Remettre chaque chose à sa place






 





Avoir confiance en Dieu, être simple, faire les choses comme on doit les faire et quand on doit les faire c'est vraiment ça l'agya, en résumé. Simplifiez-vous la vie autant que possible et cessez de penser autant que vous le faites à propos de ceci et de cela, de vous, de la vie, de votre vie. Il y a aussi la peur qui pourrit la vie, il y a tant de raisons d'avoir peur...de la mort et puis, quand on est parent, attaché à ses enfants, peur qu'ils meurent dans un accident de car scolaire, au cours d'une sortie, peur qu'à leur majorité ils partent vivre loin et qu'on n'ait plus de nouvelles d'eux, peur de la maladie, de la misère, de manquer d'amour, de considération...il y a tant de raisons d'avoir peur.


Une montagne à gravir



C'est la vie, on naît, on meurt, on fait des enfants, on les aime, on les élève et ils s'en vont, il y a des virus, des bactéries, des gènes défectueux et les maladies qui vont avec. Alors ? Doit-on avoir peur de vivre ? Mais toutes ces choses redoutées arrivent-elles obligatoirement et arrivent-elles tout de suite et toutes en même temps ? Non, bien sûr, alors ? Doit-on assombrir un présent favorable avec la peur des orages à venir ? Le remède c'est l'instant-présent, vivre dans l'instant. C'est à ça que sert la pratique du Saint-Nom, le service, le satsang et la méditation.

Le but profond, fondamentale de notre vie n'est pas d'avoir des enfants. Il y a quelque chose en nous qui ne nous quitte jamais. Cette « chose » est en nous depuis notre naissance et elle y restera jusqu'au bout et au-delà ! C'est à cette « chose » qu'il faut donner la priorité, à qui il faut confier ses peurs et ses doutes.

L'existence, parfois, nous semble être une montagne à gravir et plus on grimpe plus le sommet s'éloigne...c'est comme un épisode du dessin animé des Simpson, où Homer escalade une montagne et à chaque fois qu'il croit arriver au sommet ce n'est qu'un plateau, et la montagne continue dans les nuages. Il n'en voit pas la fin. Mais êtes-vous si pressé d'arriver au bout ? Restez tranquille où vous êtes, dans l'instant, à en profiter. Il y a en vous quelque chose de stable et de rassurant, alors fréquentez-la. Le mal, le faux-ego ne peut pas vous suivre dans l'abri du Saint-Nom. L'âme ne peut pas être atteinte par le mal. C'est notre pensée, notre mental qui est affecté par le mal, souvent, pas l'âme.

En spiritualité vous croyez être arrivé à la compréhension, pouvoir vous installer dans ce confort et vous vous rendez compte qu'il y a encore des choses à comprendre et à chaque fois c'est pareil...comme Homer Simpson qui croit arriver au sommet de sa montagne et pouvoir souffler et qui voit le sommet s'éloigner à chaque fois. C'est ainsi toute la vie, avec la spiritualité : on n'atteint le sommet qu'à la toute fin de l'histoire, dans cette vie ou une autre à venir.


La place du mental et de l'âme



José ou yoganand s'adresse à une disciple présente ce soir là au satsang à propos d'une chose qu'elle lui a dite plus tôt.

Tu as dit, tout à l'heure, que le mental, en toi, avait pris la place de l'âme mais c'est impossible ! Je t'ai alors répondu que ce n'était pas le mental qui prenait la place de l'âme mais que c'était l'âme qui souvent s'identifiait au mental. Tu m'as alors dit « C'est bien d'avoir éclairci ce point »...mais je ne cesse de le dire, de l'écrire et dans les textes édités sur les blogs je l'ai souvent dit et c'est maintenant que tu l'apprends ! Votre compréhension ne vient pas de ce que j'ai écrit dans mes textes ou dans les satsang...votre compréhension vient de vous quand le temps est venu. Vous pouvez lire quelque chose, si vous ne l'avez pas déjà compris profondément cette chose écrite ne vous dira rien. La compréhension vient de vous, pas de moi.

Tu as dit, de bonne foi, que le mental prenait la place de l'âme mais c'est impossible, c'est l'âme qui dirige, en nous...c'est elle le maître. Simplement elle l'oublie et laisse le mental délirer comme il veut en se prenant pour lui. Le mental sait penser mais la sagesse vient de l'âme.

José ou yoganand reprend le satsang général.

Quand nous faisons des choses contraires à notre intérêt, des choses mal c'est parce que l'âme se prend pour le mental, pour ses idées et se laisse dicter sa conduite par lui. La première chose à faire, en spiritualité, c'est ranger son intérieur, de remettre les choses à leur place. Quand je m’aperçois alors que le mental n'est qu'un outil qui travaille tout le temps et que j'ai envie de m'arrêter, eh bien je m'arrête. Je ferme les yeux et je médite quelques instants sur le Saint-Nom. Le mental continue de penser mais moi, l'âme, je suis allé dans une « pièce » à côté pour retrouver le calme et la paix.

Je médite mais le mental continue de penser seulement, la différence, c'est que je ne suis plus mes pensées, je m’aperçois qu'elles ne m'influencent plus, qu'elles ne dictent plus mes actes. Je suis redevenu le maître. Plus je me concentre, moins je fais attention aux pensées et moins je les entends. C'est comme si je baissais le son de la radio en augmentant mon attention sur un autre son, celui du Saint-Nom qui se dit seul à l'intérieur de moi résonnant dans l'espace de ma respiration.

C'est à moi de choisir ce que je veux écouter : mes pensées ou le son du Saint-Nom ? Selon mon choix je fais ce que j'ai à faire, soit j'écoute exclusivement les sons du monde et de mes pensées et je laisse mes actes être guidés par eux, soit j'écoute, dans le silence de ma concentration, le Saint-Nom qui se dit sans prononcer un mot, sans pensées. Ma vie ne sera pas la même selon l'option que j'ai choisie. C'est ça le libre-arbitre, la vraie liberté.