On dit souvent que la pédale la plus importante dans une voiture c'est la pédale de frein, eh bien c'est la même chose pour votre vie spirituelle : la pédale la plus importante c'est la pédale de frein ! Il arrive que vous soyez énervé, que vous vous laissiez emporter par la colère, par l'agitation qui vous entoure. Il vous est possible de freiner. Dès que vous commencez à vous poser des questions sur votre état, à ne pas le trouver normal, freinez. Vous savez, vous les pratiquants, qui avez reçu la Révélation ce que signifie freiner : pratiquer le Saint-Nom.
Les personnes qui liront ce satsang et qui n'ont pas reçu la Révélation se demanderont comment on peut méditer, dans la journée, aussitôt que l'on s’aperçoit que l'on est dans la confusion, dans la vanité, l'agressivité. Sur La Voie, une des quatre techniques révélées, celle dite du Saint-Nom, peut être pratiquée tout au long de la journée quoi que l'on fasse et sans que ça se remarque de l'extérieur. C'est une méditation que vous pouvez pratiquer en conduisant votre auto, en marchant dans la rue, en faisant votre vaisselle et en regardant la télévision. Ce n'est pas utile de réfléchir à l'état dans lequel vous êtes ou si vous êtes dans l'état qu'il faut, ou si vous n'y êtes pas pourquoi vous n'y êtes pas. L'important c'est de freiner tout de suite.
Même en ayant la technique du Saint-Nom, en observant l'agya et les trois piliers, vous n'êtes pas à l’abri de l'influence négative, parfois, de la société humaine, de la vanité, de la fatigue mais ce qui compte c'est de freiner. Lorsque vous méditez, ça s'arrête quel que soit l'état dans lequel vous étiez...si vous étiez dans un bon état, vous le faites durer encore plus car méditer, pratiquer le Saint-Nom dans la journée c'est quand même ça le but, d'être toujours dans cet état de méditation.
« Celui qui reste dans le Saint-Nom connaît sa vraie nature »
Bhaktimàrga 2-3-27
Vous pensez toujours trop
Vous pensez toujours trop, ce n'est pas utile et il y a des choses qui sont plus subtiles et difficiles à combattre, ce sont les sensations, les sentiments, les impressions. Si vous vous sentez dans un état de fatigue, d'énervement, de confusion, de doute, de frustration, de colère, de révolte, la solution est la même. Bon ; vous avez le droit d'être révolté, vous n'êtes pas des robots ! Vous êtes des êtres humains et c'est bien, il faut rester humain, ce n'est pas un souci, mais gardez en tête que vous avez une pédale de frein. La pédale de frein c'est le Saint-Nom (La technique de méditation). Quand vous fermez les yeux et que vous la pratiquez, vous avez la réponse et cette réponse c'est toujours la bonne, quelle que soit la question. Parce que si la question est inutile, le fait de méditer l'efface.
Il est bon de freiner, c'est ça qui compte quand vous sentez que le contrôle vous échappe et si vous vous demandez : « Est-ce que je pratique bien ? » « Suis-je bien dans La Voie ? » Méditez ! La Voie n'est pas un sujet de réflexion. C'est quand vous êtes dans l'Observance, dans le service, le satsang et la méditation que vous êtes sur La Voie. « Est-ce que je ressens ? est-ce que je ne ressens pas ? » A force de penser à ce que vous ressentez et à ce que vous ne ressentez pas, vous ne ressentez rien !
L'évidence
Quand vous retrouvez la paix de l'intérieur, à chaque fois vous y êtes bien, c'est là que vous êtes le mieux. On ne se trompe jamais lorsqu'on y revient. On ne peut pas se tromper quand on revient à cette méditation. Si vous vous demandez si vous méditez bien ou pas, eh bien cessez d'y penser et méditez.
« Celui qui convoite les fruits de son labeur s'enlise dans l'illusion.
L'initié trouve dans le service une paix sans mélange »
Bhaktimàrga 2-3-40
Quand vous pratiquez le Saint-Nom vous avez toujours raison, on ne perd jamais son temps à pratiquer. Quand vous avez une question, qu'elle soit juste ou fausse, méditez toujours...parce que quoi qu'il arrive, quoi que vous pensiez, quelle que soit la question que vous vous posez, passez tout ça dans la méditation. Si la question reste, c'est qu'elle est importante, si elle ne reste pas c'est qu'elle ne l'était pas.
Les choses profondes, le Saint-Nom ne les efface pas. Revenez au centre. Les choses se détendent et vous retrouvez le goût de l'innocence, le goût de Son amour. Vous êtes de nouveau à l'abri des doutes, des questions et de la souffrance. Quand vous êtes dans le Saint-Nom vous êtes sûr d'être là où vous devez être, sous le regard de Dieu.