La météo mentale

 

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La compréhension






Rien de ce que je dis, écris n'a le pouvoir de vous amener à l'intérieur, au  centre de vous où il y a la paix. La vertu du satsang est de vous donner envie d'y aller. Les mots que je dis n'ont pas autant d'importance que l'écho qu'ils éveillent en vous. Si vous avez le germe de la compréhension, en vous, vous comprendrez sinon mes mots ne servent à rien. « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende » (Matthieu 11:15).



« Seuls ceux qui ont des oreilles pour entendre entendent le satsang »




« Le satsang fait vibrer chez celui qui le reçoit

La même corde qui vibre chez celui qui le donne »




En écoutant, en lisant le satsang vous pouvez voir votre envie d'aller à l'intérieur reprendre des forces. D'avoir ou de ne pas avoir ce germe en vous n'est pas une affaire de capacité pas plus que de qualité, c'est juste que tout le monde n'est pas au même endroit au même moment dans la vie. En spiritualité vous ne comprenez pas grâce à ce que vous avez étudié. Comprendre est une évidence qui vient quand vous vous trouvez suffisamment souvent au centre pour vous imprégner de vérité. Chacun est à un endroit différent, a une compréhension différente en fonction de son évolution.





L'éléphant de la vérité






Chacun voit la vérité de manière différente en fonction de son regard...c'est comme l'histoire de ces aveugles qui rencontrent un éléphant et qui, pour l'explorer, le touchent chacun à un endroit différent. Celui qui touche sa trompe dit qu'un éléphant ressemble à une liane. Celui qui lui touche une patte dit qu'il ressemble au tronc d'un arbre. Celui, enfin, qui touche une de ses oreilles dit qu'il ressemble à une grande feuille d'arbre.



« Il n'y a pas d'autres vérités que la vérité »

Bhaktimàrga 1-4-46



La vérité est la même pour tous, mais nous sommes tous en des endroits différents et nous la voyons depuis notre point de vue, c'est ainsi que nous pouvons tenir des discours différents à son propos. Sans doute que tous ces discours sont vrais, du point de vue de ceux qui les tiennent. Cette paix-intérieure est identique pour tous si les mots pour en parler changent. Ne vous fiez pas seulement aux mots. Les mots divisent souvent, c'est l'histoire de la tour de Babel. Ce qui nous sépare est une illusion. Nos divisions sont basées sur l'illusion.





Il n'y a pas de modèle






Il n'y a pas un modèle d'amoureux de Dieu. L'important est d'aimer Dieu. Vous êtes sur La Voie, vous y restez et je n'ai pas à juger de votre façon de faire, que je ne connais pas d’ailleurs, alors même si j'avais envie de la juger comment le pourrais-je ? Mais il me faut tout de même vous dire : évitez d'être cérébral ! Je sais, je vous le dis souvent mais si vous saviez à quel point c'est important ! Dans la vie de tous les jours on est ou pas cérébral selon ses penchants et son goût, mais pour votre cheminement intérieur, laissez-moi vous dire qu'il est vraiment essentiel de forcer votre « Nature » quand vous êtes cérébral, et de tout faire pour ne pas tomber de ce côté où vous penchez.



Quand je dis cérébral je ne parle pas d'intellect seulement, je ne parle pas de façon de parler, de centres d’intérêt...je parle de mode de fonctionnement. Passer tout son ressenti au filtre du cerveau est vraiment contreproductif pour le bien-être intérieur. Chaque fois que vous passez du temps à analyser ce que vous croyez vivre sur cette voie, vous ne le passez pas à le vivre. C'est juste ça. Jamais ça n'a permis à quiconque de connaître la paix-intérieure, de réfléchir au pourquoi du comment...jamais. Vous le savez.




On ne peut pas réduire sa consommation






Quand on commence à réfléchir à soi, même si on commence juste un peu, eh bien c'est comme pour le tabac : un gros fumeur ne peut pas dire : « Je vais réduire ma consommation », il lui faut cesser complètement et une fois qu'il ne fume plus ce n'est pas possible, pour lui, de recommencer à fumer en se limitant à trois cigarettes par jour, il va vite se retrouver à un paquet. Rester trop longtemps dans ce genre de réflexion stérile fait qu'à un moment vous vous retrouvez loin de la paix-intérieure, dans le monde de la dualité et du cortège de souffrances qui vont avec. Profondément, une fois que vous revenez à l'unité, en revenant à la pratique de la technique du Saint-Nom, vous vous apercevez que ce n'était pas si grave, que vous n'étiez pas allé si loin. Il est en vous, le Saint-Nom et aussi loin de lui que vous vous soyez rendu, ce n'est jamais très loin, trop loin pour revenir.





Réfléchir pourquoi faire






Il n'y a pas à réfléchir à propos de la spiritualité profonde. La compréhension vient comme une évidence, au bon moment, quand vous écoutez, lisez du satsang et faite du service. Vous vous dites : « Bon sang, mais c'est bien sûr ! » et vous êtes le premier étonné. Ça vient au niveau du mental, de l'intelligence comme le café ou le thé monte dans un morceau de sucre. La compréhension ça vient comme ça. Qui réfléchit aux choses ? Vous ? Mais quel vous ? Est-ce le véritable vous ? Ou ce vous là va-t-il changer encore à la prochaine mise à jour ? De toute façon ce vous qui réfléchi est un vous de scène, un vous pour cette existence-là, un vous de circonstances, de représentation, il n'est pas un vous profond.





Le vrai soi






Tout ce qui n'est pas le vous profond relève de la personnalité et votre personnalité est l'habit que vous avez maintenant et s'il faut en tenir compte dans la vie sociale, il ne faut pas en tenir compte pour les affaires spirituelles. Réfléchir ce n'est d'aucun secours. La spiritualité n'est pas du domaine de l'intellect et quand vous pensez trop c'est le vous de circonstance qui réfléchit mais il n'apporte aucune vraie réponse. Ses réponses ne sont que des réponses de circonstances et ne valent pas pour l'essentiel.



Pour ce qui est de votre cheminement vers plus de conscience, les réponses du mental ne vous servent à rien, elles ne font pas un secours que vous pouvez amener avec vous. Vous êtes là pour réaliser, pas pour apprendre. Vous pouvez la vivre, ce n'est pas au-dessus de vos capacités. Seule votre soif est directrice. La Voie est unique, les pratiquants sont tous différents et il n'y a pas de meilleure façon de marcher, si ce n'est la vôtre, pour vous. Tout le monde n'est pas un sage solitaire ni un mystique mais le but, la finalité est très profonde et il faut toujours viser profond. Je vous parle de ça, pas de vous, pas de ce que votre libre-arbitre ni de ce que votre état de conscience vous permet de vivre : je ne peux pas en juger, ça ne concerne que vous.





Le sujet de vos préoccupations






Tant que vous serez votre principal sujet de préoccupation vous recevrez les fruits de votre arbre. Plus vous vous oublierez dans la conscience profonde et plus vous vous y retrouverez. Tant que vous vous regardez pratiquer vous ne pratiquez pas pleinement, vous êtes en recul et vous recevez les fruits que vous autorise ce recul. Ce n'est pas un problème, vous n'êtes pas noté et ce n'est pas un concours, simplement, tant que vous vous contentez de ce que vous recevez, alors c'est bien. C'est quand vous désirez recevoir plus que vous donnez que naît la frustration et son cortège de souffrances, incompréhension, sentiment d'injustice, auto-dépréciation, etc.



Si vous êtes malade, fatigué, déprimé, allez consulter un médecin, un spécialiste et, ensuite qui vous voulez. Pour le reste vous ne devriez pas vous bloquer : tous les jours ne se ressemblent pas et vous n'êtes pas toujours au mieux, inutile de se pencher sur ces choses-là, ça va passer, en attendant il y a l'Observance à...observer ! Le passé est passé et vous ne devriez pas y repenser et si ce passé a laissé des traces qui vous font encore souffrir, eh bien souffrez et consolez-vous dans la douceur intérieure, mais vous ne réglerez pas les problèmes du passé en y réfléchissant. La Voie ne règle pas tous les problèmes, pas plus ceux du passé que ceux du présent, sa pratique vous consolera et vous tournera vers autre chose, ce qui est déjà beaucoup. Elle vous apportera la Grâce de Dieu. Le but de la pratique c'est l'approfondissement de votre conscience.





La météo






Pour ma part, et si mon avis vous intéresse un peu, je me moque de savoir si je vais bien ou moins bien ou mieux, si je suis épanoui ou pas épanoui et toutes ces sortes de choses : je ne regarde ni la météo ni l'horoscope. Ce qui m'importe c'est si je suis connecté ou non. Je n'ai pas le loisir de m'occuper de mes « états-d'âme » ! Il fait beau, il fait moins beau, il fait chaud, il fait moins chaud, il y a du vent, il y en a moins...qu'est-ce que ça peut faire ? Je ne suis ni agriculteur ni marin. Je ne m’intéresse pas plus à la météo du mental qu'à celle du ciel...qu'est-ce que ça change ? L'important c'est d'être vivant et de suivre l'agya et les trois piliers. A chaque fois que je constate que je suis dans la confusion, la dualité, je reviens au centre. Ce n'est pas plus difficile que ça ! Il n'y a pas à réfléchir. Croyez-moi, ça fait un bon moment que je le fais, depuis 1975. J'ai eu le temps de me rendre compte !



Ce que vous, ce que d'autres pensent de vous, ça ne vous apportera rien. Vous avez tous les outils possibles, vous n'en trouverez pas de meilleurs, il s'agit juste de vous en servir, maintenant. Personne ne le fera à votre place. La vie est courte, vous n'avez pas tant de temps que ça à perdre en vaines démarches. C'est pour vous, seulement pour vous. Vivez et profitez-en !