Ce qui compte dans la
pratique ce n'est pas seulement les merveilles que tu y trouves. Bien
sûr que c'est bien de voir la lumière-intérieure, mais il arrive
que tu ne la voies pas. C'est bien de la voir plus proche, plus
grande, plus forte...c'est bien d'entendre la musique-intérieure
mais ce qui compte, pour accomplir la cause de ta venue sur Terre,
c'est la constance.
Les fruits de l'arbre*,
celui dont Jésus a parlé, viennent avec des soins constants.
L'Observance des trois piliers et de l'agya doit devenir ta façon de
vivre. Quand on voit ce que les croyants font dans la pratique de
leurs religions, sans rien attendre d'autre que d'être récompensé
après leurs morts ou dans une autre incarnation ! Certaines
religions ont des pratiques très très compliquées. Qu'est-ce que
ces pratiques apportent aux croyants ? A part la satisfaction d'être
un bon croyant. Pourquoi vous, les pratiquants de La Voie
devriez-vous toujours réfléchir à votre Observance ?
Pratiquez parce qu'un
jour vous avez demandé à recevoir la Révélation et qu'elle vous a
été donnée. C'est la constance qui compte. Vous constatez, alors,
que votre existence se fait plus saine, plus régulière, plus harmonieuse. Ensuite votre conscience s'approfondit. On ne peut pas
prendre conscience de choses profondes, fondamentales si notre état
de conscience est superficiel.
Le mieux, pour avoir de
la constance dans l'Observance, c'est d'être simple, de ne pas se
poser la question : « Est-ce que je le fais ? Est-ce que je
ne le fais pas ? » Un musulman pieux fait ses cinq prières
chaque jour, sans se poser de questions. Il n'a pas d'état d'âme.
Heureux les esprits simples ! Il ne s'agit pas d'être parfait, à
l'impossible nul n'est tenu, non, il s'agit juste d'avoir de la
constance et de revenir au Saint-Nom dès que l'on se rend compte
qu'on n'y est plus attentif.
C'est vraiment ça la vie
d'un pratiquant, d'être dans la constance avec simplicité. Il
s'écarte ? Il revient ! Il s'écarte encore ? Il revient encore !
Parfois tu as peur de la simple paix du Saint-Nom, de Satçitananda
(Parfaite conscience de la béatitude), quand tu es
profondément attentif à Lui, mais tu vois bien, avec l'habitude,
que cette vacuité n'est pas vide ! Qu'au contraire elle est pleine,
pleine de béatitude. Préfères-tu la béatitude à la confusion ?
Alors fais-le ! Pratique !
Plus tu es éloigné du
Saint-Nom et plus tu le vois vide, au contraire, plus tu t'en
approches et plus tu te rends compte qu'il est infiniment plein.
C'est comme l'image imprimée d'un ciel bleu, juste ça: du bleu,
rien que du bleu. En s'approchant tu vois les petits points et
t’aperçois qu'ils sont une multitude.
Il y a l'amour, il y a la paix, il y a la conscience, il y a l'harmonie, il y a la Grâce, il y
a Son regard sur toi, il y a une raison d'être...plus tu te
rapproches du Saint-Nom et plus tu vois les détails. Ce que l'on
croit être le vide est plein de Lui.
Tu as l'agya, les trois piliers et le guide. Avec l'Observance des piliers et de l'agya tu as
les moyens de le faire, il ne reste qu'à le faire. La Voie ne change
pas. C'est la météo qui change, le jour, le mois, tes activités,
ton humeur, les gens rencontrés, c'est tout ça qui change et au
milieu de cette mouvance il y a les piliers, stables avec le
Saint-Nom rassurant.
Avoir soif de Lui, être
simple et avoir de la constance...ajoute l'humilité et le lâcher-prise et tu as le quinté gagnant. Tu accomplis ta raison
d'être.
*« Il en est du règne de Dieu comme d'un homme qui jette le grain dans son champ : nuit et jour, qu'il dorme ou qu'il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin du blé plein l'épi. Et dès que le grain le permet, on y met la faucille, car c'est le temps de la moisson. Il disait encore : à quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole allons-nous le représenter ? Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences du monde. Mais quand on l'a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. » (évangile selon Marc 4:26-34)