Apprendre à mourir

 







A partir du moment où vous observez l'agya et où vous pratiquez les trois piliers il se passe des choses, en vous, qui vous mènent à la Réalisation...mais vous n'êtes pas conscient de tout. Vous avez tendance à penser que la réalité est ce que vous voyez et que ce que vous faites vous fait avancer. Vous croyez peut-être que c'est vous qui fabriquez votre Réalisation comme un maçon fait une maison brique après brique. Mais que vous ayez conscience un peu, beaucoup ou pas du tout de ce qu'il se passe en vous ne change rien : Les choses iront à leur terme. Ce que ça change c'est l'expérience que vous avez. Avoir une expérience agréable est rassurant et vous avez besoin d'être rassuré. Vous ne pouvez pas lâcher-prise et vous contenter de faire confiance, il vous faut des certitudes, des confirmations pour vous rassurer.


Des concepts justes



C'est là que le satsang du maître intervient : il vous rassure. Le satsang n'est-il pas la « Compagnie de la vérité » ? Les mots du maître ne sont que des mots mais ils sont justes. Le satsang est un des trois piliers de la pratique, il reste la méditation et le service qui ne sont pas des mots. Dans le satsang l'essentiel, ce qui fait vibrer votre âme, ce n'est pas les mots, mais il passe par les mots. Votre intelligence a besoin de mots.

Le piège, avec les mots, même justes, c'est de s'attacher à eux et pas à la vérité de l'expérience. C'est ainsi que naissent les religions, quand la parole vivante se tait et qu'il ne reste que la parole morte que les fidèles répètent sans la comprendre ni la vivre comme on répète un mantra inutile. S'attacher à la lettre et pas au fond n’amène rien. Les choses, en vous, se passent à l'abri du secret de votre inconscience. Si vous avez eu la Révélation de La Voie, que vous observez l'agya, que vous pratiquez les trois piliers, écoutant mon enseignement, vous êtes embarqué sur un bateau qui vous amène au but. Même si vous estimez être nul dans la pratique, le bateau vous emporte. S'estimer nul est une idée, comment sauriez-vous ce qui est nul et ce qui ne l'est pas ?


L'importance de la constance



Les choses se font à condition que vous soyez dans l'agya et que vous pratiquiez les trois piliers et c'est là que la foi et la constance entrent en jeu. La constance se nourrit de la foi et la foi demande des preuves et une grande soif. L'expérience, la durée dans la pratique apportent des preuves. La constance demande de la détermination et la détermination demande une grande soif...une grande soif de vérité. Il est facile d'aspirer au bonheur, à la paix mais à la vérité ? Que celui, que celle qui a des oreilles pour entendre entende...quand vous êtes prêt votre soif est grande et vous pratiquez, sinon rien ne se passe. C'est pourquoi la réincarnation existe : pour effacer la page et recommencer à écrire au chapitre suivant. En attendant vivez votre vie du mieux que vous le pouvez.

Dieu vous a donné cette vie et il la maintient pour une raison précise. Si vous le comprenez et avez à cœur d'obéir à cette raison, parce que vous savez que Dieu veut votre bien, alors vous aurez à cœur d'aller où il le veut. Il vous a donné vie et la garde à chaque instant, la preuve ? Votre cœur bat, vos poumons respirent et vous n'y êtes pas pour grand-chose. A chaque fois qu'une expiration se termine, une inspiration vient et c'est une Grâce !

Au moment du rendez-vous final, il n'y aura plus d'inspiration après une expiration, ce sera votre dernier souffle et ce serait dommage de gâcher ce grand moment par une angoisse folle qui vous fera souffrir jusqu'au bout, jusqu'à ce que votre âme se détache du corps. L'existence est aussi une école pour apprendre à mourir. Il y a tant de lumière, de paix et d'amour à ce moment-là ! La peur de mourir est une peur animale, charnelle, instinctive due à l'instinct de survie. Dans le yogasûtra, au verset 2.3, il est question de cette peur : « Il y a cinq causes d'affliction : l'ignorance, le faux-ego, l'attachement, l'aversion de la vie et la peur de mourir ». Le livre de La Voie dit aussi : « L'âme traverse la mort continuant vers la paix » (Bhaktimàrga 1.2.26)

Ne vous contentez pas de vivre comme un animal. Il a été prévu autre chose pour vous et c'est pour que vous puissiez accomplir cette autre chose qu'il vous a été donné la conscience de vous-même et le libre-arbitre. Le libre-arbitre n'est pas seulement la possibilité de dire non, c'est aussi celle de dire oui, oui à la vérité, oui à la paix du dedans avant les plaisirs du dehors. Vous qui avez reçu la Révélation des quatre techniques, observez l'agya, les trois piliers et mon enseignement. Vous qui n'avez pas ces quatre techniques et qui voulez les connaître, demandez les moi, je vous les donnerai.