La
dualité n'est pas l'existence d'une
double polarité dans le
Royaume, ni le fait que dans l'Homme
seraient deux tendances contraires. Dans le
Tao , selon de vieux livres Chinois, il y aurait le yin et le yang...ce n'est
pas ça la dualité. Dans Le corps, l'ADN est composé d'une double
hélice et c'est pareil pour Dieu, le Tao, le Royaume : c'est
vivant et c'est grâce à cette apparente dualité que c'est vivant.
De fonctionner par paires, c'est très courant, prenez par exemple le
jour et la nuit, le chaud et le froid, la lumière et les ténèbres,
le
bien et le mal, la
connaissance (Non apprise) et
l'ignorance. Ce sont ces différences complémentaires qui créent la
vie, le mouvement comme les pôles plus et moins de l'aimant créent
l'électricité, comme sur les dynamos des vélos. Suivant la
profondeur de votre conscience, vous voyez la dualité ou un ensemble
cohérent.
Que les choses aillent
par paires, ce n'est pas ça la dualité, cette dualité où se
trouve la conscience superficielle. La dualité c'est quand on
n'intègre pas les deux faces d'une même médaille, c'est quand on
les considère comme séparées, contraires. L'unité c'est
quand on réalise l'intégrité, la pertinence, la perfection de
l'ensemble. L'ADN ne se peut pas sans ses hélices. Le plan divin est
entier, fait de tout ce qui le compose, même si ce qui le compose
peut sembler fragmenté au premier regard. Une photographie en noir
et blanc n'a de sens que s'il y a du noir et du blanc. Enlevez le
noir comme le blanc et l'image ne sera qu'une image noire ou blanche.
Le troisième temps de la valse
La valse de la vie a deux
temps et elle peut aussi en avoir trois. Qu'est-ce que le troisième
temps de la valse ? C'est notre conscience. Quand on ajoute
notre conscience aux deux temps de cette valse, une troisième
dimension s'ajoute. La vie apparaît sur le plan physique, c'est là
que l'on
s'incarne. Ce qui transforme la « 2D »
en « 3D » c'est l'ego.
C'est l'ego qui donne à l'âme incarnée la conscience d'elle-même.
On devient conscient du monde où l'on vit, de notre corps, de notre
mental,
de soi-même, l'âme, et de la « Vertu de Dieu » en nous
(ou Saint-Nom, Verbe, vertu
du Tao). Tout devient
complet...c'est la complétude, l'Unité.
Là on n'est plus dans la
dualité, dans le multiple. Là on est dans l'Unité, dans le Un, le
Tao. Ce qui ne veut pas dire que dans le Un il n'y ait pas deux
pôles, mais ça veut dire que l'on voit ces deux pôles comme des
composantes complémentaires. Sinon on ne prendrait qu'une moitié de
l'Unité et une moitié n'est pas le tout. C'est ça que nous apprend
la
conscience du Saint-Nom.
Prenez, par exemple, la
respiration : elle se passe en deux temps, l'inspiration et
l'expiration. Il ne peut pas y avoir de respiration en un seul temps.
On ne peut pas passer son temps à inspirer pas plus qu'on ne peut le
passer à expirer ! On ne pourrait pas vivre. La respiration
c'est la succession d'une inspiration et d'une expiration. C'est le
temps d'un instant : l'instant dure le temps d'une
respiration. Pour en revenir à la respiration, au départ elle
est juste un phénomène physiologique qui permet au corps de vivre
en évacuant le gaz carbonique et en s'approvisionnant en oxygène
pour alimenter les organes, le cerveau, etc. Ajoutez à ce phénomène
en deux temps un troisième temps, qui est la conscience et ça
devient autre chose, un approfondissement de la conscience.
L'intelligence alliée à l'âme
C'est ça le
but de notre incarnation, de donner un
sens profond à notre vie et d'ajouter à l'équation fondamentale, à
l'harmonie
de Dieu,
notre conscience. Pour un
initié à La
Voie, pour un pratiquant assidu ça se
fait, ce phénomène d'approfondissement de la conscience, par
l'Observance. C'est en étant tous les jours, par la
méditation formelle ou le
service, dans la conscience du Saint-Nom
(Pratique de la
technique du même nom) que
l'on approfondit sa conscience et que l'on prend toute sa place dans
l'harmonie de Dieu. Alors la compréhension remonte des profondeurs à
la surface de notre intelligence et l'intelligence devient une alliée
à notre
réalisation.
Un ancien, très ancien
livre Indien parle de l'intelligence comme alliée à la réalisation
spirituelle. Ce qui est gênant, avec le mental, ce qui fait que le
mental devient un obstacle à la spiritualité c'est quand le
faux-ego en prend le contrôle. Ne
confondez pas « ego » et « faux-ego ». Ce
livre, dont je vous parle, la « Bhagavad-Gîtâ » ou « Le
chant du bienheureux », non
seulement parle de l'intelligence mais aussi du « faux-ego ».
« Même l'homme
intelligent devient perplexe quand il s'agit de déterminer ce que
sont l'action et le non-agir. La nature du non-agir est fort
complexe, difficile à comprendre ; il faut donc bien distinguer
l'action légitime, l'action condamnable et le non-agir. Celui qui
voit le non-agir dans l'action et l'action dans le non-agir, celui-là
se distingue par son intelligence, et bien qu'engagé dans toutes
sortes d'actes, il reste au niveau spirituel » (La
« Bhagavad-Gîtâ » chapitre 4, versets 16 à 19, « Le
chant du bienheureux » chapitre
3, verset 5).
« Si tu deviens
conscient de Lui, tous les obstacles de l'existence conditionnée,
par sa grâce tu les franchiras. Si, toutefois, tu n'agis pas animé
par une telle conscience, mais par le faux-ego, lui fermant ton
oreille, tu seras perdu » (La « Bhagavad-Gîtâ »
chapitre 18, verset 59, « Le chant du bienheureux »
chapitre
16, verset 57).
Le
satsang transforme le mental en
intelligence. L'intelligence c'est le mental devenu un allié dans la réalisation spirituelle. Grâce à l'intelligence on
comprend...vraiment. Quand j'écoute les gens, quand je lis ce qu'ils
écrivent sur la spiritualité je trouve des morceaux de phrases, des
concepts que je considère comme
pertinents, à la lumière de La Voie. Je trouve aussi beaucoup de
choses fausses, délirantes, sans aucun fondement. L'ensemble des
propos est une sorte de mélange étrange fait de choses vraies,
venues d'une expérience réelle et de concepts « gratuits »
issus du mental, sans véritable vécu, sinon des lectures plus ou
moins bien digérées.
Mélange de vérité et de non-vérité
Autrement dit c'est un
mélange de vérité
et de non-vérité. Je tiens à préciser encore ce que je veux dire
par « vérité ». Il ne s'agit pas du contraire de
mensonge, la vérité dont je parle, en général, quand je parle de
spiritualité, c'est ce qui existait avant même que la Terre existe.
Je parle de la
vérité absolue. Que votre sentiment de
liberté ne se vexe pas de cette affirmation ; la vérité
absolue, universelle n'est pas en concurrence avec les vérités qui
sont le contraire du mensonge ou celles que les journalistes
d'investigation ou les policiers cherchent à propos de certaines
affaires qui n'ont rien de spirituel, pas plus qu'avec les vérités
individuelles ! L’existence de l'océan n'empêche pas celle
des lacs.
Dans ce que disent,
écrivent les gens, à propos de la spiritualité, il y a de la
vérité et de la non-vérité, des concepts, c'est mélangé. Quand
on mélange du blanc avec du noir ça ne fait pas du blanc...ça ne
fait pas du noir non plus, ça fait du gris. Par exemple la vérité
c'est blanc, la non-vérité c'est noir et le gris ce n'est ni l'une
ni l'autre. Mais comment faire le tri de la vérité et de la non-vérité dans les discours, les propos des gens, sur la toile ou
ailleurs ? L'enseignement
de l'animateur
de La Voie, le satsang et la pratique
des trois
piliers (Dont le satsang fait partie)
permettent de faire ce tri, entre le vrai et le faux. Il faut du
temps, comme tout ce qui a de l'importance. Vous remarquerez que, en
général, ce qui est important ne vient pas brutalement, ça demande
du temps. Souvent ce qui vient vite repart aussi vite et n'a que peu
de retentissement sur nous.
Une pratique parfaite
Les trois piliers de La
Voie forment une pratique parfaite. Il y a le service, le satsang et
la méditation. Le service et la méditation devraient pouvoir
suffire à l'accomplissement spirituel mais ce serait sans tenir
compte de l'individu, de son intelligence. Le satsang est là pour
nourrir l'intelligence en mots, en phrases et en concepts justes,
sans compter ce qui passe en plus des mots, malgré les mots et qui
est issu directement du Saint-Nom et qui s'adresse plus à l'âme
qu'au mental, à l'intelligence.
Le satsang sert de
référence dans l'existence, à travers le service pour reconnaître
ce qui est vrai, faire le tri avec le faux. Quand on nous dit quelque
chose, quand on lit quelque chose, quand on pense quelque chose on
peut comparer avec la vérité du satsang et du Saint-Nom (Par la
pratique de la technique du même nom), ainsi on sait, on est
sûr. Ce qui ne nous enlève pas le
libre-arbitre : on peut aussi
préférer quelque chose de faux à quelque chose de vrai, quelque
chose de gris et/ou de noir à quelque chose de blanc. De connaître
la vérité ne nous oblige pas à la suivre !
Je veux finir ce satsang
en m'adressant directement aux pratiquants de La Voie et leur redire
que l'observance, la pratique des trois piliers ce n'est pas
suffisant : il
y a l'agya aussi et l'agya vous permet
de travailler à avoir une bonne « Posture-intérieure »,
ou si vous voulez « état-d'esprit ». Ce qui compte
autant que ce que vous faites, c'est qui le fait, ce que vous
faites...vous ? Oui, mais quel vous ? Le
vrai, celui qui vient de l'âme ou le
personnage de vous créé par le mental, le faux-ego, la pression
sociale, l'éducation et les circonstances ? L'agya,
l'enseignement du guide et les trois piliers, voilà ce qu'est La
Voie.