La bonne posture









Pour vous qui êtes un pratiquant actif sur La Voie, votre véritable identité c'est l'âme. Vous le savez, au moins en théorie et quand vous dites « je », c'est de l'âme dont vous parlez, l'âme que vous êtes. Parfois vous ne savez plus quoi penser du mental. Avant quand vous disiez « je », c'était du mental dont vous parliez et pour parler de l'âme vous disiez « Mon âme », comme si elle n'était pas vous mais qu'elle vous appartenait. Vous c'était le mental, vos souvenirs, votre personnalité, vos sentiments, vos connaissances, vos concepts, etc. Alors, le mental ? Comment en parler ?



Le mental fait partie de vous, durant votre vie humaine. Le corps fait aussi partie de vous. Ni le mental ni le corps ne sont votre être le plus profond mais ils ont quand même des rôles importants dans votre vie et aussi dans la pratique de La Voie. Le corps et le mental participent à la méditation, au service et au satsang, les trois piliers de la pratique.



Spirituellement vous pouvez considérer que la relation profonde que vous avez avec le Seigneur ne dépend pas du mental ni du corps, pourtant il y a quelque chose, de la spiritualité, qui dépend du mental, quelque chose qui aide à cette relation spirituelle intime avec le Seigneur...cette chose c'est la « Posture-intérieure ». La posture-intérieure dépend de votre mental comme de votre réalisation spirituelle, de l'expérience que vous avez.





L’intention






Vous êtes pratiquant de La Voie, de ses trois piliers et vous connaissez les quatre techniques de méditation (un des trois piliers), mais ça ne suffit pas. Une bonne posture intérieure est indispensable. Certains la nomment « Intention ». Ce qui compte c'est l'intention. Cette posture-intérieure est un ensemble composé de soif de vérité, d'humilité, de simplicité, de constance, de confiance, de lâcher-prise et de détachement. Bien sûr cet ensemble n'est pas facile à réunir. On ne peut pas s'obliger à l'humilité. L'humilité n'est pas de la modestie mais de la lucidité à son sujet, c'est de se voir comme on est, ni mieux ni pire. La simplicité est difficile pour celui qui est compliqué. Le détachement vient après le lâcher-prise et le lâcher-prise vient avec la soif et la confiance. Mais il y a quelque chose qui dépend de votre volonté, cette chose c'est la constance : pratiquer chaque jour.



Votre intelligence doit trouver son compte dans ce que vous raconte La Voie, ce qu'elle vous fait vivre. Plus votre mental sera satisfait de l'histoire que raconte La Voie et plus votre pratique donnera de bons fruits. C'est le mental qui décide de s'installer en méditation. Faites du mental votre allié, votre serviteur, traitez-le bien en lui donnant des idées claires, vraies et cohérentes. Vous savez une idée reste une idée, qu'elle soit claire ou confuse mais les idées ne sont pas des ennemies ! Avant de pouvoir vivre la spiritualité au-delà des idées il est nécessaire que ces idées soient acceptables pour vous. Le satsang vous donne ça, des idées claires, cohérentes et acceptables. Elles sont les graines de l'expérience. Avoir la bonne posture-intérieure est important et cette posture vient du mental.





Le service






Pour être dans le service (Un autre des trois piliers de la pratique) il faut pratiquer la technique du "Saint-Nom" en même temps que l'on fait les choses, qu'on les fait le mieux possible et sans s'attacher à leurs fruits. Mais ce n'est pas suffisant, il n'y a pas que ça ! Il y a la posture, l'intention aussi. L'intention ça fait partie de la posture. Vous savez les guérisseurs efficaces, ceux qui ne sont pas des escrocs, ont tous un rituel particulier. Ils vont solliciter tel ou tel saint ou la vierge Marie, ils vont se servir d'eau bénite, d'une feuille de laurier, dire une prière, passer la main sans la poser, sur l'endroit à soulager, souffler dessus, etc. Tous ces guérisseurs sincères disent une chose, la même chose : « Ce qui compte c'est l'intention ». Cette intention doit venir du plus profond de soi et elle doit être d'aider l'autre.



Sur La Voie le rituel c'est les trois piliers, la posture-intérieure c'est l'intention, la guérison c'est la conscience du regard de Dieu posé sur soi, c'est la conscience de Sa Grâce dans la vie, c'est la joie, le bonheur de l'accomplissement, la réalisation. Dans le service vous êtes en première ligne, vous avez quitté l'abri de la méditation et vous êtes sur le champ de bataille du monde des Hommes. Vous êtes exposé aux autres, à leurs réactions, aux relations sociales. Ce qui compte le plus, dans le service, c'est l'intention : quelle est votre intention en pratiquant le service ? Si votre intention est bonne votre posture-intérieure sera bonne aussi et vous resterez à l'abri de Sa Grâce autant que faire se peut.



Le but du service est de maîtriser votre mental, vos émotions mais votre motivation est autre. Maîtriser son mental est l'outil, le but est autre. Votre motivation n'est pas de maîtriser le mental, ses émotions, elle est de vivre sous le regard de Dieu en ayant conscience de Sa Grâce, de Sa guidance dans votre existence de tous les jours. Vous voulez avoir une raison de vivre autre que d'attendre de mourir ou de jouir des plaisirs de la vie, vous voulez vivre heureux.