-Liberté surveillée








« Absorbe toujours tes pensées dans le Saint-Nom,

Tournant vers L'Un ta conscience,

Sans nul doute tu viendras au Royaume »


Bhaktimàrga 2-3-44


Un effet de l'Observance






Un des effets résultant de l'Observance, de la conscience du Saint-Nom, de la pratique assidue de la technique du même nom, à part ce que vous connaissez déjà, un de ses effets très agréable est la liberté. Curieusement cette liberté a besoin que quelque chose, en nous, soit maîtrisé, perde un peu de sa liberté. La vraie liberté, que la pratique de  La Voie, vous donne, n'est pas l'anarchie, elle n'est pas sans contraintes. Vous êtes, si vous le voulez, libéré des concepts, des idées préconçues, des à priori, des théories, de votre  vanité. Vous êtes ainsi libéré de la dualité et des  souffrances qu'elle provoque, parce qu'en soumettant votre  mental à l'Observance, c'est-à-dire à la pratique des  trois piliers, au rythme du Saint-Nom, vous vous libérez du reste.



Pour qu'une pâte sorte d'un tube il faut la comprimer. C'est la même chose pour la liberté, elle ne s'exprime que lorsque vous comprimez, que vous gardez contenues les pensées et les sentiments. La pensée est un outil qu'il faut maîtriser, forcer, utiliser en veillant à ce que ce ne soit pas elle qui vous force, qui vous utilise. Gardez encadrée la pensée, il n'est pas bon de la laisser seule et souvent vous n'avez pas la conscience à sa place et vous croyez penser, mais ce n'est pas vraiment vous qui pensez et heureusement : parce qu'il y a des pensées dont vous ne pouvez pas être fier !





L’œil de la conscience






La pensée doit toujours être maîtrisée par la conscience, pour elle la liberté est une liberté surveillée. C'est comme le poète qui oblige ses vers à avoir un certain nombre de syllabes et à rimer, cet exercice fait que le poète découvre le poème au fur et à mesure qu'il s'écrit. La discipline de la technique d'écriture bride son mental et c'est l'inspiration qui passe librement. C'est un paradoxe.



C'est la même chose avec votre vie : quand vous obligez votre corps et votre mental à une discipline spirituelle, l'Observance des  trois piliers et de l'agya, cette discipline librement consentie vous libère du reste et l'inspiration vient. C'est une grande liberté. Vous êtes enfin libéré du vieux monde, du passé, du faux « vous » qui vous empêchent d'être heureux. Pourtant ce « vous » là vous avez travaillé pour le construire, depuis tout petit, pour faire plaisir à vos parents, à vos professeurs...vous deviez être comme ça, vous comporter comme ceci, pour être accepté, populaire. Quand j'étais enfant, il y avait un livre qui était à la mode ; « Comment se faire des amis », il dressait une liste de conseils qu'il fallait suivre et on se faisait des amis et je me suis aperçu que je n'avais pas envie, pas besoin d'avoir d'amis, ces conseils ne m'étaient pas d'une grande utilité.



Il n'y a qu'une façon pour se libérer de ce « vous » que vous n'êtes pas vraiment, c'est de vous attacher au vrai soi. C'est un des propos de La Voie ! Vous gardez contenue l'énergie de votre mental par la pratique du Saint-Nom. Vous le tenez en laisse le plus possible.





Libres






Alors vous vous rendez vite compte que vous êtes libre de ne plus croire, libre des apparences, du paraître, des concepts, des idées préconçues, du regard des autres et du désir de leur plaire. Vous êtes qui vous êtes et vivez votre vie. Vous n'avez plus besoin de références pour trouver le bonheur de vivre. Vous percevez le monde, la vie, les événements par vos sens et votre cerveau traite ces informations sans les ralentir ni les déformer par ses idées toutes faites. Le monde est alors bien plus beau ! Il est comme il est. Rendez grâce à Dieu pour votre vie et remettez-vous-en à Lui par la pratique du Saint-Nom. Véritablement le bonheur est toujours là, en vous, alors libre à vous d'aller le visiter.