-Porteur de sa propre paix













« Le temps n'existe pas seul compte l'instant,
L'éternité est un instant sans fin »
Bhaktimàrga 1-3-21


Toujours pareil



C'est rassurant d'avoir tout le temps ce centre paisible, à l'intérieur de soi, où l'on peut rester comme il nous plait. C'est bien d'avoir cet « Endroit » toujours pareil...cette constance nous sauve dans un monde, une vie où tout bouge tout le temps. Une chose ne bouge pas, ne change pas, elle reste en vous toujours disponible. Parfois les gens disent beaucoup de mal des habitudes, de la routine qu'ils confondent avec l'ennui, mais ce centre-intérieur n'est pas ennuyeux. C'est comme si une fourmi se tenait face à la jungle et trouvait ça monotone, tous ces arbres, avant d'en avoir fait le tour ! De loin, cette forêt paraît uniforme, monotone mais quand on est dedans c'est infini et toujours passionnant à explorer ! Le Saint-Nom est un peu comme cette immense jungle : il est toujours égal et l'état où je me trouve, quand j'en suis conscient, est toujours nouveau, toujours vrai et toujours d'actualité.


La sérénité



Ce que je trouve dans le Saint-Nom, tout au long de la journée, aux moments où j'insiste sur la pratique de la technique du Saint-Nom, allongé sur le canapé ou face à mes écrans d'ordinateur, ou dans mon bain, ce que je trouve c'est la sérénité. La sérénité c'est la béatitude douce qui laisse la possibilité d'être bien présent au monde et à l'instant. Vous le savez bien, à force de pratiquer, que cette sérénité est toujours là mais parfois c'est vous qui faites des caprices ! Ne vous arrive-t-il pas de reculer cet instant de sérénité comme devant une grande joie, retardant le moment de la vivre, comme si ça allait l'augmenter de le retarder. C'est un truc d'enfant gâté qui reçoit des bonbons et les garde pour faire durer le plaisir !

Il vous arrive d'être vraiment « Dans votre tête », dans les apparences, impliqué dans l'illusion ; à sa merci et vous savez qu'il y a, en vous, cette grande et essentielle paix, mais vous refusez de vous y abandonner, préférant attendre un peu. On dirait que vous refusez la perfection du Saint-Nom car l'habituelle imperfection de votre humanité vous rassure. Parfois les enfants aiment jouer à se faire peur, quand ils savent que c'est « Pour-de-faux » et que les bras de leurs parents sont là, disponibles en cas de besoin.

Enfin, après quelque temps d'hésitations vous y venez : vous augmentez votre concentration dans la pratique de la technique du Saint-Nom et immanquablement il est là et l'état de sérénité avec lui, ça ne manque jamais ! A chaque fois vous vous demandez pourquoi vous quittez cet « Endroit » pour la dualité...mais je crois qu'il vous serait impossible de faire ce que vous avez à faire en étant uniquement attentif au Saint-Nom...alors soit : faîtes ces allers-retours mais n'oubliez pas de revenir au Saint-Nom régulièrement. Vous avez besoin de paix et de conscience plus profonde.


Ne jamais se tenir loin



Vous connaissez ces poissons qui vivent dans des anémones, pour se protéger des prédateurs, ils en sortent pour se nourrir mais restent à portée de nageoire de leur refuge afin d'y revenir au moindre doute, à la moindre alerte. Vous devez faire ainsi : ne jamais vous éloigner trop loin de la conscience du Saint-Nom afin d'y revenir vite et n'attendez pas une alerte pour le faire, allez-y régulièrement, souvent et restez-y parfois longtemps !

Vous avez le choix : il y a en vous cet autre côté, cette possibilité d'être à l'abri de la dualité, de la confusion, de l'inconscience et de l'illusion. Il suffit juste de fermer les yeux et de replacer votre attention au bon endroit, au centre comme je vous l'ai montré au cours de la Révélation. Ce n'est jamais mauvais de se recentrer, de passer quelques dizaines de secondes à méditer au cours de la journée, entre deux activités. Après vous verrez, ça devient tellement rapide, la reconnexion.

A chaque fois ça fonctionne : jour-nuit, clic-clac...conscient-inconscient, conscient-inconscient ! Avec de l’entraînement il ne faut pas longtemps pour retrouver la paix-intérieure à tel point que l'inquiétude de ne pas y arriver disparaît complètement et que d'être dispersé ne nous fait plus peur. On sait pouvoir se regrouper facilement dès que nécessaire. Mais le problème n'est pas là il est qu'il faut savoir si vous aimez mieux être dans l'inconscience, hors du Saint-Nom ou dans la conscience du Saint-Nom ?


Assumer



Durant votre incarnation vous avez tant de choses à faire que vous pouvez avoir un peu de mal à être dans la béatitude tout le temps, mais en même temps l'incarnation n'est pas le domaine de la béatitude, elle est celui de la dévotion. Parce que la méditation n'est pas le domaine de la dévotion, elle est contemplation. Pour la dévotion active, ou dédication, il faut agir dans le monde. La dévotion c’est « Faire-pour », se dédier. C'est pour ça qu'existe le service, dans les trois piliers. Vous vivez au milieu de vos semblables et certains dépendent de vous et il faut bien faire ce que vous devez faire, sinon, comment irait le monde ? Ceux que vous aimez ? Sans forcément aimer tout le monde, certaines personnes dépendent de vous et il faut bien assumer vos responsabilités, c'est le dharma (Ou devoir-sacré). Sans respect de son dharma il n'y a pas d'harmonie possible et l'harmonie est le moteur de l'Observance, elle est même le moteur de tout !.

C'est une Grâce si grande d'être porteur de son propre but, comme la tortue porte sa maison. Quel que soit l'endroit où nous sommes ; l'état où nous sommes, nous avons notre havre de paix à l'intérieur et rien ne nous empêche d'y aller, de nous y réfugier sinon le manque d'envie et ce que nous dit le faux-ego en imitant nos pensées. Nous avons tous exactement les mêmes possibilités. Il n'existe pas et il n'a jamais existé, quelqu'un qui soit mieux équipé en béatitude, qu'un autre. Il n'existe pas de surhommes. Certains ont un passé plus favorable pour avoir soif de vérité essentielle, de conscience profonde, mais une âme est une âme.


Autonome



Vous avez la source en vous, votre propre générateur de paix et de conscience. Le maître spirituel est utile, même indispensable dans un cheminement vers l'accomplissement, il est utile pour vous renvoyer au dedans. Sans cesse un vrai maître, un bon guide vous dit : « C'est en vous, faîte-le ! » Il n'a pas de pouvoir magique. Il ne met rien en vous qui n'y soit déjà. Certains aiment un guru comme d'autres une idole, mais un guru n'est pas une idole, c'est un enseignant, un guide.

Quoi d'autre que votre propre vie pourrait vous donner le bonheur ? Ce n'est pas la vie d'un autre qui le pourrait. Nous avons tous le même bonheur, ce vrai bonheur, et pourtant il n'est que pour nous, individuellement : chacun sa part ! Il suffit juste de pratiquer, d'observer l'agya et les trois piliers. Si ça ne vous semble pas fonctionner autant que souhaité au début, continuez : il se passe des choses à l'intérieur, des choses dont vous n'avez pas toujours conscience, il n'empêche que ces choses se passent. Ayez confiance.

Il y a d'autres choses qui comptent : sa santé, sa situation sociale, financière mais il n'empêche qu'il est mieux de partir du bon point, pour travailler à assumer son dharma, que de la confusion mentale. Occupez-vous en premier du Royaume...en premier. La dynamique harmonieuse de la vie, ou Guidance, ne se peut qu'en partant du bon point et le bon point c'est le Saint-Nom, au moins la pratique de la technique du même nom. Alors se crée, s'installe une dynamique positive qui grossit, grossit et grossit comme la boule de neige qui roule dans une pente.