En médecine on parle de maladies psycho-somatiques, ce sont des maladies du corps, réelles, qui ont été provoquées par le psychisme. Beaucoup de nos soucis de santé viennent de notre mental. A partir du moment où il n'y a pas de raisons matérielles à notre mal-être, que l’on ne manque de rien d'essentiel, l'origine de notre malaise moral est psychique. Certains croient que c'est en explorant le psychisme qu'ils y découvriront l'origine de leur mal-être, mais ils se trompent, la seule façon efficace de soigner cet état de malaise psycho-somatique c'est de mettre le mental au repos.

Beaucoup d'appareils électroniques se mettent à mal fonctionner, tombent en panne simplement parce qu'ils sont saturés d’électricité statique, il suffit alors de les mettre à la terre ou de les éteindre pour que tout rentre dans l'ordre. Le psychisme on ne peut pas l'éteindre, il fonctionne H24...on a les rêves, qui servent à soulager la charge émotionnelle du mental, mais on peut aussi le « mettre à la terre ».

Pour vous parler de moi, j'ai un certain âge, plus de soixante ans, et je devrais normalement voir mes capacités intellectuelles, de mémoire, de créativité diminuer or il se trouve qu'en toute immodestie il n'en est rien. J'utilise tous les jours, toute la journée, ou presque, mon cerveau, ma mémoire pour le service de La Voie et je le fais avec une grande facilité. Je sais que cette jeunesse psychique, que je constate, vient de la pratique régulière des trois piliers.


Mettre à la terre



Je sais que je mets « à la terre » régulièrement mon psychisme en pratiquant la technique du Saint-Nom. Si on ne peut pas éteindre l'ordinateur de son cerveau on peut au moins en ralentir le fonctionnement, nettoyer ses circuits. Le Saint-Nom, la pratique de sa technique, dans le service et dans la méditation profonde et les pauses Saint-Nom au cours de la journée, permet de faire cette mise à la terre, de ralentir la charge psychique du cerveau et, ainsi, de le soulager, de le préserver et d'éviter les maladies psycho-somatiques. Ce n'est pas le but de La Voie, bien sûr, mais il n'est pas mauvais de constater ses effets « secondaires » positifs.

Ne vous posez pas de questions, faites simplement ce que vous avez à faire, quand vous avez à le faire et comme ça doit être fait. Tout le reste découle de cette pratique régulière. « Préoccupez-vous en premier du Royaume et tout le reste vous sera donné en plus », disait Jésus en substance. Le Royaume dont Jésus parlait, quand il disait qu'il était en nous et en dehors de nous (évangile selon Thomas) c'est la parfaite conscience de la béatitude, en Inde ils disent « Satçitananda ». Occupez-vous en premier de cette béatitude, de la connaître, de la fréquenter, alors le reste viendra par la Grâce.

Faire bien les choses



Quand je vous conseille de faire les choses comme il faut les faire, qu'est-ce que ça veut dire ? Ce que ça veut dire c'est que vous devez les faire en gardant une part de votre attention sur le Saint-Nom chaque fois que c'est possible, et aussi que vous devez apporter un grand soin à tout ce que vous faites, comme si vous agissiez sous le regard de Dieu. Faire les choses en conscience et le mieux possible, voilà ce qu'est le service. Le service c'est aussi servir, servir dans le sens où un soldat sert sa patrie, où le serveur, dans un restaurant, sert les clients, où un parent sert ses enfants...servir dans le sens d'être fonctionnel. Vivez aussi en étant utile à quelque chose, à quelqu'un. C'est ça aussi le service : être utile à quelque chose et à quelqu'un.

Parfois je vois des gens qui doutent d'eux-même, d'être en capacité de faire ce qu'ils doivent faire mais vous savez, la capacité de faire les choses vient en les faisant ! Plus vous faites les choses et plus vous êtes capable de les faire. Commencez à agir sans vous poser de questions, sans « états-d'âme » et vous verrez, le reste suit. Sauf pathologie particulière, évidemment, en ce cas n'hésitez pas à consulter un médecin dont c'est le métier !

Quand vous servez Dieu vous avez la Grâce...Dieu vous donne les capacités à le servir. Si vous restez assis à regarder devant vous sans rien faire, pourquoi voudriez-vous que Dieu vous donne ce supplément de Grâce ? Si vous le servez, vous lui devenez utile et il vous traite d'une façon particulière, il prend soin de vous plus particulièrement. Dieu prend soin de tout le monde mais celui qui sert à un petit supplément de Grâce. C'est comme le morceau de citron et de sucre que les entraîneurs nous donnaient, quand j'étais enfant, à la mi-temps d'un match de football ou de rugby.


Le bonheur de l'accomplissement



Faire ce que vous devez faire, sans vous poser de questions, dans la bonne posture intérieure et le reste suit. Avec le temps vous constatez que l'Observance de La Voie a un vrai impact sur votre existence matérielle et sur votre état mental...la confusion s'estompe et la joie simple vous rempli. Votre santé s'améliore et votre état mental aussi. Ce n'est pas le but de la spiritualité mais c'est bon à prendre ! L'agya dit bien qu'il faut prendre soin de sa santé physique et morale !

On est toujours capable de faire ce que l'on a à faire mais il ne faut pas se fixer sur son état d'être physique, moral mais plutôt sur le Saint-Nom et votre volonté de servir. Respectez les trois piliers et l'agya, suivez l'enseignement du satsang, pratiquez régulièrement et vous verrez : tout le reste vient en plus. Je connais des gens qui considèrent que vivre les trois piliers c'est une affaire de moine, qu'ils ne sont pas des moines et que c'est donc normal qu'ils n'y arrivent pas, mais vous savez, suivre les trois piliers n'est pas une discipline de moine, c'est simple et naturel, il suffit de le faire et de s'y tenir, alors l'habitude vient, comme pour toutes choses, l'expérience s'installe et c'est de plus en plus facile et gratifiant.

Le bonheur vient de l'accomplissement et l'accomplissement vient en faisant ce pour quoi on a été créé...créé par Dieu. Quand vous êtes dans le service, le satsang et la méditation vous faites ce pour quoi vous avez été créé et ce pour quoi le Seigneur vous maintient en vie.

-Entre Dieu et vous





 






Le seul désir qui vaille



Je dis à l'intention des pratiquants de La Voie, qui consacrent leur vie à l'amour de Dieu, que seul le désir d'être sous son regard devrait motiver vos actes tout au long de la journée. Il n'est pas utile de chercher à être bon, gentil, calme, détaché, souriant ni sensible à la peine des autres, il suffit de vouloir rester sous le regard de Dieu, tout le reste vient en plus.

Pour les autres, chercheurs de vérité, aspirants et pratiquants peu assidus, je dis que le but de La Voie n'est pas d'être un scout ! J'adore les scouts, j'étais fan de la "Patrouille des castors" (Bande dessinée) quand j'étais enfant et je vivais leurs activités, leurs valeurs au sein d'une pension où j'ai passé de nombreuses années, mais ce n'est pas la question : il ne s'agit pas de correspondre à des valeurs chrétiennes, même si ces valeurs en valent bien d'autres. Si la fréquentation de la paix-intérieure vous pousse à la gentillesse et vers autrui, alors il serait bête de vous retenir...ce monde a bien besoin de solidarité, de compréhension et de droiture ! Mais sur La Voie il n'est pas nécessaire d'être gentil ni dédié aux autres pour accomplir la raison de sa venue sur Terre.

Il n'est pas non plus nécessaire de travailler à devenir un bon disciple ; vous n'êtes pas noté ! C'est quoi un bon disciple ? Et qui est en juge ? Pas moi, en tout cas. Votre relation à Dieu ne regarde que vous. Un jour quelqu'un m'a dit qu'il désirait arriver au sommet de la conscience spirituelle afin d'aider les gens à y parvenir aussi. Mais la relation à Dieu n'est pas une montagne ! Elle n'a pas de sommet ! Méfiez-vous aussi de l'ego-spirituel qui, sous prétexte d'aider les autres, vous pousse à la culture de la vanité.


Il n'est pas nécessaire d'être gentil



Ces désirs d'être bon, gentil, spirituel, au sommet de la spiritualité, parfait sont des petites particules de cristallisation du faux-ego. Vous connaissez cette histoire du loup qui s'habille en mouton pour se fondre dans le troupeau, entrer dans la bergerie pour y dévorer tout à loisir ses proies...je vous assure que c'est très exactement ce que fait le faux-ego : il se déguise en dévot, en amoureux de Dieu, en généreux, en saint afin de mieux vous tromper et s'il lui faut s'insulter lui-même, il le fait. Il n'a aucune fierté et pas de scrupules. Alors ne vous laissez pas abuser.

J'ai soif de m'abandonner pleinement en Lui (Le Saint-Nom), parce que j'y suis pleinement heureux, rien de plus, rien de moins. Tout le reste est de la mousse, l'écume des jours. Il ne s'agit même pas de vouloir se fondre en Lui, mais déjà simplement de ne pas être inconscient de Sa Grâce. A chaque fois que j'écoute le Saint-Nom, que je pose mon attention sur Lui, je retrouve ma vraie place et j'y suis bien, alors le bruit du mental, je ne l'entends plus parce que je ne l'écoute plus. Le triple vitrage d'une fenêtre ne fait pas cesser les bruits de la rue mais il fait qu'on ne les entend plus.


C'est entre vous et Lui



Votre relation à Dieu, à Son Saint-Nom ne regarde que vous. Vous n'avez pas à correspondre à l'image que l'on peut se faire d'une personne allant sur une voie spirituelle. Il n'y a pas d'image, d'archétype d'amoureux de Dieu qui vaille que l'on travaille à y ressembler. A l'ashram (Monastère) où je vivais en Inde, nous méditions souvent dans la même salle, une salle dédiée à la méditation, même si rien ni personne ne nous obligeait à y venir : nous méditions souvent où nous voulions ! La nuit cette salle était semée de petits fantômes assis, les disciples sous leurs voiles de méditation, et de sous certains draps s'échappaient des ronflements. Ces disciples d'ashram restaient longtemps à dormir ainsi. Pourtant rien ne vaut la position couchée pour dormir. Ils ne voulaient pas admettre qu'ils étaient fatigués et c'était à celui qui partirait le dernier de la salle, une espèce de compétition idiote motivait ces pratiquants à rester, même endormis.

Dans votre relation à Dieu, à Son Saint-Nom vous n'amenez personne. Il n'y a que Lui et vous. Vous pouvez partager votre joie mais pas y inviter autrui, c'est à chacun de s'occuper de sa relation à Dieu. Par contre si quelqu'un vous demande conseil à propos de sa pratique, alors c'est différent, ça vous concerne.

Il n'y a pas de diplômes à passer, d'examens, il s'agit juste d'être conscient de Lui. Il est possible de faire que votre conscience devienne plus consciente encore mais comment le montrer ? Et pourquoi devriez-vous le montrer ? Vous savez tous ces chemins où il vous est proposé de maîtriser quelque chose, les chakras, l'aura, le pranà ou quoi que ce soit, tous ces chemins ne sont pas bordés d'arbres produisant de bons fruits. Je vous préviens : si on vous propose de maîtriser quoi que ce soit, même le mental, n'y allez pas !

Vous ne maîtriserez rien du tout et, au contraire, ce sera vous qui serez maîtrisé ! Je vous le dis : méfiez-vous du faux-ego déguisé en dévot, méfiez-vous de l'ego-spirituel même s'il vous dit : « Je ne suis pas l'ego-spirituel ». C'est la Grâce qui maîtrise tout et vous n'avez qu'à pratiquer les trois piliers et à observer l'agya. Si vous avez un doute, n'hésitez pas à me contacter. Les pages de contact des blogs sont là pour vous permettre de me contacter.




-La Réalisation spirituelle










La Réalisation, c'est-à-dire faire une réalité de la promesse de La Voie dans sa vie, c'est impossible à voir avec un regard extérieur. Je veux dire que personne ne peut voir le degré de réalisation auquel un pratiquant est arrivé en le regardant, ça ne se voit pas de l'extérieur. Voir quelqu'un agir avec gentillesse vous renseigne sur son caractère, sur son degré de gentillesse, pas sur son degré de Réalisation spirituelle telle que La Voie la considère. Voir quelqu'un d'énervé crier un bon coup ne vous dit pas non plus son degré de Réalisation...tout au plus cela vous renseigne sur son état d'énervement. Parfois il y a des raisons objectives de s'énerver qui énervent même les plus calmes !

La Réalisation spirituelle est une chose intime, invisible aux regards extérieurs. Ce n'est pas les sentiments que l'on a pour le Seigneur. La Réalisation n'est pas un sentiment ni même une façon de se comporter selon certaines idées préconçues que l'on a sur comment doivent se comporter les gens qui sont spirituels. Les sentiments de piété, de dévotion il y en a dans toutes les religions et certaines personnes pieuses se font exploser au milieu de la foule ou refusent de s'asseoir à côté d'une personne de couleur, comme on dit, dans un autobus ou encore jettent des pierres sur un ou une homosexuelle. Les sentiments de piété, et de dévotion ne sont pas le signe d'une grande Réalisation spirituelle, selon La Voie.


Réalisation, éveil et Libération



La Réalisation est possible dans cette vie...avant de mourir, ce n'est pas comme la Libération des chaînes du samsàra (Le cycle des incarnations). La Réalisation n'est pas comme l'éveil : L'éveil arrive d'un coup, dans la vie, comme un éclair dans un ciel d'été. Mais l'éveil n'est pas la Réalisation. Le but de La Voie n'est pas l'éveil, c'est la Réalisation. On peut connaître, « accidentellement » l'éveil (Ne pas confondre avec le réveil, à lire le texte qui parle de ça) sans avoir réalisé, comme on peut très bien réaliser sans connaître l'éveil. La réalisation se fait petit à petit, pas après pas, tout au long de la pratique régulière des trois piliers et l'Observance de l'agya.

De plus la Réalisation ne se stocke pas ; c'est de l'instantané : On peut être réalisé, parce qu'en train de méditer sur le Saint-Nom dans le service et sortir de la pratique du Saint-Nom parce qu'une auto nous fait une queue de poisson et que nous avons eu peur, que l'adrénaline s'est brutalement déchargée dans nos veines. Nous pouvons même, à cette occasion, pousser une insulte, du genre « Ducon ! »...mais la minute d'après nous retournons dans la pratique calme du Saint-Nom et nous sommes de nouveau dans la Réalisation.

Évidemment que l'âme évolue, au fur et à mesure que nous pratiquons les trois piliers régulièrement, au-delà même du degré de Réalisation qui est le nôtre. La profondeur de notre conscience augmente, même quand nous crions « Ducon ! » à cause de la peur, ça nous fait sortir du processus de réalisation un instant mais ça n’annule pas l'évolution de notre conscience. Notre conscience sait que cette personne qui nous a fait une queue de poisson n'est pas obligatoirement un « Con » du lever au coucher mais la peur a poussé l'insulte hors de nous, sans même que notre conscience puisse intervenir.


L'approfondissement de la conscience



Quand notre conscience s'est approfondie, au fur et à mesure de la pratique régulière, on ne perd pas cette profondeur à cause d'une rechute du mental dans la confusion. On peut retomber dans la confusion, dans la colère, dans la bêtise humaine (Pour ne pas dire autre chose !) Sans pour autant que notre conscience perde la profondeur acquise. Les rechutes dans la bêtise humaine d'un mental sous l'emprise du faux-ego n'effacent pas les bénéfices spirituels, sur l'âme profonde, de la pratique, de l'Observance. Le faux-ego, pas plus que le mental, n'ont accès à l'âme. Elle n'est pas dans la même dimension. Par contre l'âme peut descendre vers le mental, en s'identifiant à lui, si le mental ne peut pas monter vers l'âme.

La Réalisation n'est pas un sentiment. Un sentiment est un sentiment, qu'il soit noble et généreux ou vulgaire et sans noblesse. C'est comme un concept, qu'il soit juste ou erroné ça reste un concept. La Réalisation n'est ni un sentiment ni un concept...c'est un fait. C'est comme l'amour. Qu'est-ce qui montre le plus notre amour à quelqu'un ? Nos actes, plus que les mots poussés par des sentiments. Dire je t'aime à quelqu'un, c'est bien mais se comporter de façon amoureuse au quotidien c'est mieux.


Une affaire intime



La Réalisation spirituelle ne regarde que la personne concernée. Chacun fait dans le secret de son âme ce qu'il peut quand il le peut et personne ne peut juger ce qu'il fait. Chacun doit regarder dans son jardin sans s'occuper de celui du voisin. C'est personnel. La Réalisation s'accentue durant les épreuves, plus que lorsque les choses vont pour le mieux. C'est quand vous êtes confronté à des circonstances inhabituelles, stressantes, qui vous remettent en cause que vous réalisez plus, même si on réalise aussi dans le calme. On réalise dans les épreuves à condition de s'en remettre au Saint-Nom, à la Grâce par une pratique assidue. Si les épreuves vous font cesser la pratique, sans vous renvoyer en arrière, comme je vous l'ai dit plus haut, ça ne vous fait pas avancer. De cesser la pratique ne vous fait jamais avancer !

On dit beaucoup, sur La Voie, qu'il faut vivre l'instant présent, qu'il faut être détaché et simple, ce qui est vrai mais si c'est simple de vivre l'instant présent, dans le détachement et la simplicité quand tout va bien, que tout est calme, ça devient beaucoup moins facile quand les événements se bousculent, quand les vents sont contraires ! Si, à ce moment-là, on freine, ce n'est pas grave, on ne recule pas mais on stagne. Si à ce moment-là on continue sa pratique, alors on évolue d'un bond !


Théorie et pratique



La réalisation c'est rendre réel...ça veut dire faire. La Voie est plus le fait de faire que de savoir. C'est une pratique, pas une théorie. Si vous avez un mental intellectuel, qui aime les théories, on peut vous donner des théories, sur La Voie...des théories vraies mais ça ne doit pas vous empêcher de faire, de pratiquer. Faire quoi ? Pratiquer quoi ? Vous le savez, vous les disciples et les aspirants : pratiquer le service, pratiquer le satsang, pratiquer la méditation et se conformer aux préceptes de l'agya. C'est l'enseignement que je vous donne.

Il y a des différences importantes entre la théorie et la pratique. Ce n'est pas évident d'être détaché quand on a son esprit assailli par des sentiments complexes, par des concepts tordus, par de la confusion. Dire qu'il faut être détaché c'est facile, le faire c'est moins évident. Vous pouvez aussi être noyé dans le doute, sinon le doute à propos de La Voie, celui au sujet de vous-même. Vous pouvez douter de vous, de votre capacité de correspondre aux critères de La Voie. Ne vous laissez pas faire par ce doute qui est distillé par le faux-ego pour vous faire tomber. Continuez l'Observance, la Grâce s'occupera du reste. Quoiqu'il arrive, n'oubliez jamais de fermer les yeux un moment et concentrez-vous sur le Saint-Nom, ce n'est jamais inutile !

A chaque jour son paysage, à chaque jour sa météo. Occupez-vous chaque jour de ce qui vient, en vous soumettant, par la méditation, au Saint-Nom et ne vous préoccupez pas plus que nécessaire de demain, sauf pour anticiper ce qu'il y a à faire pour que demain se passe comme il se doit. Vous savez, le service c'est de faire les choses en méditant sur le Saint-Nom, et quand on ne peut pas le faire, sur la respiration (Respiration consciente), mais le service n'est pas seulement ça, c'est aussi de faire ce que vous avez à faire, comme elles doivent être faites, les choses, et au moment où elles doivent être faites. Ainsi chaque jour pose sa pierre qui servira le lendemain.

Ainsi pas après pas, jour après jour se construit une vie positive, éclairée par Sa Grâce, alors on ne parle plus de bonheur mais d'une joie profonde, une joie sans autre cause qu'elle-même. Ne vous préoccupez pas de quoi demain sera fait, à chaque jour suffit sa tâche...préoccupez-vous en premier du Royaume et tout le reste vous sera donné en plus (Matthieu, 6 :33).