Faire au mieux







 


« L'enfer est pavé de bonnes intentions » (Saint Bernard) et c'est vrai que c'est facile pour l'ego-spirituel de plonger le pratiquant dans le trouble en lui chuchotant à l'oreille, comme s'il s'agissait de sa propre conscience, l'idée qu'il y a des progrès à faire...à faire dans quoi ? Dans la Réalisation ? Alors évidemment ça nous tracasse de voir qu'on n'y arrive pas tellement ! On se pose des questions mais c'est artificiel cette pression que l'on peut se mettre. Cette manie de se mettre la pression n'est pas venue avec la Révélation, elle était déjà là, seulement elle s'exerçait sur d'autres choses, comme d'être un bon parent, un bon conjoint, un bon employé, un bon citoyen, un bon amant, etc. Après la Révélation on a recyclé cette manie dans La Voie, on se met la pression spirituellement maintenant.

Cette course à l'efficacité est incroyable ! Même si on ne supporte pas toujours la vie en société on est quand même un animal social et on se sent toujours plus ou moins en compétition. Mais il n'y a pas de compétition, il n'y a pas de premier prix donné à celui qui y arrivera avant les autres, à la Réalisation. C'est inutile de se comparer aux autres en matière de spiritualité, c'est vraiment une affaire individuelle, même si on peut partager son expérience.


La soif fait tout



Tout est affaire de motivation, de soif. Plus vous avez soif de vérité, de paix-intérieure, de sentir le regard de Dieu posé sur vous et plus vous vous accrochez à la pratique des trois piliers, à l'agya et au Saint-Nom (La technique). Le degré de Réalisation dépendra de l'individu, de sa motivation. Mais le fait de pratiquer la technique du Saint-Nom, dans la journée (Le service) devient de plus en plus facile avec le temps. C'est automatique car cette pratique passe d'une partie du cerveau, qui est le siège de la mémoire à court terme, à une autre partie du cerveau qui est le siège de la mémoire à long terme. Quand le fait de penser à pratiquer la technique est passé de la mémoire courte à la mémoire longue, la pratique devient plus facile, plus naturelle. C'est un phénomène physiologique.

Quand la pratique est intégrée à notre vie la difficulté n'existe plus, donc il n'y a pas à se mettre la pression, il faut juste pratiquer comme on en est capable, chaque jour, régulièrement. C'est la constance, avec elle vient la Réalisation. Laissez du temps au temps ! Ne soyez pas trop ambitieux ni impatient. Méfiez-vous de l'ambition et de l'impatience, leur siège est le faux-ego devenu ego-spirituel.

A un moment donné on n'a plus de mérite car non seulement le fait de pratiquer est passé dans notre mémoire à long terme, mais en plus, quand on a une bonne motivation, on ne peut plus vivre sans le Saint-Nom, sans la conscience de Sa Grâce. La vie nous semble grise sans cette conscience. Avec la conscience du Saint-Nom la vie a toute sa dimension. A ce moment-là c'est gagné ! Mais qu'est-ce qui est gagné ? Vous avez des pouvoirs extraordinaires ? Non, simplement vous vivez la vie que Dieu vous a donnée de la manière qu'il avait prévu que vous la viviez. Vous êtes dans ses plans, faisant un avec son harmonie.


Unis en Son Nom



Les disciples de La Voie, les pratiquants réguliers des trois piliers sont plus que des frères et des sœurs parce qu'ils ont tous le même but et quand plusieurs disciples sont unis au Saint-Nom ils sont aussi unis les uns aux autres, par l'intérieur. C'est comme les îles d'un archipel : vues de l'extérieur chaque île est seule, isolée des autres par la mer, mais si on regarde par en dessous, toutes les îles sont les sommets d'une même chaîne de montagnes souterraine unis par la même pierre. La véritable unité n'est pas une affaire de pensée, de concepts, d'idées mais elle vient quand chaque âme est unie à Dieu par sa soumission à Sa Grâce.

Jésus a dit à ses disciples, un jour : « Car là où deux ou trois sont unis en mon Nom je suis au milieu d'eux ». (Matthieu 18:20) Comme d'habitude, quand il parlait ainsi, Jésus ne parlait pas en son nom mais en celui de son père, qui était en lui comme il est en nous tous. De quel nom s'agissait-il ? Du Saint-Nom, bien sûr ! Être unis en Son Nom signifie pratiquer la technique du Saint-Nom. Donc, Jésus disait à des disciples que là où deux ou trois méditent ensemble sur le Saint-Nom c'est comme si Dieu était présent physiquement au milieu d'eux...Dieu ou son fils, son médium, son représentant. En Inde on appelle ça le Darshan.

Faites juste pour le mieux et le reste viendra par Sa Grâce.